|  | Bonjour je voulais savoir si les rênes allemandes étaient bien pour muscler un cheval ? Merci d'avance |
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Rênes allemandes
Ce qui suit maintenant est exclusivement réservé aux cavaliers et aux entraîneurs responsables et soucieux de la santé, du bien être ,comme du juste développement, musculaire et psychique de leurs chevaux.
Sous la Rêne Allemande, le cheval développe la contraction PERMANENTE et tétanique des : Longs de la tête/L.du cou , qui ferment la tête/encolure et des Grands droits de l’abdomen, qui ferment le bassin à la Lombo-sacrée.
Il doit « loger » le premier tiers (cervical ) de son rachis (colonne vertébrale)dans un espace mécaniquement resserré par un effet de double palan (poulie)…il « plie donc sa nuque (C0 +C1+C2.// C3)convexe vers le haut ,ce qui inversement ,plie sa base-encolure (C7//T1àT4) concave vers le bas, (donc en S), mais c’est insuffisant et il doit encore reculer son thorax d’entre ses épaules par la contraction de ses G.D. de l’abdomen, qui prennent point fixe au pubis.
Tous les professionnels sont unanimes à utiliser la RA pour le : CONTROLE (domination) et unanimes à reconnaitre que dès qu'on l'enlève...on est revenu à la case départ, tant pour le dressage (obéissance) que pour l’attitude posturale (par certains hélas ,aussi appelé :« dressage »).
C’est un outil d’exploitation, qui livre le cheval à la volonté du cavalier, sous des demandes souvent un peu frustes, contre lesquelles il ne peut se formaliser.
C’est aussi un outil « de sécurité » qui permet de contrôler les aléas de comportement de chevaux jeunes, entiers ou « difficiles » qu’on doit aller détendre ou travailler à l’extérieur.
C’est un outil assez similaire à une camisole de force.
Il ya une raison principale à la domination que la RA impose si facilement au cheval :
les torsions cervico-dorsales qu'elle impose et maintient sont proches de la limite de rupture et ferment - en deux endroits de courbure inverses:(C3/C4 et C7/T1) - le diamètre libre du canal rachidien , menaçant la moelle épinière de compression.
Son rachis « verrouillé » dans l’équivalent d'une "clef" de judo(ou de bras retourné), et d'un semi- étranglement :
le cheval adopte alors une locomotion: restreinte, ralentie, prudente, «écoutée », raidie *, , sous- ventilée, dans laquelle seuls les membres fonctionnent, ce qui permet de le dominer sans risquer de défenses ( sauf le retournement), tellement il est attentif et contraint de fonctionner avec prudence « à l’intérieur » de limites mécaniques alarmantes .C’est une locomotion d’handicapé.
Les deux torsions, haute et basse, infligées aux cervicales « coudent », bien sur, également la trachée, en réduisant en deux endroits la capacité d'entrée de l'air.
Par compensation, un rythme respiratoire et cardiaque plus élevé s’imposera, (dyspnée) la fermeture du bassin (diaphragme immobile) réduisant en outre la capacité pulmonaire.
Récemment, un lien s’est fait entre l’usage de la RA et l’apparition du cornage (comme aussi du wobbler.).
Le dos, creusé (en forme de baignoire) et contracté* , est inerte. Sa flexion axiale* (élévation du garrot) est interdite et, par voie de conséquence, les incurvations latérales* le sont aussi.
L'encolure se fige (fixe) également entre ses deux torsions, et le cheval adopte une attitude antalgique, qui est caractéristique de l'enrênement : « :l’encapuchonnement » qui recule la ligne du chanfrein derrière la verticale, ce qui :
soulage sa nuque ,étranglée par la têtière, d’une part ,
lui fait gagner une marge de respiration d’autre part,
grâce à une petite réouverture (paradoxalement) de C0 sur C1 (par abaissement de la ligne inflexible : C1-C2)
La flexion, artificielle et contrainte de l’articulation de la nuque : C0/C1 ne tarde pas à provoquer ::arthroses, exochondrose , exostoses, bursites de contact, inflammations des poches gutturales …
S’il y a une forte exigence musculaire, elle se limite aux membres, moteurs auxiliaires faibles, seuls propulseurs de cette nouvelle locomotion, qui vont vite excéder leur potentiel et sont destinés à se tarer. C’est une musculation « excentrique », comparable à celle que doit développer un handicapé en fauteuil .
La contraction systémique courte du groupe énormes des muscles dorsaux (les Ilio-Spinaux : le gros moteur du bassin) entraine leur rétrécissement durable comme la diminution de leur volume.
Dans l’encolure les Splénius/Complexus (élévateur- renverseurs de la grande encolure, se nouent et se raccourcissent durablement)
Sous la constante flexion forcée, de la tête- encolure, les Droits dorsaux de la tête, distendus, sont allongés et se nécrosent.
Les trapèzes, rhomboïdes et dentelés du cou (angulaires ), moteurs de l’épaule ,dont les insertions fixes sont rapprochées par le relèvement de l’encolure (C4/5/6/7) flottent, sans effet utile et se nécrosent à leur tour (l’encolure s’aplatie latéralement, en « lame de couteau »).
S’il en était besoin, un petit raisonnement par l’absurde :
si l’utilisation de la rêne allemande favorisait une rapide « musculation » des chevaux,
TOUS les chevaux de courses au galop seraient entrainés avec elle, dans le monde entier et ce, depuis deux siècles et demi que l’institution des Courses existe .Elle est en effet connue depuis le XVIIe en Angleterre où Newcastle la mentionne le premier(la rêne rameneuse ou draw- rein).
Or elle fait partie de tous les outils et pratiques rejetés depuis 100 ans par la course ,dont :
le placer ou « ramené », le mors de bride, les éperons, l’assiette assise………..
…………………….comme impropres à tout effort sportif.
ABL