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cheval derrière la main, qui lâche la main, plaqué?
Posté le 02/11/2009 à 23h23
Moi, j'ai juste une remarque à faire.
Il ne faut pas assimiler cheval derrière la main, et cheval qui fuit la main.
De même qu'il ne faut pas confondre le contact, et la SENSATION du contact.
Pour moi, un cheval qui reste derrière la main est l'objectif à rechercher, c'est l'image qui se tient, DE LUI MEME, là où la main lui indique de se tenir. Dans la pratique, le cheval reste derrière la main, c'est ce que d'Orgeix a nommé la Barrière des mains. Plus clairement : les mains fixent une "barrière" derrière laquelle le cheval se place, et se tient DE LUI MEME. En jouant sur la position des mains, l'ouverture plus ou moins prononcée des doigts, le pivot du poignet, la longueur des rênes, on déplace cette barrière, permettant ainsi au cheval d'allonger, vers l'avant et le bas, ou au contraire, lui demandant de revenir vers l'arrière et le haut en reculant cette barrière et en montant les mains.
Ou encore, on demande au cheval de s'incurver, et de RESTER incurvé DE LUI MEME, sans le "tenir" en RIEN, en fixant une barrière avec sa main intérieure (on écarte pour attirer, et on revient, puis la main intérieure se fixe [attention à ne pas confondre FIXITE et IMMOBILITE, qui n'ont rien à voir, je parle ici bien de FIXITE] pour établir une barrière. Quand la main rend, la barrière s'ouvre, indiquant ainsi au cheval qu'il a le droit de se redresser).
Ceci a l'avantage d'établir une véritable légèreté, puisque la main, au final, ne fait que donner des indications, mais c'est le cheval qui se place, de lui même, sans aucun soutien physique de la main, dans l'attitude que la "barrière" imaginaire que l'on place lui demande de prendre. La rêne ne se tend jamais, et le contact reste toujours léger.
De même, ne pas confondre le véritable contact, et la sensation du contact dans la main. Prenez bien conscience que dès lors que vous avez une rêne, attaché à un bout au mors, et que vous tenez dans votre main à l'autre bout, IL Y A CONTACT, même si la rêne est en guirlande ! Trop souvent on chercher à sentir franchement le contact dans la main. Mais en fait, ce que l'on sent dans 90% des cas, c'est simplement le cheval qui vient s'appuier sur le mors (un cheval qui "cherche son mors", pour moi, s'appuie, même si c'est léger, et l'appui à la main est, pour moi, à banir, aussi léger soit-il). Alors oui, on a du contact, mais aussi du déséquilibre, et on perd forcément en légèreté, dès lors qu'il y a appui. Le contact est plus subtile que ça !
A méditer.
Notons que cette façon de voir les choses n'engage que moi, et qu'au delà de la pratique, c'est extrêmement difficile à mettre en oeuvre (mais souhaitable et pas impossible !)