Vu ta description, je trouve les conseils de ton profs plutôt ajustés - mais je ne vois pas ton cheval.
En effet, si elle est sur les épaules, elle manque d'équilibre, et va donc se précipiter devant et charger.
Je rejoins les autres : tout dépend aussi de ce qu'on appelle charger.
Pour moi, il y a deux choses :
- Le cheval qui a envie. il a l'impulsion, la vitesse, mais c'est équilibré, maîtrisé, on prend le temps d'aller vite.
- Le cheval qui charge : ce n'est pas tant de la vitesse maîtrisée qu'une précipitation à aller sauter le plus vite possible et galoper comme une brute derrière. On ne prend pas le temps de poser les pieds.
J'ai monté régulièrement un petit cheval de club dont on disait qu'il adorait sauter. En réalité, après quelques séances, j'ai compris qu'il chargeait : pas d'équilibre, ça galope devant l'obstacle comme un débile et ça galope derrière comme un idiot. Alors il sautait, ça c'est sûr ! Mais ça n'était pas propre. On pouvait finir dans le pare-botte pour qu'il s'arrête, et il se faisait arracher la bouche.
J'ai aussi réalisé que le plat, ça n'était pas le meilleur de la troupe : cela expliquait évidemment les difficultés en saut, puisqu'on ne lui demandait que le strict minimum et qu'en cours de saut, on lui demandait de savoir avancer, tourner, galoper, sauter.
J'ai donc beaucoup travaillé en détente comme sur le plat pour une (vraie) séance de dressage : équilibre par des transitions, petit travail aux deux pistes (cession, EED, hanches en dedans...), alléger l'avant-main au max. Ca ne servait à rien de travailler la réactivité, il était ok là-dessus.
Nos séances étaient beaucoup moins dans le combat pour le retenir, puisqu'équilibré, il allait vers la barre sans précipiter bêtement, et dans un vrai galop d'envie. Il sautait mieux et derrière, je pouvais le conserver dans un galop actif ou le repasser au trot sans batailler.
Je ne sais pas s'il s'agit du même profil, mais peut-être ce petit témoignage pourrait t'aider à discerner l'envie de la charge des barres, et des pistes de travail.
