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Post des baladeurs qui baladent
Posté le 07/01/2018 à 23h59
apasel
Posté le 07/01/2018 à 23h59
17km en 2h30.
Ca avait trop mal commencé. Salbai était motivé mais il s'est mis direct en crabe et quoique je fasse, il ne se redressait pas. Ca faisait un moment qu'il était parti dans ce travers mais je parvenais à le redresser. Je me fatiguais à chaque fois, physiquement et moralement mais je pensais qu'à force de le travailler, ça viendrai.
Nenni. Après avoir déversé la science que je n'applique pas avec arrogance sur le forum, je me suis dit qu'il faudrait peut-être que je m'y mette. J'ai donc engagé une conversation sur l'assiette avec Salbai qui m'expliquait à quel point elle était importante pour lui, sur quoi je lui expliquais qu'avec ma scoliose et le défaut dans la bascule de mon bassin, mon assiette n'était ni faite, ni à faire. Il y tenait, je lui expliquais que j'aimais mieux faire des efforts en ajustant mon poids dans les étriers, en employant fort mes jambes, en bataillant ferme. Je finis par lui concéder un essai et ça marchait.
C'était une nouvelle forme de torture, j’eus grandement de mal à rester bien au contact mais je m'y tenais car j'avais des résultats et je pouvais comprendre qu'il en ai besoin.
Plus tard, on franchisait un tronc écroulé à pied pour ne pas me faire arracher la tête par une branche au passage. Je voulais dégager le terrain, franchir la première, le guider ensuite. Il m'a griller la politesse dès que j'ai fait mine d'enjamber, m'a poussé dans le tronc et avec toute cette force qui m'a poussé, impossible de ne pas trébucher pour finir par tomber dans les ronces. Il m'a suivi et je me suis retrouvé avec un antérieur de chaque côté de la tête. D'indignation, j'ai crié "Salbai! P*****!"
Il faudra que je trouve encore un moment pour aborder le sujet de l'espace vital que je croyais clos depuis la leçon de distribution du grain.
Après tout cela, j'étais fatiguée. J'avais la jambe gauche paralysée par la crispation pour pouvoir garder l'assiette au contact, je ne pouvais plus la reculer. Impossible donc de redresser Salbai lorsqu'il se déconcentrait.
Naturellement, parce que c'est bien là mon trait de caractère le plus mauvais et pourtant le plus tenace, la fatigue m'a poussé vers la colère, jusqu'à ce que je l'envoi dans un trotting pour changer de position et soulager ma jambe tout en le remettant en avant et droit.
Je suis très déçue par cette sortie, très en colère contre moi-même mais au moins je sais sur quoi je dois bosser. Plus qu'à espérer que je n'ai pas dégoûté ma crevette des sorties et que la patience finisse par me rentrer dans le crâne.
Hors de question que je me décourage de toute façon, j'ai trop d'espoir pour lui et moi, j'ai intérêt travailler.
Je n'ai qu'une bonne résolution pour 2018: avoir de la patience, pour de vrai cette fois, pas l'apprentissage que font les enfants de l'acceptation de la frustration.