Dressage avec trotteur francais!

Par contre, des séquelles physiques de leur "vie d'avant" peuvent gêner. J'ai un trotteur (10 ans maintenant), arrivé à 4 ans chez nous. Super attentif, plein de bonne volonté, on sent vraiment qu'il essaie de bien faire. Au départ, il était raide comme un piquet, se couchait dans les courbe, galop à fond de train, trottait le nez en l'air et le dos creux.
Il a vite amélioré cela, assez pour sortir en amateur CSO. Travail d'engagement des postérieurs, cadencer au galop, mobilisation des hanches. Tout bien. Il arrive à prendre un petit galop avec un bon équilibre (malgré ses foulées naturellement trèèèès longues), même à prendre le galop et à s'y tenir rênes longues, et aussi à sauter en gardant cette attitude bien ronde (au lieu de son saut tout en longueur naturel).

Seulement voilà, ces exercices, s'ils sont faits de façon intensive et répétée le bloquent complètement. Après des séances où il travaille fort l'engagement des postérieurs, il s'affaisse d'une hanche et à un potérieur qui ne passe plus du tout sous la masse.
Depuis que j'ai remarqué ça, j'essaie de limiter ce type d'exercices.
A l'obstacle, alors qu'il avait fait des classements en GP amat2, je le limite aux amat3, et ne sort plus très souvent. Du coup, il "s'éclate" sur de petits tours. En dressage, je le laisse galoper naturellement. C'est un peu rapide, il a parfois la tête un peu trop haute, il ne monte pas toujours son dos, mais il n'a plus de problème avec sa hanche.

Il y a un trotteur (d'Orlov) qui fait du dressage en Grand Prix Saint Georges, C'est Balagur.
https://www.youtube.com/watch?v=4cE_O9tKnCA&feature=related

Alors que je commençais à être vraiment mordu d'équitation et ayant progressé jusqu'au niveau éperon d'argent (actuel galop 5-6 sans doute), au milieu des seventies, j'ai rencontré un cavalier qui m'avait trouvé une jument à sortir dans un club de proprios. Je l'accompagnais deux fois/semaine pour m'occuper de cette jument et il me donnait qques tuyaux. On le sollicitait à droite à gauche pour des problèmes de technique, il était passionné et serviable.
Souvent je le regardais travailler "Guêt-Apens", un trotteur réformé des courses qui lui avait été confié par une ancienne cavalière deux ans plus tôt. Cette vieille demoiselle voulait sauver "Guêt-apens" du couteau, après qu'il eût pulvérisé son sulky en course, récoltant au passage un gros suros sur le canon d'un antérieur, et devenant par là-même inexploitable pour les barbares du monde des trotteurs.
Tout ça pour dire que le handicap de départ que se mettait sur le dos Philippe (c'était le prénom prédestiné de ce cavalier qui m'a fait aimer le minimalisme), en s'attaquant à ce défi, était conséquent. Il paraît que les premiers temps, les séances étaient pour le moins peu académiques, "Guêt-apens" présentant tous les problèmes connus d'un trotteur déjà conditionné par les courses, avec en outre le traumatisme psychique que représentait un accident lui ayant laissé des souvenirs douloureux, voire très douloureux.
Pour autant que mon niveau technique de l'époque me le permît, je pouvais néanmoins constater que sur le plat "Guêt-Apens" dépassait de beaucoup, en qualités de cadence, d'énergie, d'esthétique, de fluidité et de moelleux, les meilleurs chevaux de cette écurie privée, et il y en avait de coûteux.
Mais je crois que Philippe, quelle que fût sa discrétion (il était plutôt un "taiseux") et bien qu'il ne fût pas professionnel, était un cavalier d'exception. Il connaissait fort bien, déjà à l'époque, l'équitation Portugaise à laquelle il m'a d'ailleurs sensibilisé, car il prenait, quand il le pouvait, la leçon de Joao Oliveira, le fils de Nuno. Celui-ci venait en effet parfois à Lille et j'ai eu la chance d'assister à une de ces leçons. C'est comme ça que j'ai fait connaissance avec l'exception.
Car je pense que pour vraiment remettre un trotteur (ayant connu l'entraînement) dans la rondeur et le moelleux, il faut vraiment être un bon. Et ne pas être pressé. Personnellement je ne serais pas tenté, en tant qu'amateur impécunieux, de racheter un réformé des courses de trot pour en faire ma propre monture.

