Version d'une gérante:
- ouvrir ma carrière, non pas à l'un de mes cavaliers MAIS à un pro extérieur: il vient bosser chez moi en utilisant mes installations pour gagner de l'argent. Question:[i] je le laisse gagner sa vie sur une installation qui m'a couté, qui me coute toujours, en création et en entretien sans rien dire ou je lui demande une participation (disons une location temporaire sur le temps d'utilisation où il donne son cours)?
[/i]
- la solidarité entre pro du secteur équin: je lui fais payer à lui en lui faisant augmenter ses tarifs (ultra fréquent) ou je fais payer le proprio qui,
chez moi, n'a jamais eu à se soucier de poser congé pour faire passer le maréchal, le véto, l'ostéo, le dentiste...etc, que ce soit celui de l'écurie ou un autre. Bref qui en prend à l'aise depuis des années (
oups: je vais me faire taper. Pourtant, qui a calculé le nombre de demi-journée de congé économisée et l'économie d'un tarif groupé pour les prestations externes? ). Dans les deux cas, c'est le cavalier qui paye mais d'un côté il ne le sait pas et de l'autre, il est au courant.
- quid de l'assurance en cas de pépin? Le cheval saute la lice et le cavalier -ou le cheval voire les deux- se prend l'arbre de l'autre côté: qui assure? le pro qui donne le cours, qui se retourne contre moi parce que ma lice était trop basse, trop haute, pas peinte de la bonne couleur...etc, parce que l'accident a eu lieu dans mon établissement?
- la réparation des dégâts éventuels au matériel? Le cavalier qui renvoie au pro, le pro qui renvoie sur le cavalier et le gérant qui l'a dans le luc...
-...etc
Je constate au fil des ans que de plus en plus de gérants serrent la vis.
Moi la première. Ultra tolérante au début, je me suis rendue compte que plus j'en fais pour rendre service, plus on m'en demande, sans même penser à dire "merci".
En vouloir toujours plus, pour toujours moins.
Le tout sans penser à mal de la part des proprios puisque la majorité n'envisagent même pas que leurs actions/demandes puissent avoir des conséquences.
La gestion d'un établissement équestre parait très simple vu de l'extérieur, elle l'est beaucoup moins quand on a eu un aperçu de l'humain en cas de crise. Quand tout va bien, c'est toujours rose. Dès qu'il y a une accroche, ça vire toujours au noir...
De fait, ou on s'en prévient en interdisant tout, ou on demande indemnisation des avantages accordés en prévision des soucis à venir.
C'est un peu la devise de l'assurance: envisager le pire pour assurer le meilleur. Et le pire est souvent au delà de ce que l'on peut penser (quelque soit le côté duquel on voit les choses).