Journal d'un poilu en dp : la "fjorditude" !

17/10/2025 : nouvelles observations et tour en main

(Déjà, merci à tous pour vos messages. )


Petit débrief de ma visite au poilu cet après-midi.

Alors déjà, aucun problème pour mettre le licol et sortir du pré : top, nickel, dynamique, avec l’envie de sortir ! On renforce toujours avec une petite rondelle de carotte, comme d’habitude. Pas de blocage pour aller à l’attache, c’était fluide. Sans souci.


Arrivée à l’attache : au départ, je l’ai senti moins crispé aujourd'hui. Comme l’arrière-main est ce qui semblait le moins lui poser problème lors de mes dernières observations (je n’y observais aucune gêne ou sensibilité), j’ai commencé par là. Avec les crins de la queue, ok, aucun souci. Au moment de passer aux postérieurs, il a commencé à faire mine de les “jeter”. Hum… je me recule, puis j’y vais doucement et calmement. Ok, c'est bon.


Au moment de passer aux antérieurs : il a recommencé à se retourner, comme un “non, pousse-toi”, de la même manière que dans la vidéo que je vous avais postée (pas forcément pour mordre, mais pour éloigner, je dirais). Ok. Je me recule, je n’insiste pas et passe à autre chose, j’y reviendrai après.


Je tente la brosse : je le sens sensible. Mais après de longues minutes à lui parler et à y aller le plus doucement possible, victoire : on a réussi pour la brosse ! J’ai pu lui passer la main sur tout le corps, même sur les zones “fatidiques”, d’abord avec la main puis avec la brosse. Je l’ai même senti détendu.


J’ai voulu retenter les antérieurs, mais rebelote de plus belle : impossibles. Et il s’est remis à faire mine de se retourner sévèrement.


Bon, je n’insiste pas et on décide de partir en main dans la plaine. Je n’avais pas l’objectif de faire le tour de la petite plaine au vu de la cata de la dernière fois, mais au moins de sortir un peu et de voir comment il se déplace.


Eh bien, au début, on a bien marché ensemble, et pourtant sur un chemin légèrement caillouteux (obligé de l’emprunter pour aller de son pré vers la plaine). Puis au bout de quelques mètres, il n’y avait “plus personne”, comme on dit. J’ai dû le solliciter pour le remettre en route. Allez bonhomme, on y va !


Après quelques mètres, c’était reparti pour la foire aux blocages en tout genre. Et surtout, ça a commencé à devenir compliqué avec la nourriture : il s’est mis à tirer dans tous les sens pour brouter. Bon, un peu compliqué pour avancer, puis faire demi-tour pour rentrer. Sur le retour, il a fait comme la dernière fois : s’agacer et vouloir me passer devant au trot pour brouter. Donc ça, c’est niet, je l’ai évidemment repris. Je n’ai jamais vu un cheval tirer autant, et pourtant j’en ai baladé en main des chevaux, et des gourmands, qui plus est…



Plus coercitif, tu meurs. Comme le dit très justement ma mère, il n'y a rien de pire pour briser la relation. Ce n’est pas ma vision d’une balade en main, et ce n’est agréable ni pour lui, ni pour moi. Et en réalité, je viens de me faire une réflexion : lui, ancien cheval de club, je pense qu’il a toujours eu l’habitude d’aller d’un point A à un point B (box vers lieu fermé comme le manège ou la carrière). À pied, sa propriétaire fait parfois du travail à pied ou de la longe, mais dans un espace fermé, si j’en crois les derniers débriefs qu’elle a pu nous faire au fil des mois (longe en carrière, par exemple). Je n’ai pas l’impression qu’elle l’ait déjà emmené en véritable balade à pied, seul avec elle.

Je crois qu’en réalité, sur ce coup-là, ce n’est en aucun cas de la “mauvaise volonté”, mais simplement un bonhomme qui ne comprend pas ce qu’on lui demande. Il voit de l’herbe, il y va. Si ça se trouve, ça l'inquiète même. Bien oui, rien n'est moins rassurant que de suivre un bipède en main sans copain et sans savoir ce qu'on va faire. Il y a tout un travail à reprendre là-dessus, j’en suis convaincue désormais qu'il n'a pas été forcément habitué à sortir en balade en main ou à marcher en main pendant plusieurs mètres au delà d'un point A à un point B (pré vers carrière), par exemple. C'est évidemment une supposition, il faudrait que je demande franchement à sa propriétaire ce qu'elle faisait/fait en main avec lui.

Je vais stopper les balades en main et me reconcentrer sur les bases à pied et en main avec lui, avant de pouvoir peut-être prétendre à de nouvelles vraies balades en main par la suite. Petit à petit, en reprenant du début.

C’était la petite parenthèse concernant le “à pied/en main”.


Au pansage retour, rebelote pour les “je me retourne”. Je n'insiste pas et retour au pré.


Pour la gêne / douleur / “quelque chose”, je ne sais plus quoi en penser.
J’ai envoyé mon débrief à sa propriétaire, qui m’a dit que oui, les antérieurs, c’était plus compliqué, mais qu’il en jouait (????) aussi selon elle, et qu’il ne fallait pas hésiter à insister, car une fois que le pied est dans la main, il ne dit rien, donc pas forcément lié à la douleur (bon déjà ça confirme bien qu'il y en a une...), sinon il n'hésiterait pas à le reprendre.

Bon, je n’ai eu aucun problème les derniers mois pour lui curer les quatre sabots (bien que ça lui arrivait de s'appuyer sur un côté, souvent gauche pour soulager droit, j’en ai toujours déduit que c’était pour soulager l’autre côté, ayant connaissance de son “problème aux pieds” ). Aucun autre souci ni signe de défense les mois précédents, donc étonnant que ça lui passerait par la tête que maintenant. Hum... Bon, elle connaît mieux son poilu que moi, c’est sûr.

Affaire à suivre, les amis. C'est frustrant... Bien compliqué tout ça On croise tout de même les doigts !


Demain, je vais passer le matin : je pourrai comparer s’il y a des changements par rapport à cet après-midi.


L'enfant terrible :