Journal d'un poilu en dp : la "fjorditude" !

Et pour finir sur une note positive : j’étais venue avec mon nouvel appareil photo ce matin , et j’ai pu faire plusieurs photos du poilu, dont celle-ci que j'aime tout particulièrement. On sent la douceur dans son regard.

Balade du 06/10/2025 : balade avortée... douleur ?


Hello à tous,


Ce matin, le poilu avait podologue, donc je suis venue cet après-midi avec l’envie de faire une petite balade tranquille, histoire de repartir sur du positif après notre balade en main complètement ratée d’hier.


J’arrive : moitié ciel gris, moitié bleu. Pas un grand soleil, mais il faisait vraiment bon. Je sors les affaires et je pars chercher le poilu. Il m’a suivie sans problème, la sortie pré devient de plus en plus fluide, lui qui bloquait avec moi tous les deux mètres, y a un sacré progrès et ça, c’est génial ! Toujours la petite rondelle de carotte pour renforcer, évidemment.


Hop, à la barre d’attache. Je commence par la queue et, au moment de passer sur le corps avec la brosse douce, il se met à grimacer. Rebelote ! Là, je me dis “non mais c’est pas possible, y a un souci”. Je repose la brosse, je tente les pieds : trois pieds OK sur quatre. Je le sens hyper sensible de manière générale. Je décide donc de le prendre en longe et de finir le pansage en semi-liberté, lui broute et moi je brosse, pour observer sa réaction. Là, rien à signaler, pas de réaction.

Mais en le regardant de plus près, je lui retire plusieurs énormes tiques (au moins quatre grosses prêtes à tomber + quelques petites). Je me dis que ça le gênait peut-être.


Retour à la barre d’attache. En voulant seller, il manifeste clairement un mal-être, enfin je l’interprète comme tel : lèvres un peu pincées, oreilles non plaquées mais en arrière, il se décale… Pour moi, ces signes ne font aucun doute. Je tente donc une association positive : tapis = petit bout de carotte… mais je vois bien que ça grimace toujours. Je me dis “ok, essayons sous l’abri, il sera peut-être plus à l’aise”. Il me suit sans problème pour aller à l'attache sous l'abri de son pré (qu'on utilise généralement quand il pleut), pas d'opposition pour me suivre, ni rien.


Je retente, je pose la selle, même réaction. Idem en m’approchant simplement de l’épaule. Là je me dis stop, il a mal. Même en retirant la selle, il me regarde du coin de l’œil. J’ai tout retiré. J'arrive à passer la main sous l’aisselle et là je trouve encore une grosse tique que j’avais ratée. Je me suis dit que c’était peut-être ça. Je l'emmène brouter de nouveau pour qu'il stresse le moins possible, je la retire, le remet à l'aire de pansage et je retente une approche avec le tapis, mais toujours la même réaction.


J’ai voulu tester plusieurs choses afin de pouvoir analyser un peu. J’en ai conclu qu’il avait une douleur quelque part. Je l’ai donc remis au pré et j’ai tout rangé.


J’ai pris quelques vidéos que j’ai envoyées à la propriétaire. Je lui ai envoyé directement des messages vocaux. Elle trouve ça bizarre car ce matin, avec la podologue, il n’a rien dit.

Elle pense peut-être :
- à un inconfort digestif, mais dans ce cas pourquoi ça se réveillerait spécifiquement cet après-midi et pas ce matin ?
- à la selle qui appuierait sur un muscle, donc il anticipe… mais il le fait même avant d’être sellé, même avec les brosses, ou juste quand on s’approche de l’épaule (des deux côtés mais +++ à gauche, donc c’est étonnant).
- ou alors qu’il aurait compris un certain mécanisme du type “je fais ça = on me fout la paix” selon s'il n'a pas envie tel ou tel jour. Le terme “tester” n’est pas souvent juste, car s’il désigne une notion d’opposition volontaire ou même d’une certaine sournoiserie, ça, c’est le propre de l’humain, le cheval, lui, en est incapable. Par contre, s’il s’agit d’analyser le bipède ou certaines situations, et donc d’adopter un certain comportement qui va lui apporter, à lui, un confort à l’instant T, là oui, c’est tout à fait possible. Le cheval est un animal qui cherche avant tout la sécurité et l’apaisement. Donc dans ce sens-là, il peut très bien se dire “j’adopte ce comportement = il se passe ceci qui me convient à ce moment-là”. Ceci dit, dans ce cas précis, j’ai du mal à y croire. Arfgh, je me creuse la tête… Et puis, pourquoi maintenant alors qu'il ne le faisait pas les deux derniers mois ?


Au pré, en venant le chercher, aucune manifestation de mal-être, il ne m'a pas esquivé, ou quoi ou qu'est-ce.


Lundi et mardi derniers, j’ai fait deux super balades sans aucun problème au pansage, au sanglage ni pendant la balade : il était dynamique, à l’écoute, aucun souci. C’est vrai que la semaine d’avant, je vous en ai souvent parlé dans mes debriefs, je le trouvais un poil sensible de temps en temps au pansage, mais j’avais mis ça sur le compte du “pas envie” d'être brossé, le pansage n'était parfois pas une partie de plaisir pour les chevaux. Sa propriétaire, la semaine dernière ou celle d’avant, avait aussi remarqué cette petite sensibilité au passage de sangle, mais rien de méchant.


J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de sous-jacent depuis une dizaine de jours, qui se réveille plus ou moins selon son humeur ou certains éléments extérieurs. Ça expliquerait que, dans une même semaine, il soit un jour top et un autre plus sensible.


En tout cas, j’ai prévenu la propriétaire qui va regarder ça de plus près (voir si c'est à chaud ou à froid, dans les deux cas, etc, etc), pour ensuite consulter les professionnels compétents le cas échéant...
Elle est censée le monter demain je crois donc j’imagine qu’elle me tiendra au courant.


Arf, je me pose mille questions. J’espère que ce n’est pas moi le problème. Et forcément, je me remets en question : est-ce que j’ai bien agi ? En tout cas, j’ai agi en fonction de ce que j’ai observé et déduit…

Pas simple.


Du coup pas de balade, et comme je suis madame “remise en question”, je me fais un sang d’encre.
Résultat : mal de bide carabiné… grrr.


Je vais vous mettre les vidéos ici dès qu'elles seront éditées, vous me direz ce que vous en pensez.

