Chouette, je suis ok avec toi sur tes principes de bases. Néanmoins, je les applique en partie que dehors. Tout simplement car au pré c'est son lieu de vie, c'est là où elle a ces règles qu'elle connaît beaucoup mieux que moi. De ce fait, c'est l'endroit où je n'ai pas à la guider mais davantage l'inverse. Ainsi, je ne me fais jamais bousculer... car pour moi, étant donné qu'elle est dans son endroit, je n'ai pas à lui demander de respecter les distances. Il faut savoir se pousser. Les chevaux entre eux, si on les observe bien, fonctionnent vraiment ainsi, le contact veut vraiment dire quelque chose. Et dans son pré, elle est libre de mon contrôle et intentions. Si on a besoin d'y faire quelque chose, ils restent loin. Si on vient avec la bouffe, chacun est dans son coin. Si je dois prendre un cheval à part, chacun sait qu'il n'y a pas à venir. Et je n'ai jamais eu besoin de leur faire comprendre tout simplement car je met la différence hors du pré: à l'extérieur, ils suivent mes règles car ils ne connaissent pas... principe de sécurité.
| | D'accord avec ce que tu dis à la fin Liti, le travail à pieds c'est pas le monde des bisounours! On essaie de communiquer avec le langage qu'ils utilisent: dans un troupeau, quand un dominé outrepasse ses droits, le dominant le remet à sa place par des comportements que nous pouvons, sinon reproduire, simuler: oreilles couchées (haussement d'épaules), un fouaillement de queue (longe qui tournoie), un coup de pied (coup de pied, coup de coude, de genou) ou de dents (la baffe, j'ai jamais eu besoin encore)... Faut pas rêver, on leur fait pas mal avec nos petites chaussures ou notre petit coude, comparé à un coup de sabot ou de dents, ou même de queue!
Et pour ce qui est de tisser des liens, on peut faire comme eux: les gratouilles, mais attention, c'est toujours le dominant (c'est à dire vous) qui est à l'initiative du fameux "grattage mutuel", si le cheval essaie de vous gratouilles, il faut le réprimander (de toute façon, quand il l'aura fait une fois, vous n'aurez plus envie du tout qu'il recommence!). |
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Par contre, pas du tout ok avec ça... Vouloir se prendre pour un cheval et s'insérer dans une hiérarchie équine est une grave erreur tout simplement car nous sommes pas reconnue comme espèce cheval, mais comme autre espèce.
Ce qu'on peut reproduire dans notre corps, c'est un langage corporel. Mais pas une place. On a aucune place auprès du cheval, nous ne sommes pas reconnu leader, dominant ou autre mais simple comme appartenant à une autre espèce et étant interaction quasi constante avec eux. C'est une sorte de coopération qui a plusieurs types en fonction de la barre qu'on met: doit on y laisser un intérêt pour le cheval dans cette interaction ? ou au contraire tout contrôler, ce qui signifie aucune expression pour l'autre, donc pas de coopération...
Bref, faut vraiment réfléchir, mais vous prenez pour une place hiérarchique, surtout pas, car c'est à ce moment là qu'on observe une importante agressivité envers l'homme
liti33 a écrit le 09/01/2012 à 21h39: |
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Bien sur qu'au depart, le cheval repond en avançant au stimuli des jambes par inconfort... après ça devient quelque chose d'acquis et ça se transforme juste en information normale... soit parce qu'il est de bonne volonté, soit parce qu'il sait (selon les educations) que s'il n'obeit pas, il n'aura pas de recompense ou bien qu'il sera puni par une action plus forte...
Evidement, je favorise le renforcement positif, mais il faut ètre clair, ça marche avec ta pouliche, ça marche avec le mi en, mais si tous les chevaux fonctionnaient comme ça, ça serait le paradis sur terre ! Nous avons 5/6 chevaux au "travail".... Et avec certains, force est de reconnaitre que nous avons du recourir au depart à du renforcement negatif... Parce que quand tu sors la bêêête du pré et qu'elle te lance les anterieurs dans le dos, force est de constater qu'il faut mieux se facher un bon coup que de finir à l'hosto!
