Le suicide.

Après avoir perdu leur premier enfant, mes parents ont été anéantis.
Mon père à commencer à se plonger dans l'alcool petit à petit sans bruit.
Ma mere a dû remonter la pente et assumer les erreurs de mon père.

Par la suite ils ont eu mon grand frère, moi et mon petit frère.
À l'âge de 16 ans mon grand frère mis sa copine enceinte (1 mois ensemble et voila hop c'est fait). Nous avons toujours eu une éducation exemplaire, des valeurs, principe...En bref une bonne éducation.

Sauf que mon grand frère étant arrivé après la mort du premier enfant, mon père a reporté tout l'amour sur mon frère, il était sur un pied d'étale.
A l'annonce de la grossesse de ma belle-soeur mon père est tombé en dépression à commencer à boir de plus en plus, puis ce qui devait arriver arriva, tentative de suicide et heureuse juste une tentative qui était un appel au secours et moi j'avait 15 ans. J'ai vu mon père allongé au sol j'ai vu beaucoup de choses que je n'aurais dû voir et je suis au jour d'aujourd'hui marqué à vie par cet acte en bien comme en mal.

Maintenant tout est rentré dans l'ordre, mon père a arrêté de boire, l'eau a coulé sous les ponts, la famille se consolide à nouveau même si avec mon grand frère ce n'est pas le top mais on fait avec.

Donc pour moi ce n'est pas et c'est dans un sens aussi une preuve de lâcheté dans le sens ou:
-cette personne est elle-même a bout et ne sait plus quoi faire donc elle ni peur rien et cela vient plus vie qu'on ne le pense
-Lâche dans le sens ou cet acte engendre des repercution qui à jamais resteront dans les memoires.

c'est vrai, mais à ce moment, les personnes ne sont pas en capacité de penser à cela... En tout cas, j'espère que tu pourras "oublier" ce passage, même si j'en doute, et te construire une vie tranquille...

[quote=geriko42 j=04/07/2013 h=00h12]ces photos n'ont rien de compromettant, elle respire la joie.[/quote

Ce n'est pas dans ce sens là, mais cette jeune fille fait les championnat, il ya dans ses textes des explications sur sa maman , sur elle, je vous garanti, que les autres sont beaucoup moins comprehensifs que sur ce topic, j'ai appris que les loups sont partout avec la vie et je voudrai pas que d'autres cavalieres fassent des gorges chaudes de son histoire, elle est jeune et ne se rends pas compte.

C'est pour qu'elle se preserve que je donne ce conseil.

Malgré le fait que le sujet date d'un an, je tiens quand même à répondre. J'ai moi même vécu 2 suicides par pendaison dans ma famille, un m'a plus marqué que l'autre, la deuxième femme de mon gp qui laisse derrière elle, sa jeune fille de 2 ans, qui aujourd'hui en a 13 et son père qui n'a encore pas pu lui dire que sa mère c'était suicidé... Elle n'en sait donc rien, c'est dur car le sujet reste tabou, on n'évoque jamais les souvenirs, rien. Je lui en veux d'être partie sans explications, en laissant sa fille, et son monstre de mère qui nous a pourri la vie. Pourtant je ne trouve que cet acte ne soit que de la lâcheté, moi aussi j'ai pensé au suicide, j'y pense encore, je ne sais vers qui me tourner de peur du jugement et des regards. Le suicide est un acte de désespoir avant tout, quand tout va mal, que personne n'est là, que la souffrance devient trop forte, il ne reste que la mort comme "soulagement". C'est dur de faire semblant tout le temps, de sourire quand on a envie de pleurer et de voir que personne ne se rend compte de rien, même les soit-disant "proches", tout le monde croit que tout va bien alors que tout s'écroule autour de nous.

