Sauf que, encore une fois, le vendeur n'a pas à être au courant du vice pour que ce soit considéré comme un vice caché... Il est caché à partir du moment où il n'est "pas apparent" :
Citation :
Le vice doit être non apparent: Contrairement à ce que l'on croit souvent, le vice caché n'est pas un vice dissimulé par le vendeur mais un vice qui n'est pas apparent. Ainsi, il peut y avoir vice caché alors que le vendeur l'ignore.
Avec un vendeur pro, on peut évoquer la garantie de conformité :
Citation :
On considère en effet que le professionnel est tenu d’une garantie et qu’il a un devoir d’information fort vis-à-vis de l’acheteur.
En conséquence, même sans contrat, un professionnel doit répondre des défauts de conformité.
Avec un cas déjà jugé :
Citation :
Donne lieu à résolution de la vente pour défaut de conformité :
Vente d'un cheval atteint de dorsalgie et d’arthrose. Le vente est bien conclue entre un professionnel et un
particulier - Les parties s'accordent sur l'usage du cheval : loisir, promenade et compétition club - Visite
d'achat indiquant que le bilan clinique et locomoteur est satisfaisant + mention indiquant "voir dernière
lombaire et bassin, ostéo + méso" - L'acheteur n'a pas été destinataire des clichés radios fait quelques
mois avant la vente - Un vétérinaire indique que les lésions thoraciques sont anciennes - Un autre
vétérinaire constate et diagnostique une dorsalgie aiguë associée à de l'arthrose - Le cheval souffre de
lésions qui compromettent son usage normal - Preuve du défaut de conformité (oui) - Résolution
judiciaire de la vente (oui).
Cour d’appel de Colmar 07 décembre 2015
La visite d'achat était satisfaisante, l'acheteur n'a visiblement pas bataillé pour avoir des radios supplémentaires (ou obtenir les radios déjà faites, si je comprends bien) et ça n'a pas empêché qu'il obtienne raison devant la justice. Donc non, c'est pas "tant pis pour lui, il n'avait qu'à radiographier le cheval de la tête à la queue".