Voici les deux vidéos envoyées à sa propriétaire tout à l'heure :

https://youtube.com/shorts/rQDJeWT5ffY
https://youtube.com/shorts/3p9eQN4rZTE

Après son debrief d’hier, où elle m’a dit qu’il n’avait eu aucune réaction mais qu’elle sentait quand même une tension musculaire à l’abdomen gauche, elle m’a aussi dit qu’elle allait recommandée une selle. Sur le moment je n'ai pas compris. Et elle m’a en fait dit que la selle n’est plus adaptée. C’est la première fois qu’elle m’en parle. J’avoue que ça m’a un peu surprise… Donc je ne sais pas trop quoi en penser. Peut-être qu’elle a remarqué quelque chose aujourd’hui qui lui a mis la puce à l’oreille…
Mais c’est le genre de chose qui demande quand même réflexion, observation, et plusieurs “essais” avant de tirer une conclusion.

flolafolle leo4500 Vous êtes trop gentilles les filles, merci.

Pour le modèle de la selle, c'est une bonne question... Je n'ai même plus la marque en tête à vrai dire.


Normalement, le jeudi je ne passe pas au pré, car niveau timing c’est un peu serré avec mon cours de dessin en atelier qui dure plusieurs heures.

Mais demain, je me suis dit que j’allais tenter de passer le matin, juste avant mon cours, pour lui faire un petit coucou, quelques gratouilles s’il veut bien, et quelques rondelles de carotte pour le plaisir !

C’est bien aussi de venir juste comme ça, sans forcément le sortir pour un pansage, du travail à pied ou même une monte. Puis avec l’épisode de lundi, ça ne peut être que bénéfique et chouette pour lui de me voir sans contexte de travail ou de manipulation en main, même agréable comme un brouting.

Je vais aussi essayer de prendre mon appareil photo pour refaire quelques photos.



Petit update : sa propriétaire devait le monter aussi aujourd’hui. Et bien elle m’a fait un débrief, et là elle m’a clairement confirmé qu’il avait eu les mêmes réactions qu’avec moi lundi. Donc, au moins j’ai la confirmation que ce n’est pas qu’avec moi. Ce qui est très curieux c’est vraiment ce changement d’un jour à l’autre. Bon, du coup sa propriétaire va le masser demain normalement… Ptit bonhomme, j'espère que ça va aller. Au moins il a une propriétaire aux petits oignons qui peut le masser régulièrement, c'est une super chance...

Voici la photo que j’ai réussi à prendre du poilu ce matin. Ce n’est sûrement pas la plus esthétique ni la mieux réalisée, d’ailleurs elle n’est même pas très bien cadrée, mais je l’aime bien. J’ai décidé de la passer en noir et blanc : toute simple, sans artifices, il a d'ailleurs encore un peu de boue sur la croupe. Petit bonhomme.




Sa propriétaire l'a massé cet après-midi (ou va y aller en début de soirée), j’attends son retour, j’espère que ça ira. Ce matin, j’ai vu une sorte de petite bosse, côté gauche, sous le ventre. Je n’ai pas touché, j’en ai informé sa propriétaire qui m’a dit qu’elle l’avait aussi remarquée hier. Zut, zut. Il ne l’avait pas lundi après-midi quand je suis passée… Bon, à voir.

Visite du 10/10/2025 : petit tour en main dans le pré et observations

Bonjour à tous,

Hier soir, j’ai donc demandé concrètement à sa propriétaire ce qu’on faisait (enfin ce que je devais faire et ne pas faire, surtout). Si elle préférait qu’on le laisse tranquille ? Monter ? Pas monter ? Que faire ?

Hier, elle a aussi émis l’hypothèse d’une oppression thoracique. Apparemment, l’hiver dernier, il lui avait déjà fait des respirations assez fortes. Elle suspectait peut-être le foin, qui était assez poussiéreux à l’époque. Elle a dit que s’il fallait, elle demanderait à le mettre dans une parcelle séparée avec son autre cheval et qu’elle paierait son propre foin.

Elle suspecte aussi de l’arthrose depuis pas mal de temps, bien avant que je l'ai en DP, non vérifiée officiellement, mais elle en est quasiment sûre à 90%. Donc c’est sûr que s’il a de l’arthrose + peut-être une gêne aux poumons, en plus de sa gêne aux pieds (bien qu’avec les sols mous ça aille mieux, mais ça ne règle pas le souci), et qu’il a peut-être un muscle coincé ou une tension + la selle non adaptée… ça fait beaucoup, on va dire.


Ce matin, j’étais censée monter. Elle m’a dit que je pouvais essayer de monter, à voir comment il réagit, mais que dans tous les cas il faut qu’il bouge, que ce soit en selle ou à pied. Je suis sceptique sur le fait de monter, mais bon, on verra bien.


Très bien, donc je fais ce que je fais depuis le début : observer et agir en conséquence de ce qui me semble le plus juste.


Ce matin, j'arrive voir le poilu.
J’ai sorti toutes les affaires et je suis allée le chercher, mais honnêtement je ne me faisais pas trop d’illusions. Mais sait-on jamais. Il s’est laissé attraper sans problème, avec bien sûr une petite rondelle de carotte pour renforcer.

J’ai pu observer un crottin, ça faisait un moment que je ne l’avais pas vu faire. Je l’ai trouvé un peu verdâtre, mais sans plus, et un peu mou sans être diarrhéique. Il était moulé et formé, mais pas à 100%. Bon. Après, quand c'est comme ça on se met à tout scruter...


La barre d’attache est à deux mètres à droite de la sortie du pré. Au moment de sortir et de se diriger vers l’aire de pansage, qu’il avait en face de lui, il a bloqué. J’ai trouvé ça bizarre, comme s’il ne voulait pas y aller. C’est mon interprétation. Je le remets quand même en avant et je l’attache sans problème. Petite rondelle pour renforcer aussi.


Au moment de retirer la couverture : aucun problème pour les sangles du ventre et des postérieurs, par contre au moment d’aller vers l’avant-main pour les sangles du poitrail, j’ai senti qu’il commençait à se crisper, lèvres pincées, tête un peu relevée, oreilles légèrement en arrière. Plus je m’avançais, plus il se retournait. Ce n’était pas aussi violent que lundi, mais on voyait bien que quelque chose n’allait pas.


