Je rejoins
uneraell, on retrouve le même Patern chez les humains.
Il est toujours plus facile de renforcer un comportement via une récompense, même sur un comportement existant.
Le risque de lassitude chez l'humain sera lié à la valeur évolutive de la récompense éventuellement ou à la valeur accordée. Par exemple, un "merci" aura plus de sens à mon âge qu'un bon point, tout comme les félicitations d'une personne qui compte/sait ce que représente la tâche accomplie auront plus de valeur à mes yeux que si c'est quelqu'un qui est extérieur ou n'en a qu'une vision parcellaire. Autre exemple, cela peut être en lien avec ce qu'on possède déjà : si on m'offre une voiture alors que j'en ai déjà deux, ça aura moins d'impact, voire ça n'aura plus de sens (sauf si je collectionne les voitures).
L' être humain se construit dans le temps par rapport à des renforçateurs positifs qui peuvent être plus subtiles que ceux des chevaux (bien que j'ai l'impression que les recherches et mes expériences pointent plus de subtilités chez le cheval que ce qu'on lui reconnaissait il y a encore quelques années).
La difficulté (chez l'enfant à minima, désolée c'est ce que je maîtrise le mieux, mais je suis sûre que les parallèles sont possibles) c'est souvent qu'on prend certains comportements comme innés/évidents/acquis... Alors que ce sont des constructions sur lesquelles il peut être nécessaire de revenir.
Et c'est souvent difficile pour les adultes qui partent du principe qu'un renforcement négatif devrait suffire et qu'il n'y a pas de raison de renforcer quelque-chose qui est "normal/attendu" chez l'enfant. Or, l'être humain, dans sa complexité et son humanité, pour tout un tas de raisons (passionnantes) , peut avoir des comportements non attendus, notamment parce qu'il y gagne autre chose que ce qui est visible à première vue: ce qu'on voit comme un renforçateur négatif n'en est pas toujours un (et l'inverse est vrai :ce qui nous paraît positif ne l'est pas toujours) .
D'où l'importance/la difficulté de retravailler sur le comportement attendu en identifiant bien ce qu'on recherche et un gain qui a une valeur aux yeux de l' humain concerné. Mais en France on a un peu de taff sur ces notions, le comportement étant essentiellement vu comme un attendu automatique.
Bon, je pars un peu (beaucoup) en hors sujet (mais les petits z'humains me passionnent et les parallèles avec les poneys sont si riches... .
Pour revenir au sujet, la voix/les émotions clairement perceptibles par les chevaux comme renforcateurs positifs, j'en suis assez persuadée... Même s'ils sont moins efficaces, ils restent pour moi des points d'appuis. Mon cheval était très peu expressif quand je l'ai eu, il lui arrive maintenant d'avoir une expressivité assez géniale en fonction de mes encouragements vocaux (et faciaux). Il a sans doute aussi associé les encouragements à des récompenses (je n'ai pas de cliker mais parfois je me dis que j'utilise mes "ouiiiii" aigus un peu comme un cliker), mais je crois que ça va un peu plus loin... Et ma manie de lui parler en quasi permanence ne me semble pas étrangère à ses progrès dans le décryptage de son humaine