Séance du 12/09/2025 : Balade en main et "footing-poilu"
Hello à tous,
Bon alors, petit débrief de notre sortie du jour… et c’était la cata !!!
Je m’étais mis en tête de refaire la séance de la semaine dernière : sortie en main tranquille dans la plaine avec, pourquoi pas, un peu de footing.
Un petit vent frais, mais un super soleil. J’adore ce temps, entre l’été et l’automne, il y a une ambiance particulière.
On commence par une super photo du poilu au soleil quand je suis venue le chercher

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J’arrive donc ce matin en vélo, je prépare la ration des poilus (comme ça elle a le temps de gonfler, environ 30 min avec de l’eau !) et je pars chercher le poilu. Un peu hésitant à sortir, mais il est venu. En ce moment j’essaye de renforcer la sortie du pré : il a une rondelle de carotte à la sortie, pour qu’il associe le fait de quitter ses copains à quelque chose de positif.
Pansage nickel. Je prends la longe, un petit stick et on y va. J’avais mis ma bombe pour fixer la GoPro (autant dire que j’ai eu 1000 fois trop chaud avec

, mais bon, pas grave). Je voulais voir ce que ça donnait en vidéo.
Et là, je sentais qu’il n’était pas dans le mood… Il s’est remis à faire ce qu’il fait parfois en main : s’arrêter net, les 4 pieds plantés dans le sol, en tournant la tête vers le pré (au cas où ses copains se seraient envolés..).
Comme ceci (il peut rester comme ça, à regarder, pendant de lonnnnngues minutes) :
Je le laisse regarder son environnement, et j’essaye donc de le mettre en mouvement, de lui occuper la tête et les jambes comme j’aime le dire. Mais gros manque d’impulsion et de motivation. J’essaye de le mettre au trot, quasi impossible. Alors que la dernière fois il y était allé de bon cœur, et j’avais même été agréablement surprise.
Mais là il n’était pas du tout connecté, bloquait beaucoup en main. On est quand même arrivés au bout du chemin (où il avait eu peur de la scie sauteuse, donc pas hyper rassuré, mais ceci dit c’est très bien qu’on soit repassés par là). On arrive dans la plaine, sur le petit chemin où il avait bien apprécié trotter la dernière fois… et rebelote : impossible. Il regardait au loin, tournait la tête, pas dans son assiette. J’ai essayé de le solliciter, mais rien à faire. Puis il s’est mis à tirer pour brouter. D’habitude, il va essayer de choper quelques touffes appétissantes, mais pas tirer, ce n’est jamais à ce point. Donc je lui relevais la tête avec le code vocal que j'utilise, un petit bout de carotte pour l’encourager, mais aujourd’hui c’était vraiment compliqué.
Ceci dit j'ai l'impression qu'il comprend de mieux en mieux ce code vocal !
Je me suis dit que ça ne servait à rien d’insister. Demi-tour. J’ai tenté un autre chemin voir si ça changeait quelque chose, mais non. On a fait quelques mètres, et j’ai préféré arrêter avant de perdre patience (jamais bon ça !). Sur le retour, je fais tomber le stick comme une nouille… il a sursauté. Décidément, quand ce n’est pas le jour, ce n’est pas le jour.
Sur le chemin du retour, pas beaucoup plus de dynamisme. Et en plus, il n’était pas à l’aise avec les engins agricoles qui faisaient un bruit monstre.
Au début, j’ai mis ça sur le compte du vent, de l’envie de rester avec ses potes, etc. Mais je me suis dit : “Et si, en réalité, il avait mal aux pieds ?”.
Amour est sensible des pieds, il a un petit déséquilibre qui ne le gêne pas au quotidien, mais ça reste là, et ça dépend des jours, du moment... Sa propriétaire travaille beaucoup en shiatsu et massage (elle-même, elle est formée), et pense que ce déséquilibre peut venir du foie (le méridien pied-foie est lié en médecine chinoise). Elle cherche une alimentation et des techniques de travail qui lui conviennent. Ça progresse doucement mais sûrement.

En débriefant avec elle, elle m’a dit que c’était tout à fait possible que ce soit ses petits petons qui l’aient gêné aujourd'hui.
Généralement, elle lui met des petites résines aux antérieurs, mais il les perd. Elle pense donc opter pour des hipposandales.
Il n’est pas rare qu’un cheval qui a mal soit plus “sur l’œil”. Donc je me dis que son inquiétude apparente, alors qu’il n’y avait objectivement rien et que c’était un chemin hyper connu, vient peut-être de là. Et son envie irrépressible de brouter, sûrement pour se rassurer et trouver du confort. Idem pour son envie de regarder ses copains de pré.
Car je sais qu’il avait adoré cette séance la dernière fois, donc j’étais étonnée d’un tel refus ou blocage.
Je pense que comme hier il y a eu des petits “couacs” malgré une très bonne balade, je “misais” beaucoup sur aujourd’hui. Comme quoi, quand on se conditionne trop, ce n’est pas bon, peu importe que ce soit positivement ou négativement. Je n’ai pas du tout aimé mon attitude aujourd’hui. J’ai eu beaucoup de mal à retrouver ce que j’appelle mon
“point zéro intérieur”, “position zéro” ou neutralité. J’étais agacée qu’il n’avance pas sur le moment et que ça ne se passe pas comme je l’avais imaginé.

Puis, j'ai vraiment eu l'impression de ne pas avoir bien utilisé le R+ cette fois-ci, contrairement à la dernière fois. Heureusement, je sais quand m’arrêter et j’ai bien fait de faire demi-tour. Ce n’est pas grave. Sur le moment, quand on est dans l’instant présent, on n’a pas toujours les bonnes réactions, elles viennent après coup.

Mine de rien, je pense que l’énergie corporelle (la mienne) n’y étais pas non plus.
Et c’est là où je vois que c’est vraiment un gentil poilu : malgré mon “agacement”, il ne m’en a pas tenu rigueur. On est revenus au calme à l’attache, pansage retour, il a adoré l’étrille bleue de massage !

Il a mangé (son “frère” Gary aussi), puis retour au pré.
Demain, je vais retenter, mais sans pression. Je pense aussi utiliser mon licol noir pour les sorties en main. Le rouge est à sa taille, mais j'ai remarqué qu'il a tendance à “tourner”, se “désajuster” quand on part en main. Donc, à tester aussi.
Et voici, malgré tout, sa tête de clown en mode “raboule les carottes, humaine !”

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