Je prends le tire-tique et une brosse, et je le prends en main pour aller brouter. Si ça peut le détendre, aucun problème pour moi. Je m’approche pour finir de retirer la couverture (sangles de devant) et, même tenu en main en train de brouter, je le vois grimacer, pas à l’aise. Je l’ai vu pendant deux ou trois secondes se retourner par à-coups, comme s’il était oppressé. Ça pourrait correspondre à l’hypothèse de sa propriétaire, à savoir une oppression thoracique. (?)

Bon, aucune tique, ouf. Je le brosse très doucement pendant qu’il broute : il ne dit rien.


Ok, je le ramène à la barre d’attache, j’approche doucement : c’est moins violent, mais on voit qu’il se décale, visage crispé, se tourne, regarde dans ma direction, mais pas normalement comme de la curiosité. Pour moi, c’est révélateur. Comme lundi, je décide de le mettre à l’attache sous son abri de pré. J’arrive à brosser l’arrière-main. Mais pff, je vois que ça ne sert à rien d’insister. Je décide donc de lui faire sentir la brosse et de l’associer avec une rondelle de carotte. Pareil pour le tapis.


C’était donc moins violent que lundi. J’aurais pu, en forçant, le seller, bien sûr. Mais pour moi, il en est hors de question. Ce n’est pas serein.


Évidemment, ils sont comme nous : ils ont leurs jours “avec” et leurs jours “sans”, parfois un peu plus patachons, un peu plus sur l’œil, voire parfois ils font les andouilles, etc. C’est normal. Mais là, je ne le sens pas. On sent qu’il y a autre chose.


Donc je l’ai pris en main et je me suis dit que j’allais le faire marcher un peu dans son pré. Je ne me voyais pas sortir dans la plaine, même en main. Je voulais qu’il soit le moins stressé possible. Alors oui, il a pas mal bloqué en main, on voyait que c’était surtout pour me faire plaisir, mais on a quand même réussi à faire un petit tour du pré. Puis il s’est arrêté et je ne me voyais pas insister. Pas grave, c’était déjà bien.


On s’est arrêtés tous les deux. Je me suis mise à lui parler et à lui caresser doucement la tête. Il a commencé à se détendre, encolure baissée et yeux quasiment fermés. J’ai commencé à lui caresser le nez, pourtant une zone très sensible, du bout des doigts. Il a complètement lâché prise.


Alors pourquoi aujourd’hui c’était moins violent ? Il a dormi avec sa couette, ça a dû lui faire du bien (même si je ne vois pas trop le lien avec une éventuelle gêne thoracique ?). Peut-être aussi le fait qu’il n’ait pas été monté hier. Effectivement, ça peut être plein de choses. Mais malheureusement, je ne peux pas faire plus, à part lui apporter du confort quand je viens, ou en tout cas, tenter d'en apporter.


Enfin bon on a réfléchit à plusieurs hypothèses, un coup c’est la selle, un coup la sangle, les poumons, les tensions musculaires… enfin ça part dans tous les sens. Mais j’ai fait le max de ce que je pouvais faire, en observant, en analysant, en suggérant… Cette histoire de selle, c’est bizarre aussi. À mon avis si pas adaptée ça doit forcément jouer, mais ce n'est, à mon avis, pas la cause initiale. Jusqu’à présent, il n’a jamais rien manifesté avec. Après, un cheval, ça évolue. Peut-être que jusqu’à présent ça passait, et que là s'il y a autre chose en parallèle, ça ne passe plus du tout.


J’ai émis une suggestion : celle de lui remettre son panier. L’herbe d’automne peut être aussi riche que celle du printemps, donc pourquoi pas. Mais elle ne pense pas que ce soit ça, car on n’est pas en alerte fourbure et elle dit qu’elle n’est pas si riche que ça en sucres apparemment. Bon, à vrai dire, je ne m’y connais pas plus que ça en herbe…


Je ne sais pas si je fais les bons choix, les bonnes actions, mais allez on range sa frustration au placard, et si j’ai pu lui apporter un peu de confort aujourd’hui, c’est le principal.


Ca commence à me tracasser cette histoire… en premier lieu pour lui. Et oui, égoïstement, en deuxième lieu pour moi. Je passe largement plus de temps à pied qu’en selle en général, mais j’avoue que c’est mon petit plaisir aussi, et ça commence à me manquer nos balades… Et même à pied, il n’est pas dans son assiette. Donc bon. Difficile de savoir quoi penser.


Et voilà le petit bonhomme détendax après nos quelques papouilles, comme on dit :

leo4500 juu_lie

Merci les filles, vous êtes au top ! (comme toutes les personnes qui nous suivent et qui prennent le temps d'écrire, d'ailleurs).


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Sinon, ce matin, j’ai eu la chance d’avoir un joli lever de soleil, avec curieusement une traînée de brume sur uniquement une partie des prés.





Demain je vais passer l'après-midi voir le poilu. Je vais essayer d'embarquer ma maman, ça pourrait être sympa. Je vais tenter une sortie en main dans la plaine ! Dimanche, je réessaierai une balade. À voir... Je vous tiens au jus !

Balade en main du 11/10/2025 avec ma maman : 2,5 petits km


Bonsoir tout le monde,
Je vous fais un petit retour.

Aujourd'hui, le poilu est sorti 15 min en balade montée ce matin (une amie de la propriétaire est venue faire un essai pour le prendre à son tour en DP une fois le week-end). Sa propriétaire m’a dit qu’il avait eu de petites réactions, mais pas autant que ce que j’avais eu lundi et elle mercredi. Bah oui, il n’a pas été sollicité depuis 3 jours, donc ça peut expliquer cela aussi. (Sauf que ce n’est évidemment pas viable sur le long terme…). Elle pense à une contracture à droite (mardi, elle pensait à gauche. ).


J’avais prévu de retenter une balade en main. Bon, je ne me faisais pas d’illusions, mais tentons.
Je suis donc venue cet après-midi avec ma mère, grand soleil donc ça c'est chouette.
Je pars chercher le bonhomme. Je tente, de toute manière il faut qu’il bouge.

Aucun problème pour sortir, même si on sent que le dynamisme ne sera pas de la partie.

J’observe encore un crottin : pas diarrhéique, mais légèrement mou et d’une couleur un peu verdâtre. Herbe trop riche ?


Toujours des rondelles de carottes pour renforcer le positif à la sortie du pré et à l’arrivée à l’attache, pour qu’il n'associe pas ça de manière négative, enfin on essaye (comme j’ai l’impression que les manifestations sont surtout à l’attache, bien que ce soit un état général je dirais…).


