La (non) maternité, un choix individuel

Roh ce que tu racontes, ça me rappelle une histoire d'une nana de mon village, y'a genre 10 ou 15 ans ... même ma mère a halluciné, c'est dire

Une dame déjà maman qui en était à sa troisième grossesse je crois, arrivée au terme et qui en avait marre de ne pas encore accoucher ... elle est partie en rando dans la forêt (j'habite à Fontainebleau, je ne sais pas si vous connaissez un peu mais y'a masse de relief, je suis pile dans le village du massif des 3 Pignons donc dénivelé +++). Elle a grimpé, marché et au bout de quelques temps, elle a senti qu'elle se déclenchait et un hélico est venu la chercher au milieu de la forêt oO
Ça avait sacrément remué tout le monde cette histoire !

andiamo en fait je crois que j'ai eu beaucoup de chance parce que j'ai eu énormément d'expériences de vie.

Et en fait a chaque fois j'essaye de ne pas subir. J'ecoute je regarde j'apprends et je garde en tête.
Du coup souvent j'ai l'impression d'être vieille mais au quotidien ben ca aide a se rassurer et a toujours moins subir ce qui nous arrive. Ca donne une espèce de confiance et d'assurance. Puis surtout généralement dans la vie rien n'est grave donc pas la peine d'en faire des montagnes.

Par contre j'ai un caractère de merde, comme je disais plus haut, je suis plutôt intolérante aux gens qui sont mous ou qui subissent. C'est pas méchant ou volontaire, juste que je comprends pas et j'ai envie de les secouer.

Pour relier ca au sujet initial, la maternité c'est quand même plutôt un truc qu'on découvre donc expérience et vécu proche du zéro mais on reste juste sur l'application du " généralement rien n'est grave et y a toujours une solution ".

Si un jour je peux pas aller voir les bourricots qui sont au pré parce que la petite est malade, papa pas la, je bosse? bah c'est tout hein j'vais pas en faire une jaunisse! Ils ont a boire et a manger et si y en a un qui s'est pété une patte ma foi il aurai pas entendu que je sois la. Question de proba y a quand meme plus de chance qu'il se passe rien et que je me sois mis la rate au court bouillon pour rien!

C'est vrai que c'est assez dommage qu'à part Totox, Flakiss, Elea et celles que j'oublie, les futures/super mamans de CA se pointent pas ici.
Bon y'as des chances qu'avec ce qu'on a raconté on en ai courroucé la moitié, mais avoir leur cheminement de pensée serait interessant.

J'avoue lire ces deux pages en sous marin depuis facilement 2016/2017 sans interruption

alecto bah j'aurais pu faire ca

Nan mais en vrai j'ai accouché un mardi, le dimanche je curais mes boxes. Le lundi contrôle a la mat on me dit qu elle est pas prête d'arriver trop haute, rien n'appuie, " faut marcher madame "?

Bah du coup pour moi ça pouvait pas etre ca quoi

totox

tsumughi je fais partie du post des super maman. Rien de ce que j'ai lu ne m'a froissé.

Jusqu'à très tard, 29 ans je dirai, les enfants c'était niet pour moi. Je ne voyais que les contraintes et puis financièrement on était pas au top.
On en avais jamais parlé vraiment avec mon conjoint. On est ensemble depuis nos 18 a's, on s'est marié mais c'est seulement quand on a trouvé stabilité pro financière et notre maison actuelle qu'il a commencé à aborder le sujet.
Il m'a dit qu'en effet il aimerait avoir des enfants mais que si moi je n'en voulais pas, il préférai vivre avec moi sans enfant que sa's moi.

Je voyais bien que ça lui te ai a cœur bien qu'il ' en parle jamais pour pas me mettre la pression.
Alors j'ai pris le temps de réfléchir, et l'idée a fini par faire son chemin. Je reconnais que la décision vient de la peur de regretter et essentiellement le faire par amour pour mon mari.

Je suis tombée enceinte au 1er cycle. Grossesse allitee et beaucoup de solitude.
Post partum de l enfer avec une dpp bien corsée.
Qui sur le moment m'a fait profondément regretté mo' choix.

Aujourd'hui je ne regrette plus j'aime mon fils de tout mon cœur. Clairement c'est loin d être rose tous les jours mais les bons moments sont plus nombreux que les mauvais.

Pour autant nous n en aurons pas d autre et nous sommes s accord avec mon conjoint. C'est beaucoup de temps d énergie d argent de do' de soi.

Nous travaillons toujours tous les 2 à temps plein, je continue la zumba 1 fois par semaine et d aller m occuper de ma jument à la retraite, 1 à 2 fois par semaine comme avant. J arrive à faire du scrapbooking le week-end pe'da't la sieste de mon fils.

Ce qui pêche 1 peu c'est les sorties en couple car nous n avons personne pour le garder hormis la nounou, familles loins et le confier à une baby sitter mineure in le trouve encore petit (et au fin fond de notre campagne y'a pas foule de baby sitter).

