Bonjour, je fais partie aussi de la team propriétaire...
Ca n'a pourtant jamais été un rêve chez moi enfant.
Ce sont plutôt les circonstances qui ont fait que je suis devenue propri, sauf pour ma dernière.
Ma première jument, je l'ai rencontrée dans mon club quand j'étais ado.
Elle était au pair, en box H24 (comme tous les autres chevaux du club), pas souvent sortie car difficile.
J'ai commencé à m'y attacher à pied seulement car mon moniteur considérait que je n'avais pas le niveau pour la monter. Je la papouillais tous les jours, la sortais brouter un peu, bref, j'ai construit une belle relation avec elle jusqu'au jour où on m'a autorisé à la monter, et là, ça a été la révélation pour tous : nous étions faites l'une pour l'autre. Je ne montais plus qu'elle (et j'étais quasi sa seule cavalière), concours de CSO mémorables etc.. , mais l'envie d'être propriétaire ne m'a jamais effleuré jusqu'à ce que j'apprenne que son proprio (qui ne venait jamais la voir) la vendait, et là, ça a été le drame pour moi, je ne pouvais envisager de la voir partir , et j'ai donc réussi à convaincre mes parents de l'acheter, (avec l'argent qu'ils avaient mis de côté pour moi), et, surtout, je lui ai offert une vraie vie de cheval en la sortant du box pour la mettre au pré avec la jument d'une amie.
J'avais 15 ans et elle 9.
Et je ne cache pas que ça a été une charge pour moi quand j'ai commencé à travailler et que j'ai pris en charge tous les frais la concernant, en étant à plusieurs centaines de kilomètres d'elle et sans plus trop la voir, mais je sais que je lui ai offert une belle vie qu'elle a vécu jusqu'à plus de 30 ans..
Après son décès, pour moi, c'était fini d'avoir un cheval à moi.
Par contre, je recherchais toujours le contact avec les chevaux..
Et un jour, j'ai rencontré Paquita, jument que je montais en balade une fois par semaine pendant quelques mois de l'été et que j'ai quitté sans trop de regrets quand je suis retournée bosser prêt de chez moi..
Mais sa proprio m'a rappelé 2 ans plus tard pour me dire qu'elle devait la vendre pour raison de santé, et qu'elle ne voulait pas la vendre à un inconnu. Je retourne voir la belle, et hop, la voilà dans ma vie depuis 14 ans. Elle a 25 ans aujourd'hui, est à la retraite au pré en troupeau depuis ses 20 ans..
Et c'est un bonheur d'aller juste la voir dans son troupeau, d'entendre son doux hennissement quand elle me voit et de la voir se précipiter vers moi pour un câlin, et.. des carottes. Mais aussi de la voir repartir vers son troupeau une fois qu'elle s'est lassée de moi..
La seule jument que j'ai acheté de façon raisonnée et pensée est Kiona, que j'ai achetée pour prendre le relais de Paquita il y a 7 ans déjà.
Edit : 3ème achat pas si raisonné que ça quand même, j'ai regardé les annonces, suis tombée sur une jument qui correspondait à mes critères (entre 6 et 10 ans pour balade uniquement, acceptant de sortir seule), suis allée la voir, et dès le premier regard, on a accroché... Une balade de test, je me suis sentie bien dessus également, allez hop, je la prends sans visite véto ni rien..
Quelques jours après son arrivée aux écuries, je sors en balade avec une copine qui me dit tout étonnée : "on dirait que ça fait des années que vous vous connaissez"
Fin de l'edit
Et mes juments sont mon oxygène, mon anti-dépresseur quand trop de stress au boulot, mon équilibre, ma motivation pour sortir tous les jours, même en plein hiver quand il fait froid.
Mais j'ai aussi les moyens de partir en voyage avec mon homme pour partager d'autres choses avec lui qui n'est pas passionné de chevaux..
Et comme mes juments vivent dans des conditions très agréables, je n'ai pas trop de remord de les abandonner quelques semaines par an..
Bref, que du bonheur, même si je me fais beaucoup de souci dès que quelque chose ne va pas.
Désolée pour le pavé.. Mais quand je parle de mes chevaux, je suis intarissable...