poulca la réponse à cette problématique est simple: l'argent est le nerf de la guerre.
Et de l'argent dans le métal il y en a très peu. Rares sont les groupes à vivre de leurs productions, un groupe comme Opeth vend au maximum 300 000 albums et c'est un record (si on oublie les gros). La communication via la presse spécialisée est majoritairement bénévole, au mieux on peut être retrouvé en bière et accréditation presse (c'est notre cas avec mon "patron"). Certaines productions engendrent des salaires (ex: Metallian) mais c'est loin de faire autant de profit que les magazines people sur lesquels l'industrie de la pop music s'appuie. Même chose pour les labels: Nuclear Blast, l'un des plus gros labels, est à des années lumière de brasser autant d'argent que EMI.
Et reste la question de la mode... La pop et l'électro jouissent d'un phénomène de mode. Mode que le métal n'a pas ou peu, voir renie totalement. Les groupes de métal ne font pas grimper l'audience à la télévision ou sur internet, ce qui convient tout à fait à une énorme partie de la scène.
Une campagne de communication de Beyoncé ou autre se chiffre avec six zéros. Le métal n'a pas ces moyens... À part pour les gros groupes à la Iron Maiden qui sont, eux, sortis du circuit indépendant (IM est chez EMI par exemple).
La communication se fait donc à travers internet et la presse spécialisée.
Le métal reste donc dans un circuit fermé, de manière parfois subie mais souvent voulue. Pour le meilleur et pour le pire.
Le meilleur car le métal reste ainsi une musique indépendante avec une grande liberté de création. Une production en circuit "pro" doit être mercantile. Or les pochettes de Cannibal Corpse ne le sont pas vraiment. Ce qui permet au métal d'être aussi riche et complètement WTF par moment c'est bien qu'il n'y a pas de besoin vital à vendre le plus de CD ou de merchandising possible. Ça devient une musique de passionnés.
Mais aussi pour le pire car il peut être difficile pour une personne novice d'oser faire un pas dans la scène, donc ça peut priver le métal de "sang neuf". Et rendre la vie de ses artistes difficiles car une production coûte cher.
Pour le moment le plus gros de la scène évolue dans le circuit underground, la plupart du temps par choix. Peut-être que cela évoluera, que les nouveaux voudront jouir eux aussi d'une renommée et de bonnes rétributions financières. Mais pour le moment, la plupart des p'tits nouveaux semblent rester dans les couches les plus expérimentales voir les plus extrêmes du métal, allant du Death au Prog.
On verra comment ça évoluera.