Mon témoignage va être beaucoup plus décousu que celui des celles qui ont toujours su.

Je viens d'une famille nombreuse (5 enfants naturels + 2 enfants handicapés adoptés), très tradi et très chrétienne. Mon environnement familial aurait beaucoup de mal avec le "child free".
De plus, j'adore les enfants, et j'ai un super contact très naturel avec eux.

A ca vient s'ajouter maintenant mon caractère (assez marqué, je déteste l'idée de faire des choses par devoir sans les avoir pleinement choisies, d'où mon questionnement sans fin à propos de tout), ma passion pour les chevaux et les chiens, mon envie de faire plein de choses etc.

J'ai eu des phases pour tout.
- Ado, bien baignée dans l'ambiance familiale, je ne me posais pas la question, bien sur que j'aurais un jour des enfants, comme "tout le monde".
- Puis début de vie d'adulte, premier cheval, découverte des plaisirs de la vie. Ba non en fait, j'en veux pas, je veux que ma vie reste comme ca.
- Mariage avec un autre cavalier, à 23 ans on a pas trop parlés d'enfants, c'était une possibilité dans un avenir lointain, mais certainement pas sur le moment. Ca me semblait brumeux et vraiment loin. Fort heureusement car s'en suit un divorce violent qui me détruit complètement. A ce stade, je ne sais plus ou j'en suis dans ma vie donc les enfants n'en parlons pas, je suis à nouveau sur le non, je veux être libre, totalement libre. L'idée d'avoir eu un enfant et donc un lien "pour toujours" avec mon ex me faisait faire des cauchemars.
- Puis je rencontre rapidement après ma séparation mon homme actuel. Je me rends compte de la différence d'être avec la vraie bonne personne. Bien sur, la vie n'est pas comme dans les films mais on est faits pour être ensemble et ca se sent. Mon envie d'avoir des enfants revient, mais pas de suite. J'ai besoin de me reconstruire, de prendre du temps pour moi. Je reprends des études, je change de boulot, je profite des chevaux, de mes chiens, je prends le temps.

- Maintenant on s'est dit qu'on était prêts, pour un enfants a la fois (si c'est trop impactant sur notre vie on s'arrêtera à un). Ca, on se l'est dit il y a 3 ans et demi, en achetant notre maison. Depuis, c'est la galère. J'ai perdu 4 grossesses à différents stades, on a passés des tonnes d'examens, on est à bout psychologiquement.

Résultat : la question qui se pose maintenant c'est oui, on en veut un, mais a quel prix? Jusqu'ou ira t'on pour en avoir un?
Pour l'instant je n'ai pas de réponse, et je suis à nouveau tombée enceinte. Cela semble bien engagé donc on verra bien
Par contre, avec ce parcours du combattant, la décision est claire. UN SEUL !!
On ne revivra tout cela pour rien au monde (c'est ce qu'on se dit pour le moment en tout cas)

tsumughi tu sais je pense que c'est surtout qu'on est nombreuses à vachement respecter le choix de ne surtout pas vouloir d'enfant.

Perso jamais je ne dis à ma belle soeur "quand tu auras des enfants".
Dans une conversation le sujet était forcé par sa mère et j'ai pu placer le "si tu as envie d'avoir des enfants".
Sa mère était folle d'imaginer qu'il était possible qu'elle n'en ai pas. Bonjour la pression sur la gamine de 20 ans.

Même si c'est vraiment la meilleure chose qui soit arrivée dans ma vie il y a des jours ou je doute, ou je suis usée.
Je l'aime, je ne pensais pas cet amour possible et si intense mais il y a des jours où je voudrais juste faire ce que je veux.
Et ne pas avoir sacrifié mon corps aussi, parce que je le vois comme ça, un sacrifice et beaucoup de dégâts.


Je lui laisse un monde pollué, à 2 doigts d'une guerre mondiale, triste, fade... Et je compte sur sa génération pour être assez fort, intelligent et curieux pour réparer certaines de nos erreurs. J'ai confiance. On leur inculque aussi des belles choses.

tsumughi personnellement je me retrouve beaucoup dans les differents témoignages et ne me suis pas du tout sentie froissée.

alecto



J'ai une amie qui s'était mis ça dans la tête, un échec pour elle d'avoir était "obligée" de la prendre, une vraie culpabilisation. Elle identifie ce point comme une des raisons de sa dépression post partum. Ca fait parti des sujets avec lequel j'essaye d'être vigilente depuis le témoignage de cette amie !

Quand à juger celles qui parlent de leur accouchement en groupe... peut-être est-il possible de demander poliment de changer de sujet ou alors lancer un sujet alternatif ? Moi je me sens exclue (et angoissée) quand on parle de l'entretien de sa piscine privée (vécu) ou de vacances sport d'hiver ou sous les tropiques, je n'en veux pas pour autant aux gens qui s'y retrouvent et je ne les rends pas cresponsables de ma réaction.

gobi
Je suis tout a fait d'accord avec ta dernière intervention.
Dire les choses ca marche aussi.