On arrive à l’aire de pansage et je commence par l’arrière-main, l’endroit où je ne remarque aucune sensibilité particulière. Crins de la queue ok, et je m’attelle aux postérieurs : ok aussi. J'avais oublié mon anti-mouche à la maison, zut, y en avait pleins aujourd'hui, décidemment, quand ça veut, ça veut pas.


Et là, il a tenté de chiquer ma mère, qui le caressait à l’encolure, au moment où elle s’est retournée. Pas violemment, mais assez pour que je le remarque, en mode bouge de là !. Évidemment, je me suis fâchée tout rouge !
À savoir que ma mère n’est pas cavalière, mais elle côtoie les chevaux depuis plus de 10 ans grâce à moi.

Bon, là j’avoue que ça ne fait plus de doute. Ça lui est déjà arrivé de vouloir chaparder des rondelles de carottes : il va souvent étendre son encolure comme une girafe et bouger les lèvres vers notre direction pour quémander. Là, on n’est pas du tout là-dessus. Il va falloir qu’elle fasse quelque chose. Là, c’était clairement pour manifester 1) son mécontentement, 2) sa frustration ou 3) nous alerter une nouvelle fois sur “ça ne va pas”. C’est assez clair.


Alors certes, il n’a pas essayé de se retourner violemment quand je m’approchais, on n’en est pas au stade de lundi, bien que je l'ai senti toujours tendu. Je l’ai surtout trouvé agacé par moment et “brut” dans ses mouvements. Assez difficile à décrire. Puis bon, on sent, je pense, quand ce n'est pas un état normal... même si ça peut paraitre minime de prime abord.


Je décide de le reprendre en main et de finir le pansage en semi-liberté : lui qui broute, moi qui le tiens en main. J’ai retiré quelques tics et fini le pansage. J’ai pu le toucher absolument partout pendant qu’il broutait, il n’a rien dit.


Ok. On part en balade en main, en essayant de brouter le moins possible. Ça peut paraître frustrant, mais il faut qu’il bouge, et comme je pense que la nourriture n’y est pas pour rien, on évite les herbes bien grasses et tentantes. Malgré divers blocages et moultes négociations (j'en ai même une cloque à la main !), on a réussi à faire le petit tour de la plaine. C’était inespéré, il m’a fallu pas mal d’énergie.
Ceci dit, c’était cata à certains moments : il tirait pour brouter (grand gourmand qu'il est, on doit encore bosser dessus, ce n’est pas nouveau pour le coup), et quand c’est non, c’est non. À d’autres moments, il bloquait tous les deux mètres. Ce n’est même pas normal. Il n’a pas eu de réactions violentes à mon égard, pas du tout, mais il tirait la tronche. Il n’avait aucune envie.

Après être passée au niveau supérieur au niveau du ton de la voix, il m’a fait quelques bons tronçons en marchant, mais bon… ce n’est pas ma manière de fonctionner.

Après, il a commencé à s’agacer et à me passer devant pour choper de l’herbe. Évidemment, je l’ai repris.
Mais bon, ce n’est pas serein ni plaisant pour personne. Effectivement, les blocages peuvent être dus à un manque de motivation, mais je pense aussi que les pieds, ça n’aide pas. S’il avait des chaussures, je pense que ça nous aiderait grandement...

J’ai tenu bon et on a pu finir notre tour.

On progressait, et là, on régresse, j'ai l'impression, même si à pied ça a toujours été plus compliqué ou en tout cas, il nous fallait plus de temps.


Retour ensuite au pré avec quelques rondelles de carottes.


Pas facile facile la sortie d’aujourd’hui...


Bon, à voir demain, je vais retenter une balade, mais je n’y crois pas trop, on va voir…


Je dois avouer, que ça fait une semaine que ça me prend littéralement la tête. Ça peut arriver, un petit coup de moins bien : ce sont des êtres vivants, tout ne peut pas être linéaire, c’est tout à fait normal. Mais là, c’est super frustrant, et ce n’est pas faute d'observer, passer du temps (je suis au pré 4 fois ou plus par semaine !), analyser, suggérer... Je me décarcasse, mais ce n'est pas simple, j'essaye de faire au mieux mais il faut que je prenne un peu de recul, mais quand ça influence directement ce que je peux faire, à savoir monter ou pas, c’est tout de suite plus complexe… Allez, on croise les doigts pour que ça s'arrange.


Et voici, la terreur des bacs à sable ! Il s'est roulé quand je l'ai ramené, c'est bon signe. Peu importe les signes positifs, on prend tout ! Il avait l'air plus détendu dans son attitude quand je l'ai ramené, bon, tant mieux, même si on a fait mieux en terme de balade en main... :

12/10/2025


Petit retour sur ma visite de ce matin au poilu , avec l’espoir de pouvoir partir en balade montée (sans trop d’illusions, mais sait-on jamais).

Aucun souci pour lui mettre le licol, comme toujours on renforce avec une petite rondelle de carotte. On renforce aussi la sortie.

Arrivée à l’attache, je commence par l’arrière-main qui semble moins lui poser de problème. En tout cas, je n’observe pas de gêne à ce moment-là. Comme hier : queue ok, postérieurs ok. Et au moment où je me dirige vers le corps et l’avant-main, rebelote. Visage crispé, lèvres pincées, tête légèrement relevée, oreilles vers l'arrière sans êtres plaquées. Même ma mère, qui n’est pas cavalière, mais qui a l’œil et qui côtoie aussi des chevaux grâce à moi, et que j’avais justement fait revenir ce matin pour avoir un regard neutre, l’a tout de suite remarqué. Elle m'a même dit : “On dirait qu’il est apeuré.” Et c’est vrai. Hier on aurait dit plutôt agacé (les mouches n’aidaient pas).


Je lui fais sentir la brosse douce, il ne dit rien. J’essaie ensuite de m’approcher pour brosser, et je le vois qui se décale, qui fuit le contact. J’ai aperçu à certains moments, c’était subtil, le blanc de ses yeux. Il a même commencé à fléchir un postérieur en se décalant, visage crispé. Pour moi c’est un énième avertissement. Aucune mouche ce matin, donc on ne peut même pas penser qu’il tentait de chasser quoi que ce soit. J’ai eu l’impression de revoir ma première DP quand elle avait déclenché ses douleurs ovariennes… C’est hallucinant.


