yop a écrit le 19/12/2009 à 10h46: |
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Ah oui une petite question. Une autre .
Vous avez quoi comme marque de râpe que me conseillez vous et pour les rénettes ?
Ou avez vous acheté tout cela. Ma râpe vieillie et j'ai pas rénette, je voudrais m'offrir mon "set" de parage pour Noël mais je sais pas où taper.Mon maréchal m'avait parlé de son fournisseur sur Marseille, il sera au salon à Avignon mais je sais pas si je vais y aller et je ne pense pas qu'il fournisse les particuliers autrement.
Faudrait que j'appelle.
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Alors pour ma part j'ai une râpe Save edge, et une rénette DoubleS. C'est nickel, bien qu'il faille que je songe à affûter ma rénette, mais je ne sais pas trop avec quoi.. Un petit fusil?
La pince je ne sais plus la marque...Ce sont les proprios de la pension qui l'ont achetée, elle coupe du feu de dieu!
Merci pour vos réponses... J'adore les questions!!! Alors..
Comment j'en suis venue au sans-mors? ça commence à dater un peu.. A l'époque je n'avais pas encore 16ans, et m'étais fait offrir par des éleveurs un jeune anglo dont ils ne savaient plus quoi faire, et avec lequel ils avaient bien accroché (je montais leurs chevaux, au sud de Toulouse). Je me retrouve donc toute seule avec le loustic, et son sacré carafon.. A l'époque je sortais de 8 ans d'école dans un centre très strict, dirigé par un ancien de l'école militaire, et une instructrice formée au cadre noir. ça rigolait pas avec les chevaux... Je suis donc sortie de là complètement formatée, et pas très cool... Bien sûr, les prises de têtes ont été nombreuses avec mon cheval, et je ne supportais plus d'avoir ce comportement qui ne menait à rien. Le Noël de cette année, mon père a eu un flair incroyable (il n'y connais absolument rien dans le domaine), et m'a offert "Danser avec les chevaux", d'Hempfling, et là, la révélation fût totale..
Je l'ai dévoré, et depuis ce jour ai décidé que plus jamais je ne m'énerverai en présence de mon cheval. Ce qui n'a plus jamais été le cas. Bien sûr, tout à changé dans ma relation avec mon cheval, mais à l'époque je montais encore avec un mors, en extérieur principalement. S'ensuit une histoire moins sympa, au cours de laquelle ce cheval a été revendu dans mon dos (je l'avais remis un an plus tard en pension chez ses anciens proprios, peinant à m'en occuper quotidiennement seule par manque de temps, et au cours d'une absence dûe à un salon - à l'époque j'étais apprentie sellier -, le cheval a été vendu. Oui j'ai été très bête, je n'avais jamais mis les papiers à mon nom, et les leur avais donnés au moment où je l'avais mis en pension chez eux...). Voilà, pas très drôle donc.
Les choses se sont ensuite faites de fil en aiguille. J'ai entre temps eu un adorable petit cheval avec qui j'ai commencé à tricoter en liberté, qui est resté dans le sud. Appréciant de monter en licol j'ai commencé à trouver le mors inutile, et lorsque j'ai eu Matador, je me suis dit que c'était l'occasion de tenter l'expérience de le débourrer et le "dresser" sans mors. A l'époque, je n'avais pas les convictions que j'ai maintenant, et je suis vraiment contente d'avoir pris cette décision. Mes chevaux ayant toujours été dehors, je n'ai jamais été branchée box, couvertures etc..Et cela m'a très vite semblé être une ineptie. C'est ces derniers années, après être arrivée en normandie, que je me suis davantage penchée sur le sujet, avec beaucoup de remise en question (pourquoi je monte à cheval, comment créer un lien solide avec Matador, etc...), me suis renseignée, ai lu (merci Planète cheval au naturel) et trouvé d'autres personnes suivant le même chemin (oh bonheur!). Il y a deux ans, nous avons eu le bonheur, grâce à une amie, de tomber sur une super pension, où les "gérants" avaient déjà commencé à se questionner sur les chevaux au naturel. Certains venaient juste d'être déferrés lorsque je suis arrivée avec Matador, et j'étais ravie de rencontrer enfin un pareur compétant qui acceptait de se déplacer! Le vermifuge au naturel est venu par la suite, ils sont maintenant quotidiennement au gingembre et à l'ail, et tout ce passe très bien. Matador est dans un groupe de 5 hongres (il est malheureusement castré, à l'époque personne ne voulait d'un couillu quand nous sommes arrivés en Normandie. La castration a d'ailleurs été un véritable désastre..), dans un pré qui doit faire 2 hectares, au sol assez mou. Il y a un autre groupe de 5 sur la même surface. Et un couple mère-fils qui n'ont jamais été séparés, et un peu difficiles à intégrer (enfin surtout le fiston).
Le sans-mors est venu au même moment aux écuries. J'ai confectionné deux bridons pour leur jument, et le cheval d'une amie propriétaire, depuis, plus aucun mors n'a été utilisé. Restent quelques irréductibles qui n'ont pas passé le cap du sans-mors, et ne sont pas prêtes à le faire. Le dernier cheval a été déferré il y a peu, et son comportement s'améliore de jour en jour! Reste une jument, naviculaire, à qui la propriétaire refuse d'enlever les fers, et ça fait peine à voir. Le maréchal est en train de faire un véritable carnage..
De mon côté, je suis en première année formation shiastu équin, et suis fermement décidée à oeuvrer pour le bien être du cheval. Je pare maintenant moi-même les pieds de Matador (mais garde le contact avec la pareuse au cas-où), et travaille surtout à pied, il y a tellement de choses à faire! Par contre j'ai toujours été réfractaire aux méthodes, qui par leur sectarisme ôtent bien souvent toute possibilité de se faire sa propre réflexion avec son cheval, et ont tendance à "automatiser" celui-ci. Bien-sûr, il y a du bon à prendre partout, mais je préfère me faire ma propre opinion sans suivre de ligne directrice, quitte à tâtonner, et à me prendre régulièrement la tête. D'ailleurs, rien que le fait que le terme "éthologie" soit utilisé à tort et à travers, et surtout aux antipodes de son sens véritable m'exaspère...
YOP m'a fait récemment découvrir le travail de Soly Sombra, et j'aime beaucoup leur philosophie.
Je compte également créer une sellerie dite "éthique" dans les temps à venir, avec la fabrication de side-pull sur-mesure et confortables, et autres bridons sans mors.
Sinon, avec Matador on fait un peu d'extérieur, quand le temps est clément, du travail en main, aux longues rênes et au licol, et de la liberté. Avec pour but d'atteindre une mobilité et une légèreté permettant de réaliser quelques figures de basse école, et peut-être davantage... Voilà où nous en sommes, mais je cherche surtout à éviter les séances prises de tête. Donc le "boulot" est très varié.
Bon, je crois que j'ai tout dit... En tous cas ça fait une sacrée tartine!
Ah, et j'en suis à la page 10! Mais j'ai arrêté hier soir quand mes yeux se sont mis à clignoter...