C'est compliqué d'en trouver une définition et de l'arrêter, j'oserai dire que j'en vis une, je me permets d'ailleurs souvent de donner des conseils de fonctionnement de couple.
Pour moi, une relation saine (qu'elle soit amicale, familiale ou amoureuse),
c'est avant tout une relation où chacun des deux trouve sa place dans la sérénité, qu'il se sent apaisé, en confiance, en sécurité.
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Pour moi, il y a une énorme différence entre "penser à ses besoins" et "être trop égoïste". (parce qu'être un peu égoïste, c'est plutôt quelque chose de sain en soi ! Si tu ne penses pas à toi, qui le fera ?).
Avoir besoin de quelques minutes, voir de quelques heures si vraiment c'était un énorme truc, pour être capable d'aborder un conflit dans le calme et de façon raisonnée, je comprends. Par contre, si tu me dis que tu as besoin de plusieurs jours pour pouvoir discuter de divergences, là je m'interroge.
(mais non, tu n'es pas égoïste. Si tu n'es pas capable de faire autrement à l'instant T, comment ça pourrait être de l'égoïsme ?
)
Ce que j'entends quand je te lis, c'est que ton partenaire a l'impression que ta réaction est une fuite. Personnellement, quand je suis en colère ou que j'ai été blessée, j'ai besoin que l'autre reconnaisse sa responsabilité, reconnaissance qu'il m'a fait du mal (et qu'il est en train de m'en faire là), et chaque "minute de fuite supplémentaire" augmente mon niveau de colère et de peine.
Je ne suis pas pour autant impulsive, et je n'aime pas le conflit non plus. Mais quand j'ai un conflit, j'ai besoin qu'il soit réglé.
Si j'étais votre amie ou votre thérapeute, je vous encouragerai à
désamorcer ce que tu appelles le "clash" plusieurs étapes avant. Par exemple, quand tu dis que tu as besoin de temps pour digérer ce qui a été dit, c'est que pour moi il aurait fallu désamorcer bien avant que "ce qui a été dit" ai pu être prononcé.
On se dispute très peu avec partenaire, en fait, notamment, parce que lui est particulièrement doué pour désamorcer. On a appris, l'un comme l'autre, à séparer la cause concrète de l'incompréhension de nos émotions
(ex : j'ai passé une sale journée, je rentre, il n'a pas lancé la machine à laver comme on l'avait prévu. Si je monte en pression, je vais le faire autour du sujet de la machine, mais en vrai le problème c'est que j'ai passé une mauvaise journée et que la moindre étincelle, la moindre contrariété, peut embraser ça. En vrai j'avais surtout besoin d'un gros câlin et d'un bon verre de vin en rentrant).
Il faut identifier la cause des disputes. Est-ce que ce sont des "coups de nerfs" comme ce que je viens de décrire ? (et dans ce cas, celui qui s'énerve doit travailler sur lui, et l'autre doit apprendre à prendre de la distance à l'instant T pour désamorcer),
Est-ce qu'il s'agit d'un conflit profond autour des valeurs, des projets ?
Est-ce que c'est une lassitude autour d'un sujet en particulier ?
Etc.
lilly49 a écrit le 11/11/2021 à 18h58:
y a t'il des limites et où sont-elles ?
Jusqu'à quel point doit-on faire passer l'autre et ses besoin en premier ?
Bien sûr qu'il y a des limites !
Nous sommes des animaux doués de sensibilité, dans une relation entre deux personnes, il y a évidemment des règles à respecter, des limites, un cadre. C'est normal.
Pour ta seconde question :
en fait, quand respecter les besoins de l'autre implique de nier ses besoins à soi (ou le contraire), c'est qu'il y a un souci.
lilly49 a écrit le 11/11/2021 à 18h58:
Aujourd'hui avec la société de consommation, l'individualisation, les réseaux sociaux c'est tellement facile de quitter et de se remettre en couple dès que quelques choses ne va pas plutôt que d'essayer de se battre qu'il est compliqué de savoir ce qu'est vraiment un couple de nos jours
J'ai du mal avec cette affirmation. C'est ton ressenti et il est légitime, mais je ne le partage pas du tout
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