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Adoptiont d'un chat errant...
Posté le 28/12/2024 à 13h37
elouanr
Posté le 28/12/2024 à 13h37
alecto
Hello,
pour commencer, même si tu ne sais pas quoi me répondre ou comment prendre mon propos, merci de le dire de cette façon.
Car vraiment, je n'ai aucun problème avec ton expérience personnelle. Oui, passer d'un vadrouillage intense à une vie en intérieur ne serait pas simple, c'est certain. Pas simple du tout. Tu as raison. Et si tu peux éviter d'avoir un jour à le faire, tant mieux.
Les chats sont curieux, mais détestent aussi qu'on leur change leur routine. Ca les stresse énormément.
Si on peut éviter ça, tant mieux.
Sinon je ne crois pas qu'on puisse comparer un chat à un pré ado, simplement parce, contrairement au chat de la famille, le préado est destiné à devenir un adulte autonome et qu'il doit apprendre et donc faire ses propres expériences pour cela. Ce qui suppose une certaine prise de risques, oui. Tu as raison.
Ce n'est pas moi qui te dirais le contraire, ayant grandi dans un quartier HLM et côtoyé des choses comme la violence dans les familles, la délinquance et même la prostitution dans ce qu'elle a de plus sordide (je parle d'enfants prostitués...). Nos parents ne nous ont jamais interdit de sortir seuls, malgré cet environnement pas toujours très joyeux. Et je les en remercie, ça m'a permis de rencontrer des gens, des milieux très différents du mien. Mais ils nous ont donné des cadres pour naviguer là dedans, des cadres qui ont fait que quand moi je suis parti étudier à la fac, pas mal des mecs que je connaissais, au même age, entamaient leur premier séjour en taule... Cette expérience m'a appris à ne pas avoir peur de ces gens, à ne pas les mépriser non plus et à reconnaitre ce qui était dangereux et ce qui ne l'était pas. Parce que danger, il y avait. Nos parents nous laissaient sortir, mais avaient aussi un discours ( et un mode de vie qui allait avec, qui nous donnait un exemple positif à suivre) très clair quant à la violence, les drogues, l'alcool, le commerce sexuel... sans cela, moi et ma frangine aurions pu devenir tout autant délinquants que ces jeunes.
Ce que je veux dire, à travers cet exemple, c'est qu'avec des ados, tu peux discuter, tu peux donner l'exemple et compter sur leur capacité à réfléchir, à apprendre. Même dans un milieu qui comporte de réels dangers.
Pas avec un chat...
D'ailleurs, tu noteras que si la société accepte cette prise de risque avec nos adolescents, elle condamne aussi les parents qui font de même avec des enfants de trois ans. Et à raison. Or, deux ou trois ans, c'est justement l'âge mental estimé de nos animaux domestiques. Jamais, ils ne dépasseront cet âge... En tant qu'animaux domestiques, ils restent dépendants de nous tout leur vie...
On pourra dire que les chats savent se débrouiller dans leur milieu naturel, que d'une certaine façon ils y sont adultes, car adaptés à ce milieu. Oui, c'est vrai, mais le mot ultra important dans cette phrase c'est "milieu NATUREL"... Or, ils vivent avec nous, des humains qui avons l'habitude de modifier en permanence ce milieu naturel... et ça, les chats ont une capacité plus que limitée à s'y adapter. Leur survie tient plus de la chance que de l'adaptation...
Ceci dit, je ne compare absolument pas ton mode de vie actuel avec que j'ai vécu. Tout cela est à dimensions variables, bien entendu ! Heureusement qu'il existe des endroits plus faciles à vivre ( quoique ce quartier avait de très bons coté aussi, paradoxalement) D'ailleurs, si je suis honnête, je ne sais rien d'où tu habites, donc je ne peux avoir aucun point de vue à ce propos. Je dis juste que la comparaison ne tient pas la route, si ce n'est peut-être dans le fait d'admettre qu'une vie avec zero risque n'existe pas. Là dessus, je peux te rejoindre. Si j'avais quelques hectares de propriété, au milieu de nulle part, il est fort probable que mes choix seraient sensiblement différents, quand bien même il resterait des risques... si tu voulais dire ça, je suis tout à fait d'accord. On est obligé, à chaque choix que l'on fait, d'accepter les risques qui vont avec. Les accepter, pas les nier. Je reprends l'exemple de mon quartier HLM, mes parents ont accepté de nous laissé vivre au milieu de risques réels, contrairement à certaines familles que je connais, mais ils ne les ont pas niés, ils ne sont pas restés les bras croisés quand une menace réelle, concrète apparaissait (ma frangine braquée avec un couteau de cuisine pour une patisserie..)...c'est le rôle d'un parent. Ou du propriétaire d'un animal domestique.
J'espère que ce que je dis est compréhensible... et pas offensant.
En vous souhaitant à tous, surtout à ce petit matou blessé, une bonne fin d 'année !