christo38 a écrit le 14/07/2011 à 12h51: car une gentille voisine m'a dis tout haut au début que j'ai eu ma jument"oh mais les trotteurs se sont des chevaux dangeureux"puis elle m'a demander ceux que je voulais faire par la suite apres et je lui ai dis dressage et obstacle :alors en dressage elle m'a rit au nez en me disant que de toute maniere un trotteur ne savais pas faire du dressage car c'etait pas un cheval souple etctc;.. ensuite en saut elle m'a sorti que le TF n'etait pas un bon cheval d'obstacle donc en gros elle m'a fais comprendre que le TF c'est un cheval bon a brouter les prés,mais elle a un cheval palomino croiser ibérique,de 5 ans qui n'ecoute rien ne la respectent pas ne sais pas faire de dressage et une cavaliere qui monte vraiment mal pour vous dire tout ceux dont cet fille m'a mis dans la gueule

Il n'y a qu'a regardé jappelou de Luze
Père trotteur, mère pur sang !

odamy a écrit le 02/11/2011 à 07h29: Il y a un trotteur (d'Orlov) qui fait du dressage en Grand Prix Saint Georges, C'est Balagur. https://www.youtube.com/watch?v=4cE_O9tKnCA&feature=related

Magnifique !

En évoquant le souvenir de Philippe qui a été un de mes premiers modèles, et celui de son de son si bon "Guêt-apens", j'ai oublié de mentionner que "Guêt-Apens" lui aussi m'a initié à la légèreté : parce qu'il partait en vacances deux semaines, Philippe, voyant mon enthousiasme, m'avait proposé de le remplacer pendant son absence. Non pas pour monter "Guêt-Apens" (j'étais bien trop loin de son niveau de compétence et de connaissance) mais pour le longer. Insigne honneur que cette marque de confiance ! J'acceptai, bien sûr, et il me donna deux ou trois leçons de technique de longe avant de partir, m'apprenant comment me placer et me déplacer, quelles demandes formuler par tel ou tel mot, comment manier longe et chambrière.
Pendant la quinzaine qui suivit, je découvris jour après jour le plaisir de mener un cheval où on veut, aux trois allures, sur des cercles de taille variable, des arrondis ou des bouts droits, d'en obtenir des arrêts actifs immédiats, des transitions galop-pas, des départs au galop de l'arrêt... Au bout d'une longe jamais tendue, l' animal attentif et ardent répondait instantanément à un mot chuchoté, à une présentation de chambrière, une attitude du corps, un déplacement amplifié qui selon sa direction amenait un freinage dans l'allure ou une sortie du cercle, quelque chose enfin comme la difficile facilité à portée de moi. Guêt-Apens m'a beaucoup appris, après avoir appris de son maître.
Pour me remercier, à son retour Philippe m'a mis en selle et m'a fait faire un travail de basse école au pas. Très déroutant ! Je découvrais qu'on peut agir par son simple placement, sans utiliser autre chose que le peser sur telle ou telle partie de la selle, comme un acrobate sur un gros ballon.
Cette initiation à une équitation minimaliste, je la dois donc à un trotteur réformé des courses. Mais c'est une exception, liée au talent et à la classe de ce Philippe que je n'oublierai pas.
Quelques années plus tard, j'ai débourré une bonne jument SF dont la mère était TF et le père SF, et je l'ai conservée au travail plus de six mois, le temps de la commencer en basse école et de la routiner sur des barres jusqu'à 1m. J'ai beaucoup aimé. Si j'en avais eu les moyens à l'époque, je l'aurais achetée. Mais celle-là n'avait pas connu l'entraînement, je n'ai donc pas eu à lui redonner le goût de galoper.
Et même s'il faut saluer les prouesses de l'improbable duo que formaient le longiligne P.Durand et son petit bai-brun, je ne crois pas que Jappeloup ait connu l'entraînement au trot, lui non plus.

Je ne l'avais pas vu ce post!
Je n'avais pas d'a priori sur les trotteurs mais maintenant que je m'occupe d'un, je les regarde un peu plus. Ceux que je connais ont tous un mental d'acier et une grande gentillesse!

Celui qui me fait craquer est donc un trotteur qui a couru et qui maintenant est dressé haute école. C'est juste qu'on a mis une cavalière qui tâtonne dessus alors il ne brille pas encore sous mes fesses. Un trot plus qu'inconfortable: je ne trotte jamais assis et je change de bipède debout (pas le choix sinon je me fais éjecter) mais un bon galop et une super pointe de vitesse!

