apasel Dis-moi, as-tu des photos de Salbai au carré ? Pour voir son dos et son garrot. Pas forcément à nous partager, mais pour regarder toi.
Il me rappelle le comportement de Simbad. Avec la Wintec, il ne voulait plus bouger... avant que je change de selle, il était mieux avec celle de Sinji, qui était 15 fois trop large côté matelassures et arcade.
En fait, ce qui le gênait vraiment, c'était au niveau du garrot. J'ai changé pour une TH haut garrot (pour un fjord, c'est plutôt rigolo) et depuis plus de souci, il est bien mieux avec !
Bon évidemment ils bougent niveau morphologie, mais à 6 ans et avec les belles sorties en extérieur que tu fais, il ne devrait plus y avoir de révolution totale, juste quelques ajustements dans les années à venir.
cabochons Tu as ajouté les petites matelassures à l'arrière des boots ?
De notre côté on a enfin fait une sortie, youpi ! On était pas parti en solitaire depuis 3 semaines, ça passe tellement vite... Du coup les pieds ont poussé à une vitesse extraordinaire, Simbad a des péniches en guise de sabots, il se prend les pieds dans sa pince.
Donc zou, dehors, en se disant que ça usera un peu avant le passage du maréchal ! (à mon avis, je suis bonne pour donner un bon coup de râpe moi-même avant qu'il passe, mais là, y'a du boulot)
On a fait une boucle qu'on a avait pas prise depuis le printemps dernier (enfin on était passé dans le coin, mais pas à l'envers comme ça, et pas exactement le même chemin). Il était tout inquiet, tout en se contenant. Simbad ne fait que rarement un demi-tour, ou un écart, mais il se crispe, bloque, ne veut plus avancer. Avec des encouragements ça passe, pressions du mollets, claquements de langue, mais parfois je sens que ça monte... Au bout de 3 km, chien perché en haut de la montée, voitures, zone civilisée avec maisons (qui peuvent cacher des fantômes), il bloque. Je me suis dit qu'à 3 km du départ, ce serait con de se battre, donc je suis descendue (engueuler le chien, qui est partie la queue entre les jambes dans la prairie) (je défends bien mon poney). Il s'est tout ramolli dans mon dos... j'ai trouvé ça mignon.
On repart, petit trot, et puis là la ferme avec des bâches, des tonnes à eau cachées derrière des haies, des fils, et puis ça sent la vache... il passe vaillamment mais sur l’œil. On rencontre la propriétaire des lieux, qui lui fait plein de compliments et me demande si c'est un tout jeune - non, c'est juste un adulte trouillard aujourd'hui !
Je redescends parce qu'il a fait le gros du boulot, et que je veux qu'il souffle. Et puis je remonte quelques mètres plus loin, en reprenant le bois. Il marche plus vite, le bois, ça le rassure. Je redescends à nouveau, le sol est très piégeux, plus de terre, de la flotte, ça glisse, et des cailloux gros comme des ballons de hand qui roulent sous nos pieds, accompagnés de leurs copains les graviers. Et là en travers de notre chemin, un arbre... on ne passe pas dessous, c'est clair. Mais ! On peut essayer de se faufiler entre les branches, sur le côté. J'y vais, Simbad ne se pose même pas la question, il suit.
Je remonte en arrivant à la plage, où on va juste mettre les sabots dans le sable : du gros sable, plein de coquillages, ça lui fait bizarre et il n'est pas super à l'aise. C'est juste pour la photo, alors ça va !
On prend le sentier au-dessus de la côte, qu'il connait. Pas, trot... Les terrains ont un peu séché car il a fait sec et venteux durant 2 jours : tant mieux, il ne faudrait pas qu'on glisse au bas de la falaise sur le granit...
On est au trot avant la dernière grosse montée, et là Simbad prend de lui-même le galop. Je sens sous moi qu'il pousse, il développe, c'est une belle foulée... je suis dégoûtée car je dois l'arrêter, il y a des "dalles" de roches dans cette montée, c'est un coup à se casser une patte si un sabot glisse et reste entre deux blocs. Hors de question de se faire mal pour la première sortie de 2018. Il est un peu déçu mais ne rechigne pas. Je redoutais un peu l'embarquement vu mes dernières sorties, mais non : il est à l'écoute, car pas tellement rassuré. Je suis contente, parce qu'il se repose sur moi dans ces cas-là.
On reprend un sous-bois en montée, la vue sur la baie est superbe entre les fougères rouges, les épineux courbés par les vents d'ouest, la mer qui hésite entre le bleu et le gris. Simbad commence à souffler un peu, je remarque que son poil frise et qu'il est bien mouillé.
Il faut encore affronter un peu de civilisation, quelques mètres de route où il angoisse un peu avec une voiture en face et une voiture derrière. Il n'est pas très confiant aujourd'hui, mais je ne m'agace pas. On continue tranquillement, on s'arrête de trotter quand les terrains sont moches. Je l'ai léger depuis le tout début, à part sur une direction où il n'était pas d'accord, c'est génial de l'avoir aussi bien dans mes mains. Je le sens aussi plus réactif à mes jambes. Notre dernier cours particulier portait sur les allongements au trot, il a tout pigé, et quand je lui demande il allonge le pas. Il a du mal à tenir, mais il le fait. Même en fin de balade il réagit. Ça fait déjà 2h qu'on est parti, il est bien trempé. On rentre tranquille.
En fin de balade, il ne reste plus qu'un petit km à faire pour arriver à l'écurie ; je fais comme à mon habitude ces derniers temps, je descends, désangle un peu, je passe mes rênes dans un étrier et zou on repart en liberté. Il marche, s'arrête, trotte à mes côtés ; l'appel de l'herbe se fait parfois sentir, mais il m'écoute quand je dis "non", et quand je lui demande de se rapprocher il revient vers moi.
Il est un peu endormi et se pose parfois un peu trop près contre moi, mais bon, ça ne me dérange pas. C'est doux comme une grosse peluche. Je le félicite, et je le touche à peine ; c'est ce qu'il préfère.
On arrive à l'écurie, je le laisse devant la sellerie et dans sa hâte des bonbons il monte dedans. Un vrai poney de cirque...