Je pense que comme tout cheval d'extérieur, quand surviens une situation de stress, on à à se montrer irréprochable et à dédramatiser le truc.
C'est toujours insupportable de lire de telles choses ! Le cavalier reste un être vivant, avec des peurs, des angoisses, des appréhensions, ce n'est pas un robot dénué d'émotions. Et à part les inconscients, j'en connais très peu qui sont "irréprochables" (et les inconscients sont souvent très dangereux pour eux et les autres)
Pour
soloux, "Face à ça, au lieu de réfléchir posément il chauffe et prend les mauvaises décisions pour lui (ex : tirer au renard, se cabrer etc), son but étant de fuir."
C'est la nature même du cheval : la réactivité pour la survie.
Donc plutôt que de penser que cela est une "mauvaise décision", pense plutôt que pour lui, c'est LA bonne décision pour le maintenir en vie. Ca change déjà énormément le regard sur les situations et ça permet aussi de comprendre un peu mieux les réactions de ton cheval.
On peut tout à fait apprendre au cheval à réfléchir, mais il faut accepter que chez certains, la réaction passera AVANT la réaction, et qu'on recherche davantage à avoir une réaction la plus courte possible avant d'arriver à la réflexion.
Ce que j'ai appris avec les années, c'est d'autoriser la fuite. Ca permet d'avoir un cheval très détendu. Les faire mâchonner, c'est bien pour enlever les petites contractions mais ça n'est pas censé être la solution au stress
Sauf si le cheval ressent le besoin de provoquer ce mécanisme, mais faut mieux le laisser brouter par exemple ou donner quelque chose à manger que trifouiller la bouche.
Mais pour en revenir sur l'autorisation de la fuite :
- le cheval sait qu'en cas de peur/contrainte désagréable, il peut s'y éloigner sans souci
- aucune contrainte/punition (volontaire ou non) durant l'évènement de peur
- pas d'appréhension sur la gestion de ses émotions
Et ça amène des chevaux qui ne vont pas prendre la fuite en première option, vu que toutes les portes pour sont ouvertes et que c'est archi confortable et sécurisant pour eux, et vont plutôt prendre le temps de réfléchir sur la meilleure marche à suivre pour :
- économiser de l'énergie
- obtenir la récompense
Bien sûr, tout ça n'est que théorique et c'est tout un travail à faire en ayant conscience, mais ça peut permettre aussi de te relâcher un peu, d'autoriser un peu à lâcher du leste dans ces moments-là (sans te mettre en danger, d'où un travail à pieds au préalable encadré), et que les deux parties soient plus sereines. En s'imprégnant de cette idée là (que la fuite n'est pas quelque chose de mal), on y met moins de pression.
Récompenser à la moindre redescente des émotions, ne jamais punir une montée en émotion. Rester à pieds tant qu'en selle, c'est dangereux. Reprendre à 0.
Quant aux émotions du cavalier sur le dos du cheval, il ne faut pas hésiter à parler et récompenser le cheval oralement à la MOINDRE chose positive. Oui, même si ton cheval est tendu comme un string, qu'il a la tronche en l'air, les yeux exhorbités, mais qu'il ne se cabre pas (dans un moment où il l'aurait fait) on RECOMPENSE. S'il y a une appréhension, on récompense aussi à la voix. En fait, valoriser le moindre mini, mini effort. Tu ne vas pas valoriser son état de stress actuel, tu vas valoriser que ne pas avoir une réaction au delà, c'est plutôt cool.
Puis en vrai, on décrispe notre propre mâchoire en faisant ça et ça envoie du positif aussi
Enfin, en tout cas, te faire encadrer +++ par une personne adaptée (comportementaliste si possible). La première étape étant déjà de modifier ton propre état d'esprit pour voir un peu différemment les réactions de ton cheval, et ensuite l'amener à aller à la réflexion d'une manière sécuritaire pour lui (et toi, par la suite)
C'est mon travail personnel dont je parle bien sûr ^^