Tekesuta a montré un point très important c'est écouter le cheval et l'inciter à s'exprimer.
Le mien serait mort sur place plutôt que de désobéir, on l'aurait fait sauter dans le feu, il l'aurait fait. Il prenait sur lui jusqu'à l'explosion. C'est une chochotte donc là où 99% des ardennais ont leur 1er harnais face à un picotin, et comprennent que c'est pas si grave, lui n'avait rien compris et se sentait complètement agressé par ses affaires.
Donc désensiblisation à tout : à la vue des harnais (il avait un mouvement de recul si on lui posait sur la porte du box)...
examens complets et répétés de tout (avec "touche !" / clic-bonbon) Hisatis l'a expliqué : il faut associer la nouveauté et l'observation de ces nouveautés (bon comportement) à des choses agréables et positives. Ca le rendra "courageux par apprentissage" puisqu'à chaque fois que tu dis "touche", non seulement rien de grave n'arrive, mais en + il y a des bonbons.
ensuite mise des harnais en lui apprenant les bonnes positions : baisser la tête pour la bricole ou la bride, ne pas se pousser pour la selle, ouvrir la bouche pour prendre son mors.
tout ça rend le harnachement serein et est "prétexte" à des félicitations, clic, bonbon et à la spirale positive.
puis on recommence le travail en intérieur (avec des parapluies, sacs, voiture, quad, remorque... et sa calèche bien sur... ) : il peut s'arrêter, attendre, observer, de loin ou de très loin, mais pas arracher le longe/ faire demi-tour/ partir à fond
avec la longue longe tu peux t'approcher des monstres pour lui montrer que c'est pas dangereux.
et au fil du temps le cheval peut "demander" à aller renifler ou vérifier des trucs qui lui semblent bizarres. quand il en est là la procédure est "intégrée" : il a le droit d'expliquer qu'il a peur, le droit d'avoir peur, on a le devoir de l'écouter et de l'accompagner, puis le récompenser, dans ses vérifications.
ce qu'il faut éteindre ce n'est pas la peur mais les réactions dangereuses de peur. Donc lui apprendre une "procédure" pour désamorcer l'escalade de réactions violentes et de l'effet "cocotte-minute" en dédramatisant dès le 1er petit stress sans attendre que la pression monte.
Citation :
Vous avez utilisé quoi comme objet qui peux faire peur ? J’ai pensé à une bâche, des ballons mais je suis un peu en sèche
Surtout que il peut accepter beaucoup voir même être blasé et « éclaté » pour une pâquerette
si tu lui apprends "touche" comme un tour de cirque, tu peux lui faire renifler tout et n'importe quoi, donc les choses qui ne font pas peur, banales et les monstres.
Citation :
alors qu’il faut juste l’ignorer et faire comme si il n’y avait rien
Le laisser regarder et c’est tout
Et repasser plus prêts la prochaine fois
bon, moi je ne fais pas comme ça.
Le cheval pense que cet objet est dangereux donc il ne sera pas tranquille s'il ne vérifie pas.
Vérifier ça peut être regarder mais aussi renifler ou alors passer 15 fois devant et le renifler 25 fois devant, derrière, en longueur et en largeur.
Le mien accepte mieux les camions depuis qu'on est allé faire des séances entières dans un parking avec reniflements de tous les camions, tracteurs, remorques, engins et autres.
il a aussi eu de "bonnes expériences" avec des engins qui ralentissent ou s'arrêtent avant la panique, ce qui lui a montré que ce n'était pas dangereux.
mnt il n'est pas encore 100% serein mais à part rouler des yeux et serrer les fesses il n'a pas + de réaction.
je préfère le rendre "actif" dans la désensibilisation que "passif".
Pour le clicker ce qui est étonnant c'est qu'il "pose" les émotions du cheval... actuellement on s'en passe dans toutes les situations sauf à la monte (c'est la 5è fois que je le monte) il est encore "vert" et anxieux, ça aide vraiment bcp.
Citation :
ce n’est pas tellement un peureux, c’est vraiment plus un stressé
Alors les deux sont sûrement liés, mais il ne montre jamais ou très rarement de la peur. Par contre il n’a aucune patience, il est extrêmement exigeant (ex en longe une erreur de placement même minime est un drame, on l’appelle très souvent diva) et il monte vite en pression si un exercice ne lui plais pas
le mien ne montrait pas de peur c'était "un guerrier".
jusqu'au moment où il explosait et personne ne comprenait pourquoi : il avait peur, ne le montrait pas, prenait sur lui, et à un moment trop de tension provoque une explosion.
Pas de patience, tout le temps "en avant" à fond dans le travail = le travail le sressait et il "fuyait".
le mien aussi est une chochotte ... une muserolle pas bouclée comme d'habitude et c'est le "drame"...
et pour les exercices j'ai dû lui apprendre à ne pas monter en pression, avec de longues pauses comme dit Barbichon : demande = excitation, retour au calme/ pause, (vraie pause avec encolure relax, bouche douce, respiration profonde)
un signe visible de progrès c'est l'ébrouement : avant il était tendu 20, 30 min après le départ en balade, mnt dès les premiers mètres il s'ébroue = relaxe