Citation :
Tu prends un animal, tu l'assumes jusqu'au bout...
Dans le cas d'un que tu ne peux pas monter (toi-même) c'est pas évident.
A la maladie de ma mère j'ai récupéré son âne (monté/ attelé) j'avais ma filleule qui le montait. Une super paire. Puis elle s'en est détournée et ça lui a fait un choc.
Ensuite je lui ai trouvé des DP mais le fait qu'elles soient mineures était compliqué, risqué puis il fallait les véhiculer, trouver des créneaux communs pour aller en balade...
Et à chaque fois ça durait 1 an ou un peu plus, puis la fille passait à autre chose (garçons, déménagement, travail scolaire prenant, sport) et grandissait (il faisait 1m30 et à partir d'un certain poids je le voyais peiner)
Pas possible de le laisser glander au pré, c'était le premier à braire à la barrière, dès qu'il entendait la voiture. Si je le sortais avant mon cheval, il retournait braire de protestation... C'était pas juste le fait de s'occuper de lui qu'il voulait, mais sortir, balader. Et pour garder la ligne cela lui était indispensable.
Puis il me prenait bcp de temps à la gestion de l'embonpoint, les mini-paddocks secs, bouger les clôtures, savoir qui mettre avec lui, quand, etc. c'était un vrai casse-tête.
Moi je manquais de temps et j'ai eu des soucis financiers donc je me suis décidée à le vendre. J'avais rajouté des atouts pour qu'il trouve une bonne famille : super avec les enfants, suit le rythme de chevaux, monte en van, traverse les gués et passerelles, saute des cavaletti. Dans la force de l'âge alors que mon mérens était vieux et mon ardennais en arrêt pour boiterie dont on ne savait pas s'il allait s'en remettre. Et maman qui était en soins palliatifs, c'était juste pas possible à gérer. Et je lui ai trouvé une petite fille ravie de l'adopter, une maman éleveuse d'ânes et il est devenu le parrain des ânons au sevrage.
Pour moi cela a été un vrai soulagement et pour lui il a enfin été le "référent" (d'une cavalière) mais il a aussi trouvé une "utilité" sociale dans un groupe de son espèce, et pas juste ce que, inconsciemment je devais lui renvoyer, le boulet qui me fait encore plus de travail (même s'il ne manquait de rien, je l'aimais vraiment bien, mais entre nous il n'y avait pas l'étincelle comme entre ma mère et lui)
je ne l'ai pas "refourgué" mais j'ai offert à une famille une opportunité en or d'avoir un brave pépère parfaitement dressé et en parfaite santé pour enrichir leur famille humaine et asine.
s'il avait fait 1m50 et avait pu me porter je l'aurais gardé pour ma relève.