Moi ces dernières années, quand le sujet enfant devenait trop lourd pour moi et que les copines ne se rendaient pas compte de leurs propos, je l'ai clairement fait comprendre.
Une fois à suffit.
Elles parlaient de choix d'écoles maternelles par rapport à l'entrée en école privée future (oui oui ) et j'ai pris la parole en disant "ah oui, avec le retard de Tommy en terme de langage on se pose aussi la question de ce qui est le mieux pour lui niveau école".
Tommy étant mon chien.
Ah ba un petit blanc, des éclats de rire, des excuses, et des copines qui font beaucoup plus attention.

Ah, et un dernier truc auquel je pense : mes filles ne donnent pas un sens à ma vie. elles l'enrichissent c'est sur mais comme aurait plein d'autres trucs de ma vie l'enrichissent. Je n'ai jamais imaginé qu'avoir des enfants était la seule manière de donner un sens à la vie de qui que ce soit et je n'imaginerai pas que ce serait le seul sens que ma vie pourrait avoir.

edit : même si au moment où nous en avons désiré, j'aurai été hyper triste de ne pas pouvoir. Je crois (sans certitude ets ans juger ceulles qui le font) que je n'aurai pas souhaité faire le parcours de la PMA

Bonjour ^^
De mon coté, je ne me suis jamais imaginé sans enfant plus tard, ça a toujours été dans mes projets. Pourtant, à 28 ans, je n'en ai pas encore et c'est parce que c'est moi qui dis non pour le moment, mon mari en veux depuis toujours, et il est très pressé (mais heureusement il ne me mets pas vraiment la pression).

Adolescente, j'étais sur que je serais maman à 25 ans au plus tard, au final ce n'était absolument pas possible.

Je veux toujours des enfants, non, je veux un enfant, potentiellement deux si ce sont des jumeaux, mais je ne veux pas être enceinte plusieurs fois, ça ne me tente absolument pas ! Je vois la grossesse et l'accouchement comme quelque chose que je dois "subir" si je veux un enfant. Mon mari ne comprend pas car il rêverait de pouvoir être enceint XD

Je suis un peu perfectionniste et il y a pleins de chose que j'estime nécessaire (question logique ou bien être) avant d'avoir un enfant. Je voulais avoir mon cheval avant (fait), un chien (fait), un travail fixe (fait) et une situation financière confortable et stable (en cours de réalisation), sans oublier un lieu d'habitation qui me semble bien pour un enfant (plus ou moins ok, peut mieux faire mais tolérable pour les premières années d'un enfant).
Je souhaite aussi en ressentir vraiment le besoin, comme le besoin que j'ai eu d'avoir un cheval, un chat, un chien, et qui m'a fait m'investir à fond. C'est lent, mais ce besoin apparait petit peu par petit peu.

Du coup, techniquement je pense que si les choses continuent de progresser comme elle le font, nous feront un enfant dans un an et demi ou deux ans environ.
Malheureusement, plus le temps passe et plus c'est compliqué dans mon cerveau car je ne m'étais jamais imaginé faire un enfant aussi tard (30 ans ou plus) et même si c'est faisable, soyons honnête on est plus en forme pour s'occuper d'un enfant à 20 ans qu'à 30 ou plus. Le manque de sommeil est désastreux sur moi, et ça fait partie des choses qui m'inquiète +++ dans le fait d'avoir un enfant.
Même si honnêtement, une des plus grandes sources d'inquiétude est l'accouchement, niveau douleur, problèmes potentiels, et le fait que mon mari n'a pas le permis pour m'emmener à l'hôpital. Le passer est compliquer pour lui (traumatisme), il a déjà essayé sans succès, mais essaiera de nouveau après avoir terminé sa reprise d'étude. Je croise les doigts, car je ne veux pas m'amener seule à la maternité, mes parents habitants trop loin pour le faire hormis à retourner vivre chez eux le dernier mois de grossesse.

J'aime aussi beaucoup ma vie actuelle et j'ai besoin d'avoir vraiment envi d'y intégrer un enfant avant de me lancer (comme pour le chien), ça vient, notamment grâce aux enfants des amies qui m'aident à me projeter, mais lentement et j'espère que l'envie sera vraiment présente pas trop tard, car j'imagine l'horreur si après toute cette attente, j'ai du mal à tomber enceinte =/

Je suis désolé si certain trouvent le parallèle chien/bébé insultant, mais vu mes sentiments envers mes animaux, c'est un parallèle qui me convient vraiment au niveau des envies et inconvénients possible.

magiconnemara
Excellent

Clairement gobi ! Ma mère a eu la chance de ne pas passer trop de temps à accoucher aussi, je pense que c'est une mentalité mais aussi une question de chance !