Déjà beaucoup de retours pertinents donc je viens à mon tour essayer de t'apporter un peu de soutien et partager mon expérience parce que tout ce que tu décris je l'ai vécu et le vis encore aujourd'hui à quelques détails près.
Déjà ça s'appelle de la maltraitance que ce soit au travail ou de la part de tes médecins, il n'y a pas d'autres mots selon moi.
Ensuite, ma psy m'a confirmée (pas plus tard que la semaine dernière) qu'on ne se remet jamais totalement d'un burn-out. Ce que je remarque (pour moi et mes amis) c'est qu'il reste toujours une fatigue ou fatigabilité latente et ma psy confirme.
Nous sommes toutes et tous différents et réagissons donc de manière différentes.
Pour exemple, mon collègue et moi sommes partis en burn-out tous les 2 à la même période il y a 2 ans, nous sommes revenus 2 ou 3 mois plus tard. Là, je tiens encore en poste mais je suis surveillée de très près par la psy du travail, mon collègue quant à lui est reparti en arrêt depuis juin 2024. Il a (je pense) été moins bien accompagné que moi et refusait un accompagnement psy.
De mon côté, j'avais mon médecin que je ne trouvais pas tellement à l'écoute et qui me donnait les arrêts au compte goutte. J'ai un peu bataillé avec lui et lui en ai voulu mais après réflexion, j'ai compris sa stratégie à savoir essayer de conserver mon caractère de battante pour ne pas me laisser sombrer totalement (Il me connaît depuis que je suis gamine).
La médecine du travail totalement alarmante voulait que j'entame un double suivi psychologique (psychologue du travail et psychiatre). Et ne surtout pas reprendre mon activité.
Je suis donc allée au CMP en plus de la psy du travail et en 2 séances il est apparu que je n'avais pas besoin de psychiatre et que la psychologue du travail me suffisait.
Mon collègue quant à lui est maintenant suivi par une psychologue et un psychiatre et reconnu en maladie professionnelle
Ma collègue a démissionné et un an après elle était toujours mal en évoquant la structure.
Sans compter une autre collègue toujours en arrêt depuis 2 ans je pense.
Du côté des symptômes physiques :
Tendinite au bras (étrangement j'y suis passé également quand j'étais au plus mal sans explication factuelle) et une autre collègue partie elle aussi en burn-out en avait une également. Étrange non
Du côté du dos pour moi c'était discopathie, tendinopathie et enthesopatie (j'en parle dans un autre sujet " prendre soin de soi, prendre le temps de guérir "). J'ai un suivi Kiné toute les semaines depuis longtemps et je suis aujourd'hui convaincu que c'est le travail qui m'abîme. En fonction des semaines les symptômes s'accentuent ou diminuent (ma kiné sais quand je suis en congé sans que je ne le dise, mon corps parle pour moi).
L'année dernière à la même période j'étais clouée au lit.
Pour revenir à toi, il est urgent que tes soignants entendent ton mal être, il est physique et psychologique. Y a-t-il un ou une psychologue là où tu travailles ? (pour la cpam c'est quand même un comble)
Retourne à la médecine du travail aussi (avec ce poste s'il le faut pour être entendu).
Y a t'il un CMP (centre médico psychologique) par chez toi ? Ce sont des super lieux ressources (équipe pluridisciplinaire).
Ce n'est pas toi le problème, c'est le système. travailler ok mais pas pour y laisser notre peau.
Parle de tes envies suicidaires à tous les soignants que tu rencontres. Si personne ne s'alarme, c'est qu'ils ne méritent pas d'être soignants.
Heureusement que ta vie personnelle t'aide, j'espère qu'il en sera toujours ainsi et ne laisse personne te faire croire que le burn-out c'est à cause de tes problèmes perso, c'est l'excuse qu'ils servent pour se dédouaner (mon collègue en a fait les frais).
Édit : [yt]https://www.supermood.com/fr-fr/blog/post/qualite-de-vie-au-travail/les-differentes-formes-de-epuisement-professionnel-burn-out-bore-out-brown-out[/yt]