Je le prends pour tenter une nouvelle fois à l’attache dans son pré. Sait-on jamais, peut-être que ça peut le rassurer. Au point où on en est, autant essayer. Là je lui ai bien parlé, calmement, en caressant l’arrière-main, puis progressivement avec la brosse jusqu’au corps et à l’avant-main. Et là, toc, il s’est retourné une fois comme lundi. Bon, c’est bon, mon interprétation était la bonne depuis le début. Il l'a refait ensuite au pré, alors que je le caressais avec juste ma main, sans brosse ni rien. Ce n'est même pas une histoire de selle (qui n'est sûrement qu'un élément qui vient appuyer et renforcer cet inconfort, pas la cause).


Dans son pré, pareil, en main il avance, puis bloque sans aucune raison (comme hier dans la plaine, donc ce n'est même pas une histoire d'endroit non plus, on pourrait dire), comme s’il n’y avait plus d’essence dans le moteur… Bon, pas la peine d’insister outre mesure. On a déjà suffisamment observé et tenté de choses.


Comme hier quand il s’est roulé : aujourd’hui, c'était fourreau détendu. Comme s’il nous disait “merci” de ne pas avoir forcé.

Et même quand on est parti, il a mis du temps à se remettre en mouvement.


Enfin… on peut tout interpréter ou sur-interpréter (c’est là que c’est difficile de trouver la limite, pour ne pas se faire des nœuds au cerveau). En tout cas, au vu des réactions, je ne vois pas comment ce serait possible de le seller...



Et là, ce n’est plaisant pour personne, ni pour lui ni pour moi… et c’est très frustrant quand on sait qu’on s’éclatait en balade il n’y a même pas deux semaines... Je ne peux même pas lui apporter de confort sereinement lors d'un pansage, par exemple...



C’est même contre-productif : il a besoin de marcher pour ne pas grossir, mais s’il a mal aux pieds, il n’a pas envie d’avancer… et on tourne en rond. Donc même le balader en main en attendant que ça aille mieux pour le faire bouger et garder le contact ce n'est même pas viable, j’étais tellement fatiguée hier en revenant de notre balade en main que j’en ai même eu du mal à m’endormir. Comme tout être vivant, il a toujours eu des jours “avec” et “sans”, mais jamais il n’a montré de signes comme ceux-là et ça ne m'a jamais empêcher de le sortir, même de simplement faire un pansage... Mais là je ne crois pas à de la mauvaise volonté.


Il faut régler le problème des pieds ou en tout cas le soulager très sérieusement pour qu'il puisse bouger sereinement, à peu près, et aviser ensuite. Et comme le pied est une vraie “pompe”, ça draine beaucoup de chose, donc forcément ça pose problème. + son poids + apparemment il a de l'arthrose et quelque chose aux poumons. Enfin ça fait beaucoup pour lui, et je pense que ça se contenait peut être à peu près jusqu'à présent, mais comme chacun sait, la santé, ça se contient et un jour on ne sait pas trop pourquoi ça explose.

Il n’a peut-être pas forcément mal à l’avant-main, mais c’est peut-être le seul moyen qu’il a trouvé pour s'exprimer.


Je pense qu'on est arrivé au bout des théories et explications, et on sera tous d'accord je pense pour dire qu'un bon check up véto serait le plus adapté en premier lieu pour éliminer toutes pistes. Il faut fermer des portes. Ce n'est pas forcément gravissime, mais si aucune petite porte n'est refermée et réglée et bien à un moment ça fait une énorme porte impossible à fermer.


Bon, ça ne donne plus vraiment envie de nous suivre en ce moment, faut l'avouer. On croise les doigts pour que tout rentre dans l'ordre. Mais en tout cas, je vous remercie tous pour vos messages.


Tout de même une photo du p'tit bonhomme :

... Suite

Bonsoir à tous ,

Il fallait mettre les choses au clair avec sa propriétaire, afin de savoir ce qu’elle envisage pour la suite. On est dans une impasse et à force d’hypothèses, on tourne malheureusement en rond…

Je vous tiens donc au courant de ce qu’il est ressorti de nos discussions. Le débrief est assez long, merci à ceux qui liront jusqu’au bout !


Après ma visite de dimanche (avec l’espoir de ressortir en balade) : pour ceux qui ont pu lire, même constat bien que moins “violent” que lundi dernier, les signes étaient toujours là et à savoir : naseaux crispés, poilu se décale quand on s’approche au pansage, oreilles légèrement en arrière, etc. + se retourne encore à certains moments, mais moins systématiquement, etc, etc. J’observais toujours des signes qui, pour moi, sont clairs (je l’avais d’ailleurs noté sur notre groupe WhatsApp des DP où chacun fait un petit débrief après chaque séance). Sa propriétaire m'avait répondu que c’était étrange car “pas tous les jours”. Pour moi, je l’observe (je parle pour moi, bien sûr) à chaque fois que je viens, simplement à intensité différente, ce qui n'est pas illogique : si douleurs il y a, elles peuvent varier d’un jour à l’autre et ne pas se manifester de la même manière à chaque fois.


Je lui ai donc envoyé un message en privé hier soir en lui disant clairement que je ne savais pas si c’était tous les jours, un jour sur deux ou autre, mais que tout de même, elle avait elle-même remarqué des “petits signes” quand son amie était venue essayer le poilu samedi matin. Et qu’il y avait, mine de rien, l’épisode de lundi avec moi et celui de mercredi avec elle. Donc que ce n’était pas qu’avec moi, finalement.

Je lui ai expliqué que je ne savais plus trop quoi en penser, que j’avais fait tout ce qui était possible de mon côté et que j’étais un peu perdue. Mais qu’il y avait clairement quelque chose, et qu’en trois mois où je le monte, il n’a jamais fait ça.
Je voulais donc voir avec elle ce qu’on fait, et surtout ce qu’elle, elle envisage, et aussi pour la semaine prochaine : que fait-on ?


Elle m’a répondu ce matin qu’elle était d’avis de ne pas faire d’extérieur cette semaine. Je suis évidemment en phase avec ça ! Pour elle, ça permettrait de vérifier l’hypothèse des pieds. Elle ne va pas le monter de la semaine et ne pense pas le sortir. Elle m’a dit d’essayer plutôt de venir en fin de semaine. Je viendrai donc vendredi et samedi (Dimanche, c’est le jour de l’autre DP). On croise les doigts !


Elle m’a aussi dit qu’elle allait regarder avec le véto les prises de sang. Elle m’a précisé qu’elle le masserait et ferait sûrement un enveloppement d’argile. + que les hipposandales sont en livraison, donc on croise les doigts pour que ça lui aille !