Dans la famille de mon père, suicides, un parcqu'il avait une nature mélancolique et père de 7 enfants, ouvrier agricole, et l'autre, son fils parce qu'il avait perdu son frère (mon père) et qu'il etait handicapé après un accident. Je les juge pas, je compatis, et mon grand père dont j'ai une photo, a fait la guerre de 14/18 à cheval, cheval de guerre le mot n'est pas trop fort, un vrai cheval de guerre avec ses pieds longs, l'air aussi fatigué que son cavalier.
C'est triste de voir plonger des jeunes, dans la dépression, alors que si on est en bonne santé, il faut avancer, les enfants malades, ils se battent, mais ils sont soutenus par leur famille., on devrait etre comme les asiatiques soudés.

julia83 a écrit le 04/07/2013 à 15h04: Dans la famille de mon père, suicides, un parcqu'il avait une nature mélancolique et père de 7 enfants, ouvrier agricole, et l'autre, son fils parce qu'il avait perdu son frère (mon père) et qu'il etait handicapé après un accident. Je les juge pas, je compatis, et mon grand père dont j'ai une photo, a fait la guerre de 14/18 à cheval, cheval de guerre le mot n'est pas trop fort, un vrai cheval de guerre avec ses pieds longs, l'air aussi fatigué que son cavalier. C'est triste de voir plonger des jeunes, dans la dépression, alors que si on est en bonne santé, il faut avancer, les enfants malades, ils se battent, mais ils sont soutenus par leur famille., on devrait etre comme les asiatiques soudés.

Sauf que les enfants malades, on voit leur souffrance, comme tu dis, ils sont soutenues par leur famille, leur entourage, les gens les plaignent. Tout le monde trouve légitime qu'un enfant malade souffrent, qu'il se plaignent, qu'il soit mal, parce qu'il est malade. Non pas que je trouve ça injuste, bien sur que non et je n'aimerais pas être à leur place car ça doit être difficile mais des "enfants" comme moi, qui sont en bonne santé, ont deux parents, des amis et qui cachent parfaitement leur souffrance, on ne les entoure pas, on les soutient pas car ils vont bien (c'est ce qu'on croit). La souffrance d'une personne en bonne santé est toujours dévalorisée par rapport à celle d'une personne malade, pourtant elle est parfois bien plus dure à surmonter et c'est souvent ce qui conduit les jeunes au suicide. L'incompréhension et parfois l'intolérance des autres.

Jenny , justement on ecoute pas les jeunes, il ya pas de dialogue, et dans les familles asiatiques, ils font clan, ils sont soudés à l'ecoute de l'autre mais il ya parfois des problèmes aussi, des enfants qui font pleurer leurs parents!
Il suffirait de pas grand chose, pour cela aille mieux, une prise de conscience que par le monde il ya des gamins qui travaillent à 4 ans en Inde, j'ai une nièce quand elle est allé à Madagascar , elle s'est trouvé beaucoup mieux après.
Et puis surtout, de l'amour entre parents et enfants, qu'ils se parlent. Les doutes chez les jeunes c'est normal, ça fait parti de l'apprentissage de la vie et comment gerer les difficultés, je suis d'une epoque où les familles se réunissaient, il y avait beaucoup plus d'échanges, plus que maintenant, les jeunes sont assaillis dès le primaire, par "le chomage", ils ont plus le petit paradis de l'insouciance des années 60, et c'etait genial, crois moi.

Pour mon histoire

Mon père s'est suicidé en se tirant une balle dans la tête quand j'avais 3 ans. C'est ma mère qui l'a découvert en rentrant du travail...
Il était alcoolique et poussée à bout ma mère avait demandé le divorce, il ne l'a pas supporté...
Heureusement que ma mère a assuré derrière et s'est très bien occupé de moi

Je ne peux juger la souffrance des autres mais dans mon cas je trouves que mon père a été extrêmement lâche et égoïste de me laisser...

Ça a engendrer chez moi une peur constante de l'abandon que j'aurais toute ma vie.

Pour ma part, je trouve que le suicide n'est ni un acte courageux ni un acte stupide. C'est le dernier recours des personnes qui ont perduent l'envie de vivre. Alors c'est vrai que ça peut paraître presque égoïste, mais il faut vraiment se mettre à la place des personnes sucidaires.