Leur dos long ne me gêne pas malgré que j'aime les courts et je commence même à aimer leur grosse tête dis donc! L'amour...

elicendi a écrit le 14/07/2011 à 07h44: Moi je dresse avec mon trotteur ... EED aux 3 allures, appuyers au pas et au trot, on débute le contre galop... ce n'est qu'un début voilà une vidéo récente: si ça marche pas, voici le lien https://www.youtube.com/watch?v=OiHHi1dxSYk bon j'ai pas dit qu'on était en St George non plus entendons nous bien, mais voilà c'est un trotteur, et il fait du dressage, avec une cavalière sans talent particulier ou expérience ahurissante, comme quoi c'est faisable

vraiment c'est tres beau !!! ton cheval et toi donnez une tres belle image du trotteur et de ces capacités !! merci pour eux (je suis moi meme propriétaire d un trotteur...mais on en est pas encore à ce niveau!)

et voici mon petit loup.

Il fait des jambettes pour s'étirer tout seul, au trot allongé il continu s'il ets bien sur la main.

C'est un super cheval de dressage qui travail bien vers le bas.

J'ai un détail qui au final est très important à rajouter :

mon trotteur a 8 ans a fait 4 ans de dressage et de concours et pourtant il galopait tendu 5sa proprio l'a vendu un peu pour ça...).

Galop pas top malgrés son parcours.
Au galop il hesitait meme si il galopait pas mal pour un trotteur.

Au final, j'ai eu droit à son génialissime galop de chasse tout en rondeur et en rebond lorsque j'ai eu sa confiance.

Mon coach m'a fait mettre des renes allemandes au trot pour commencer à muscler avant de regaloper, j'ai pas fait lgtps, 2 fois / semaines pendant 1 semaines ptdr !!!!
J'aime pas cet enreinement.

Et puis j'ai décidé de travailler sur la confiance et sur la musculation vers le bas : trot renes longues nez par terre en decontraction totale puis pareil au galop sur un petit cercle. J'ai eu droit à de belles accelerations mais jamais mechant surtout sur un petit cercle.

Là j'ai commencé à avoir un galop simpas puis un jour j'ai eu envi de sauter un mini obstacle de 20 centimetres au trot, Prince a pris la galop derriere et j'ai trouvé un galop detendu, il avait besoin de sauter un petit coup pour se detendre bon.. souate !

Mais il m'a donné son galop de la mort qui tue lorsqu'on a fait nos seances d'éthologie. Bonhomme n'était pas sure de lui ni de moi, du coup il se foutait la pression pour un rien, etait stressé et sur l'oeil. Hier il m'a épaté car il est allé encore plus loin que son beau galop :

j'ai laché les renes il est resté sur son cercle dans un galop.. oua.. le reve, confortable... il volait litteralement, dos rond, garot monté !

Je n'envi même pas le plus beau galop de l'écurie car en fait... on l'a dépassé même si personne n'est encore au courrant à part Mathieu qui était sur le cul !

Alors voilà ma petit parole "Aquerir la confiance de son cheval c'est se donner un terrain propice pour un super galop (avec un trotteur ou tout autre cheval).

Voici le lien vers le post officiel de Prince où toutes ces questions sont abordées et où j'ai décrit tout ce qu ej'ai appris grâce à David Lagnier, l'ethologue qui nous a guidé.

Je n'ai pas encore de photos du galop de Prince, ça va venir !

Je vous l'avais promis, des photos de Prince avec son galop plus cool.

Bon.. je sais pour ma position... petit crapeau qui regarde... ba on sait pas ce qu'il regarde le crapeau lol !









A Present, les renes allemendes ne sont plus nécessaires ni souhaitées pour ma part... j'aime pas trop.

grosse joie un peu inatendu... un piaffé !

Bonjour, je relance le post !

Je suis intéressée pour regrouper les cavaliers et propriétaires de TF qui font ou souhaitent faire du dressage !!

Contactez moi en mp

chevaloise

Moi j'aimerais bien en faire, mais pour l'instant on a encore du chemin à faire.
Enfin après ça aussi dépend à quel niveau !

chevaloise

pourquoi en mp ?

Nagano - TF et Isa Danne