Elle m’a ensuite renvoyé un autre message en disant qu’elle avait lu sur internet qu’une personne avait eu le même souci avec son cheval, et que celui-ci était devenu agressif à cause des mouches (???). Elle m’a ajouté qu’elle était aussi démunie que moi, et que comme il vit bien sa vie au pré et vient au galop pour sa ration quand elle passe le soir, “c’est clairement qu’il ne va pas si mal” (ce sont ses mots). Je ne sais pas honnêtement.



Bon. Je lui ai donc fait un message plus complet. Bien malgré moi, j’ai dû outrepasser mon rôle de DP pour vraiment partager mon intuition. Au début, c’était minime bien sûr, mais au vu des réactions du début de semaine dernière, je ne me suis pas trompée sur le “il y a quelque chose”. (Après, quoi, ça c'est autre chose).
Je n’ai pas eu d’autre choix…


Je lui ai donc dit que c'est vrai que je me sentais un peu démunie en tant que DP, parce que j’aime beaucoup Amour et que j’ai fait tout ce qui était possible avec les moyens que j’ai. Et que, je ferais venir un vétérinaire, car c’est la première manière de fermer des portes. Et puis, si un véto lui a déjà dit qu’il avait mal aux pieds, ça confirme bien que le problème est avéré. Pour moi, il faut donc régler ce souci-là, même si ce n’est pas simple, ou au moins le soulager très sérieusement pour qu’il puisse être confortable, être monté sereinement, et que ce soit agréable autant pour lui que pour nous. J'ai ajouté que le pied est une vraie “pompe”, ça draine beaucoup de choses, donc forcément ça peut poser problème. Et s’il y a en plus son poids, son arthrose, et apparemment quelque chose au niveau des poumons, ça commence sûrement à faire beaucoup pour lui. Je pense que ça se contenait peut-être à peu près jusqu’à présent, mais comme souvent avec la santé, ça tient un temps… puis un jour, sans trop savoir pourquoi, tout explose. Mais que bien sûr, si elle avait commandé les hipposandales et qu’elles arrivent bientôt, c’est super, en espérant que ce soit la bonne paire !

===> Elle m’a répondu qu’elle ne ferait pas venir le véto tout de suite. Elle m’a expliqué qu’elle avait très peu confiance dans les vétos, car ils se basent selon elle sur des choses qui arrivent de manière trop régulières, et tirent des conclusions trop vite, et ne pousseront pas les examens sans éléments concrets. Pour elle, ce serait inutile et une perte de temps et d’argent d’appeler le véto sans avoir d’abord repris toutes les infos et vu ce qui a fonctionné ou non. Elle préfère d’abord tester des pistes avant d’envisager peut-être des examens plus coûteux, mais qui du coup seront plus pertinents. C’est ce qu’elle m’a dit. Son idée est donc plutôt d’éliminer les hypothèses une par une de son côté… Effectivement, puis ce n’est pas forcément simple de trouver le bon véto à l’écoute...

Par exemple, pour son autre cheval, elle avait appelé le véto parce qu’il n’était pas à l’aise dans ses sabots, il ne boitait pas. Le véto lui avait dit que le cheval était juste sensible, qu’il fallait le re-ferrer. Résultat : c’était un abcès qui a percé deux jours après, et elle n’a pas eu besoin de le re-ferrer.


Je lui ai aussi dit que le vétérinaire pourrait aussi permettre d’éliminer la piste digestive, parce qu’il me semble avoir commencé à observer ces signes, même très légers au départ, à partir du moment où il n’a plus eu son panier. Je soupçonne quelque chose en lien avec l’herbe. Celle d’automne peut être aussi riche que celle du printemps, et peut-être qu’il y a un début d’ulcères ou quelque chose dans ce genre. Dans tous les cas, il faut fermer des portes, et sur ce point, elle a tout à fait raison. Si c’était moi, je tenterais de lui remettre le panier pour voir, et déjà écarter cette hypothèse-là.

===> Elle m'a répondu qu'elle ne pensait pas que le problème soit digestif, car sinon il “taperait” (???) et se retournerait au niveau du ventre. Elle m’a dit avoir palpé le ventre, être passée un peu partout, et qu’il n’avait rien dit du tout : c’est vraiment au niveau de l’épaule et de l’encolure. Donc, pour elle, pas de symptômes digestifs majeurs. Mais qu'elle allait lui remettre car il allait moins bouger. Donc c’est bien, ça va permettre de voir.


Je lui ai aussi dit que pour moi : pour ce qui est du galop, que ce n’est pas forcément représentatif. Le cheval est un animal qui cherche avant tout la sécurité et l’apaisement. Il n’a aucune raison de manifester quoi que ce soit, puisqu'il va être nourri. Enfin, je l’interprète ainsi. Je me trompe peut être. Certains aussi sont plus tolérants de manière générale… Et, ce ne sont pas les mouches. Bien qu’elles soient agaçantes pour les chevaux. Hier il n’y en avait pas du tout... En plein mois d’août, on était envahis, et on fait bien la différence… Je pense qu’eux aussi font parfaitement la différence entre un insecte et le bipède ! Et que surtout je n’ai aucun doute sur une douleur ou au moins une gêne. Les chevaux n’ont pas la capacité de “faire semblant”. Le problème dans cette histoire c’est que tout est sujet à interprétation d’une certaine manière. Et donc il y a forcément une partie de subjectivité. Ce n’est pas une situation simple…

Et pour la selle, effectivement, elle n’est peut-être plus adaptée non plus. Je ne pense pas que ça soit la cause principale, mais si elle n’est plus adaptée, elle vient forcément amplifier la cause ou, en tout cas, n’arrange rien. Après c’est un investissement, je peux comprendre.


Puis, elle m’a dit qu’elle comprenait si je voulais arrêter la DP, mais que si elle faisait ces choix-là, c’est parce que c’était réfléchi.


C’est normal d’avoir des mauvaises passes, comme vous étiez beaucoup à me le dire, mais ce n’est pas pour ça qu’on arrête une DP… On avance, on investigue, on trouve des “compromis”, et on avise, évidemment. Pour moi, une DP c’est du long terme, on ne stoppe pas à la moindre mauvaise passe. Après, à sa place j'aurais sans doute également dit cela.


Elle a conclu en me disant qu’elle avait “l’œil plus aiguisé que la majorité des propriétaires”. Que, par exemple, “le poumon, personne ne l’aurait vu sans shiatsu ou autre. Parce qu’en soi, il a zéro difficulté respiratoire, un bon rythme de respiration”. Bon, ok…!