Ma grand mère paternelle, a en voulu à mon grand père de l'avoir laisser seule avec 7 enfants, mais comme la vie peut apporter un changement, elle a rencontrer un homme super gentil, et qu'il a aidé. J'ai la photo de mon grand père a cheval, Je suis très fière de lui.

Quand on perd un conjoint on peut le ''remplacer'' en quelque sorte et refaire sa vie même si évidamment c'est différent. Mais quand tu perds ta mère ou ton père jamais tu ne pourras le remplacer ( j'aime pas ce mot mais c'est le seul qui me vient )

C' est exact, et mon oncle ne serait peut être pas suicider s'il n'avait eu l'exemple de son père! mais il faut pas leur en vouloir, ils étaient tellement malheureux pour faire ce geste.
Heureusement, pour moi la branche maternelle c'est des rocs, ils m'ont donné la force , le courage, et je suis sacrement obstinée. D'ailleurs pour sauver des loulous il en faut.

julia83 a écrit le 05/07/2013 à 16h47: C' est exact, et mon oncle ne serait peut être pas suicider s'il n'avait eu l'exemple de son père! mais il faut pas leur en vouloir, ils étaient tellement malheureux pour faire ce geste. Heureusement, pour moi la branche maternelle c'est des rocs, ils m'ont donné la force , le courage, et je suis sacrement obstinée. D'ailleurs pour sauver des loulous il en faut.

Je t'admires de ne pas leur en vouloir.
Moi j'en veux beaucoup à mon père de m'avoir abandonné aussi lâchement..
Je lui en veux car c'est à cause de ça que j'ai un stress permanent d'être abandonnée. Heureusement je vis avec quelqu'un de formidable qui me rassure beaucoup et ça va mieux.

Tout comme toi du côté maternel ça a assuré, heureusement
Peut être qu'avec le temps je serais moins rencunière, j'espères..

Le suicide des jeunes, est souvent du à un mal etre, que l'on peut comprendre et on doit l'empecher, car ce n'est qu'un passage dans leur vie, et il faut leur faire attention absolument, imperativement, dans notre societe individualiste.
Les adultes non malades, je précise, là je suis plus d'accord, j'en veux pas à mon grand père car je l'ai pas connu, mais je serais comme toi, d'abandonner ses enfants, là non je suis pas d'accord. Maintenant penses que tu pouvais rien y faire , tu n'etais qu'une enfant.

Personnellement , je me pose souvent la question de si je partais , comment réagirais mes proches , mes amis.. Mais je sais aussi que je n'aurais pas le courage de franchir le pas (j'ai peur de la mort).

Depuis bientôt un an , je vis dans l'angoisse constante de perdre une amie.. Elle va avoir 16 ans , elle est dépressive , suicidaire , anorexique , elle se mutile et fait des crises d'angoisses.. C'est dur de la voir comme ça , j'essaye de la soutenir autant que je peux , mais parfois , les mots ne suffisent pas.

Je me rappelle , fin 2012 ou début 2013 , c'était un jour où j'étais au collège. Mon amie ne répondait pas aux sms et aux appels depuis plusieurs jours , le dernier sms que j'avais reçu était inquiétant.. Pendant une pause , j'ai tenter de l'appeler (les portables sont interdits au collège , mais ce jour-là , je m'en foutais totalement !) , un surveillant à débarquer et me l'a pris.. Je me suis sentie super mal , j'ai pleurer et j'ai finis par aller supplier un autre surveillant de parler au CPE pour qu'il me le rende.. J'ai été obligée de répondre à plusieurs questions , du genre "Pourquoi tu veux ton portable ?" , "Il se passe un truc important ?" , "Ton amie est en danger ?". Sans révéler le nom & le prénom de mon amie , j'ai fini par récupérer mon portable.. J'avais reçu un message , comme quoi elle s'était mutilée , elle n'y était pas allée de main morte en plus.. Je peux vous dire que ce jour-là , j'ai eu très peur.. Je m'en voudrais à vie si il arrive quelque chose..