Idem avec une jument que nous avons eu à "piquer" tous les jours, le premier jour on a du lui rappeller qu'il vallait mieux ne pas bouger, de façon un peu "autoritaire", elle remet toujours en cause certaines choses, c'est dans sa nature (tu vois, je reconnais bien au cheval une volonté propre), les autres jours ça a été merveilleux.... Si avec elle tu ne fais pas ça, le lendemain elle est encore plus infernale. Attention, je ne l'ai pas battue au sang, elle n'a pas été "contenue" (tord-nez ou attache contre un mur).... Les autres c'est l'inverse, l'une demande qu'à bien faire et au travail à pieds, dès le premier jour ça a été l'osmose parfaite, en liberté, l'autre ne veux plus partir en balade et se pointe, mais si on le prend uniquement par la "recompense" il montre de la bonne volonté...
Moralité, il ne faut pas refuser la fermeté, la contrainte, l'obligation, beaucoup de mots qui gènent ceux qui font de l'etho, mais tous les "ethos" avec qui je travaille en parlent, même s'ils prefèrent ne pas y avoir recours. |
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Au départ pour faire avancer le cheval, on associe un stimulus (pression des jambes) à une réponse demandée (avancer) par renforcement positif. y'a pas de confort/inconfort là dedans. Le cheval quand ça lui serre le ventre, il ne prend pas ça pour de l'inconfort.
Par contre oui, si le cheval ne répond pas aux jambes et qu'il reçoit un coup de cravache, là c'est un inconfort ! L'inconfort agit sur quelque chose déjà appris qui ne veut pas être restitué par l'animal pour les raisons qui lui sont propres.
Je ne refuse pas la contrainte ni l'obligation: nous sommes la contrainte du cheval dans toute sa splendeur: il doit suivre des règles dans un monde qui lui est inconnu. Et nous forçons l'obligation dans la condition captive par exemple.
Un exemple: je laisse, à présent, Urane se balader en liberté lors de nos promenades après un temps de répétition d'un an. Urane a toujours été friande de liberté et d'envie de découverte des sentiers inconnus. En longe, c'était un petit enfer pour la convaincre que tel endroit était pas accessible pour des raisons diverses. Depuis qu'elle est en liberté, plus aucun soucis pour les endroits où elle ne peut pas aller. Je lui ai laissé un champ d'expression 2 fois plus important et de ce fait elle accepte bien mieux les contraintes que je lui impose: me suivre. Je fais une stratégie donnant-donnant.
Pour ta jument, un cheval est toujours inquiet et méfiant (et donc remet en cause ces apprentissages comme ta jument) lorsque l'humain en face de lui n'est pas reconnu comme son référent. Et de ce fait, les processus d'habituation et de confiance n'ont pas été mis en place pour que le cheval accepte de subir telles ou telles choses...
Je pare une jument à ma pension qui il y'a 5 mois m'envoyait ces postérieurs à la tronche quand je m'y approchais. On la laissait tranquille, et doucement j'ai mis en place le curage collectif où je curais un à un chacun des chevaux. Le mimétisme à bien marché: vu qu'aucun ne bougeait, elle s'est rendu compte que ne pas bouger faisait moins peur et petit à petit j'ai pu lui reprendre ces postérieurs. Pourtant, j'ai passé peu de temps avec elle et j'ai pas utilisé de fermeté. Je me suis juste aider des autres chevaux et d'un peu de douceur.
Un autre cas d'un cheval qui avait un soucis comportemental, il accueillait les gens avec agressivité. Après avoir fait le tour de toutes les causes possibles (parce qu'il y en a et les solutions ne sont pas du tout les mêmes en fonction des causes!), quoi qu'il arrive renvoyer de la fermeté fasse à de la violence c'est confirmer la méfiance que le cheval à envers toi !