Bon, j’avoue que j’ai du mal à suivre. Ça part dans tous les sens. Après, elle est sûrement un peu perdue elle aussi… Je pense qu’on est tous un peu perdu dans cette histoire.


Bref, il fallait éviter de repartir dans des hypothèses, sur-hypothèses et sur-sur-hypothèses.

Je lui ai donc répondu qu'il n'était pas du tout question d’abandonner la DP alors qu'elle est en train d’investiguer. Que ce n’est pas au premier problème qu’on s’en va, ce n’est pas comme ça que j’envisage une DP. Donc il faut aussi laisser un peu de temps et voir par la suite. Mais que je comprenais, et effectivement, que c'était plus sage de reprendre les éléments et de fermer des portes. Déjà, sandales + panier, ça peut lui faire grand bien. Je lui ai dit de me tenir au courant, de mes donner des nouvelles du loulou, et que je venais dans tous les cas vendredi et samedi pour le chouchouter et aviser selon comment il est.


Je trouve que c’est positif : ça permet de repartir sur de bonnes bases, chacun sait ce que pense l’autre, et on peut avancer. Puis, ça remet le cheval au centre de la discussion, c’est plutôt bien, je trouve.

Elle ne m’a pas répondu… mais m’a envoyé une vidéo d’elle en train de le toucher, et où effectivement il n'a pas l'air, de prime abord, de montrer de signes d'inconfort.

Bon… Tant mieux, si ça a l'air d'aller mieux ! C'est le principal pour ce petit bonhomme !


J’y retourne donc vendredi, en espérant que ça aille pour le mieux. Ca fait long, mais ça va me faire du bien de souffler un peu aussi. Comme je lui ai dit, il n’y a pas de raison d’arrêter, puisqu’elle est en train d’investiguer. Il faut laisser un peu de temps et on verra bien la suite... Le principal, c’est quand même que tout le monde prenne plaisir dans l’histoire… et que tout s’arrange et rentre dans l’ordre, on s’entendait super bien avec Amour.

En tout cas, le principal est que tout rentre dans l’ordre et que tout se passe pour le mieux comme c’était le cas jusqu’à présent. Il n’y a pas de raison. Alors on va croiser les doigts. Sa propriétaire a peut être aussi besoin de réfléchir à tout ça. On va voir comment cela évolue. On s’était bien trouvé avec Amour, ça serait dommage. Je vous tiens au courant !

cabochons Désolée pour la longueur du message, mais je prends le temps de te faire une réponse complète.


Je suis tout à fait en phase avec ce que tu dis. Les pieds, c’est une certitude, alors c’est, à mon sens, le premier problème à régler, ou en tout cas tenter de soulager le poilu au maximum pour qu’il soit à peu près bien dans ses sabots, et aviser ensuite. Le pied est une pompe, ça draine beaucoup de chose...

Effectivement, ce n’est pas parce que la réaction est en direction de l’épaule que la douleur y est forcément localisée… C’est peut-être le seul moyen qu’il a trouvé pour exprimer que quelque chose ne va pas / l’embête / le gêne / lui fait mal…


J’ai relu également mes débriefs. C’est vraiment arrivé petit à petit, comme une gêne qui s’installe progressivement. Je l'interprète ainsi. Au début, il n’était plus vraiment réceptif au pansage, notamment à l’étrille de massage qui pourtant lui plaisait. Quelques jours avant, il se détendait complètement quand je lui passais sur le corps. Bon, j’avais laissé tomber, me disant que tout simplement il n’en avait plus envie, mais en gardant tout de même ça en tête.

Au début c’était minime, comme si ça l’embêtait, puis petit à petit, c'est une sorte de sensibilité au passage de sangle qui est apparue. Le pansage n’étant pas forcément une partie de plaisir pour certains chevaux, je ne m’attardais donc pas sur la phase pansage. Je n’avais pas cherché plus loin pour le moment, mais ça m’avait interpellée, même au tout départ. J’avais donc fait part de ce que j’appelle cette sensibilité à sa propriétaire dès le départ. À chacune de mes venues, je lui ai fait un débrief en alertant sur cette sensibilité.

Après, ça a été des grimaces, mais "sans plus", très légères, mais suffisamment pour que je les remarque, avec mon curseur de lisibilité. Toujours, en en informant sa propriétaire. On n’était pas encore du tout dans des signes de défense comme lundi de la semaine dernière, où il se retournait, se décalait, avec le nez très pincé. Jusqu'à se fameux lundi je n'ai eu aucun problème pour le seller. Il ne pipait pas un mot...

J’en ai donc conclu à une gêne qui s’est installée progressivement, et où le poilu a commencé à nous alerter, jusqu’à vraiment monter de plusieurs curseurs dans ses réactions pour être écouté (le fameux lundi où il m'a fait le coup, et le mercredi suivant il l'a fait avec sa propriétaire).

Dès le début, je l’ai beaucoup observé, et comme je note chacune de mes venues, c’était assez simple pour moi de comparer et de me dire : "Bah oui, effectivement, ça a commencé comme ça, à ce moment-là."
Et ce que j’avais au départ interprété comme une "non-envie de pansage" a commencé à peu près au moment où il n’a plus eu son panier, ce qui correspond au même moment au changement de saison/température.


Pendant les deux mois où je l’ai monté, pansé, papouillé, il n’a jamais exprimé cette gêne ou un "je ne veux pas". Aucun problème à signaler, bien au contraire. Alors bien sûr, comme tout être vivant, ils ont leurs jours avec et leurs jours sans, mais jamais de grimace ou de manifestation quelconque d’un potentiel mal-être que j’aurais pu remarquer avant.


En revanche, niveau locomotion, il a généralement toujours eu du mal à démarrer, un peu raide en début de balade. De la retenue, on peut dire. Donc on marchait tranquillement, avec beaucoup de pas. Nos balades sont essentiellement au pas et au trot, très peu de galop, quelques foulées seulement. C’est très, très tranquille.

Cependant, depuis ce changement de saison, je le sens bien plus dynamique en balade montée, comme s’il était plus à l’aise dans ses sabots. Ce n’est pas totalement infondé, puisqu’on a eu pas mal de pluie et donc un sol plus mou, sûrement plus agréable pour lui. On a eu de super balades. Or, ça correspond aussi à l’instauration de cette fameuse "gêne". Bon, on peut tout interpréter et sur-hypothétiser. C’est pour ça que c’est à se faire des nœuds au cerveau...

Au pré, il marche normalement. Mais je ne l’ai jamais vu accourir au galop pour ma part. Une fois, il y avait du vent, ils se prenaient tous pour les fils du vent… sauf lui. Il a fini par rappliquer, mais tranquille-pépère. Bon.

C’est en main que c’est plus compliqué et que les blocages sont plus fréquents. Bien que certains jours ça avait l'air de s'améliorer. Parfois, il s’arrête net, comme si "plus d’essence dans le moteur". Ma mère, qui n’est pas cavalière mais qui a l’habitude de côtoyer les chevaux grâce à moi depuis presque plus de 10 ans, m’a dit samedi dernier, lors de notre balade à pied, qu’elle n’avait jamais vu un cheval bloquer autant.


Sa propriétaire m’a toujours parlé d’un déséquilibre au pied, mais au final, je ne sais pas de quoi il s’agit précisément. Effectivement, de temps en temps au pansage, on le sentait s’appuyer sur le côté gauche pour soulager la droite. Jamais l’inverse, en tout cas, jamais observé pour ma part. Elle m’a toujours demandé de le faire marcher au maximum sur l’herbe, ce que j’ai toujours fait. Et effectivement, il s’y décalait de lui-même en balade. Mais j’imagine que la quasi-totalité des chevaux restent plus à l’aise sur l’herbe que sur le goudron…


Je pense qu’il y a, dans tous les cas, un problème de pieds qui est avéré. C’est sûr et certain. C’est sans doute multicausal. Si le problème est latent depuis un moment, ça a pu se contenir un temps, et peut-être, sous l’effet de X ou Y choses, dire "stop".

Comme me le disait justement juu_lie, il a très bien pu compenser une douleur initiale et déclencher d’autres blocages par la suite.

La santé, ça tient, ça tient, jusqu’au moment où ça explose. C’est mon exemple des portes que je prenais : si aucune porte n’est fermée au fur et à mesure, on se retrouve avec une grande porte difficile à fermer… Enfin, potentiellement.


Pour ce qui est de la température, je n’en ai pas la moindre idée. De mon côté, je ne prendrais pas l’initiative sans l’accord de sa propriétaire, et, ayant déjà fait part de mes observations et suggestions ces derniers jours, je préfère la laisser gérer ce point à sa façon. Mais effectivement, il faudrait la prendre, c’est sûr et certain.


Ce n’est vraiment pas facile.


Aussi : je n'ai le poilu en DP que depuis le mois de juillet, c'est donc récent. Ma lecture et mes observations se limitent forcément à ce laps de temps.

... Nouvelles.

Bonsoir à tous !

Comme je vous l’avais raconté, lundi j’ai pu mettre les choses au clair avec sa propriétaire. Comme je lui ai dit, il n’y a pas de raison d’arrêter, puisqu’elle est en train d’investiguer. Il faut laisser un peu de temps, et on verra bien la suite. Je lui ai dit de me tenir au courant et de me donner des nouvelles du poilu, puisqu’elle m’a dit d’essayer plutôt de venir en fin de semaine. Nous avions donc convenu que je viendrais vendredi et samedi. De son côté, elle m'a dit qu'elle viendrait tous les jours le faire marcher + normalement, le masser.


Mardi.
Sa propriétaire me donne des nouvelles. Elle m’a dit qu’il se déplaçait mieux, j’imagine peut-être moins de blocages ? Et qu’elle serait d’avis de le laisser totalement à pied cette semaine, histoire de voir. Je suis en phase, évidemment. Elle m’a dit qu’il ne grossissait pas à vue d’œil et qu’elle a regardé sur Internet : pas d’alerte fourbure chez nous, bien que ça ne devrait pas trop tarder, car on n’a pas eu de pluie depuis longtemps (j’ai toujours cru que c’était l’inverse pour ma part, et que l’alternance pluie/soleil était la pire, mais je me trompe peut-être).

Elle en conclut que ce sont sûrement les pieds qui "n’en peuvent plus". Et bien effectivement, hormis sa manifestation de gêne, c’est une certitude vu les blocages en main + le poids, l’arthrose, etc.
Comme je lui avais dit, c’était la première chose à régler, ou en tout cas à faire le maximum pour le soulager, que ce soit plaisant pour lui de sortir sans douleurs et que nous, nous montions sereinement. Donc, elle attend normalement les sandales. En espérant pour que ce soit le bon modèle et la bonne taille.

Elle lui a aussi fait un massage "drainage lymphatique". Elle ne m’a pas expliqué plus en détail, mais c’est super si elle a pu vraiment le masser. Effectivement, le pied est une pompe qui draine, et la lymphe "la poubelle du corps"...


Mercredi.
Pas de débrief / pas de nouvelles…


Jeudi.
Nouvelles de la part de sa propriétaire sur notre groupe WhatsApp. Elle était partie pour le laisser complètement tranquille toute la semaine, et apparemment il s’est mis en plein milieu de son dispositif de travail à pied (j’imagine en carrière ?). Donc elle a fait du travail à pied avec lui. Elle a dit qu’il avait été génial, hyper à l’écoute. Apparemment, hier, une de ses amies lui a suggéré de faire des déplacements latéraux pour lui permettre d’ouvrir sa cage thoracique, apparemment, en écartant ses membres, si jamais il est un peu oppressé.

Bon, et bien, de prime abord, c’est plutôt super positif qu’il se soit prêté à l’exercice !

Elle n’a pas reparlé de quoi que ce soit vis-à-vis du pansage. Bon, peut-être qu’on peut en conclure que ça va mieux.


En tout cas, ça a l’air positif. Est-ce que ça aurait été juste une "passe" liée au changement de saison ? Et que ça va rentrer dans l’ordre ? Hum…

En tout cas, je pense que le repos et le fait de ne pas avoir été monté, même pour de la balade, pendant quelques jours, lui ont fait plus que du bien.


J'ai donc demandé à sa propriétaire si elle voulait que je travaille quelque chose de spécifique avec lui à pied demain et samedi. J’attends sa réponse. Son autre demi-pension vient dimanche ; la propriétaire lui a proposé de faire de l’équifeel car elle vient exceptionnellement ce dimanche.


J'essaye de prendre du recul et j'y vais "au jour le jour". Je me dis que ce qui doit arriver, arrivera.
À voir vendredi et samedi comment il est. Croisons les doigts !