gwenfs a écrit le 17/03/2009 à 16h11: |
|  |
je te rejoins totalement sur ton analyse, Ventura est un peu exubérant par rapport à la sobriété de Mendoza. mais que faut il faire pour essayer de détrôner le maestro, il doit faire de la surenchère plus ouy moins adroite. Quoique si on se réfère au Mendoza par rapport aux anciens réjonéadores on le trouvait brillant en utilisant des figures peu usuelles à l'époque.
pour l'oreille, seul lui peut dire ce que lui apporte son rite et peu de gens sont attentifs à ses petits trucs. Soit disant qu'il a commencé à le faire avec Cagancho.
Et pour en finir avec sa sobriété, elle se reflète bien dans son interview que je tu cite et que j'avais écouté avec attention.
NB ; ayant ferré certains de ses chevaux, si il y a bien un trtuc que je suis fier d'avoir fait c'est bien celui là. 
Pour le dernier post, les portugais ont un temps d'avance, il yb a pas mal de temps qu'ils ont élargis le génotype. Les espagnols sont obligés de rattraper le retard. pendant un moment, j'avais en permanence des appels de marchand espagnols et portugais pour des pur sang anglais entiers. Et perso j'ai un croisé PRE AA et je pense que le résultat est pas mauvais.
Le réjon a fait bougé les lignes en croisant des AA avec des PSL ou PRE, je n'ai rien inventé. |
|
|
Les apports de sang de proches cousins dans l'élevage ne sont pas à proprement parler des croisements selon moi mais juste une amélioration des sélections selon le but visé.
Si le lusitanien Veiga est un peu à part, c'est uniquement parce que les portugais, contrairement aux espagnols durant les 18ème et 19ème siècles, n'ont jamais cessé de toréer à cheval et donc de produire un cheval adapté.
Dans le rejoneo, c'est essentiellement dans le premier tercio que sont utilisés les chevaux rapides comme les purs sang anglais ou les anglos-arabes. Il faut de la vitesse devant le taureau frais avant de pouvoir le calmer par les rejons de châtiment. Sur ce point précis, il y a encore un détail essentiel qui distingue PHM des autres, c'est qu'il n'en plante que deux au maximum (au lieu des trois règlementaires) pour ne pas tricher ensuite en paradant devant un taureau éteint.
Par contre, la doma de campo ou doma vaquera a excellé dans le domaine du croisement et du choix de races très différentes. Choix toujours déterminé en faveur d'un sang qui manque un peu au PRE (anglo-arabo-andalou, arabo-andalou, anglo-arabe, pur sang anglais et même pur sang arabe).
L'équitation de travail portugaise n'utilise elle que le PSL Veiga.
Ce qui me fascine toujours est qu'ils ont tous exactement le même placer et rassembler dans le travail sous leur jinete quelle que soit leur race ou leur croisement.
Dans un même genre, je me souviens aussi avoir vu toréer pour la dernière fois à Linares en 2007 (pour la feria commémorant les 60 ans de la mort de Manolete dans ces mêmes arènes) l'extraordinaire quarter-horse Sarmata mort peu après d'une pneumonie. PHM n'a jamais été aussi bon dans le tercio de mort (sa seule faiblesse peut-être par ailleurs) avec un autre cheval qu'avec celui-là. Dans l'interview à 6toros6, il dit vouloir expérimenter avec une partie de son élevage de chevaux toréros le croisement avec des juments hanovriennes pour rechercher une autre mobilité. Je ne suis pas convaincu du bien-fondé dans le cas du rejoneo. A suivre. Je crois me souvenir que l'éleveur français Massa voulait faire de même sauf que c'était pour produire des produits mieux négociables sur le marché du cheval de sport adapté à la compétition de dressage.
Sinon, le fait de caresser les oreilles de ses chevaux pour PHM remonte bien à Cagancho. On peut d'ailleurs l'observer sur l'excellent reportage qu'avait réalisé Canal + Espagne il y a quelques années (je peux le copier dans sa version doublée en français si cela intéresse quelqu'un). Compte-tenu que son entente avec les chevaux est largement basée sur la confiance réciproque, cela équivaut à leur communiquer dans l'attente stressante de la salida :"ne t'inquiète pas, je suis là, tout va bien se passer". Il faudrait lui poser la question pour en être sur mais je ne crois pas me tromper.
Bien modestement, je me suis amusé à procéder de même en forêt de Fontainebleau en face de sangliers (faute de toros bravos sous ces latitudes) et je dois dire que non seulement mon Veiga n'en a plus peur mais maintenant il les charge!
Pour en revenir à Ventura. Quand je l'ai vu toréer pour la première fois à la feria de Séville en 2005 dans un festejo de rejon avec cinq autres jinetes dont les neveux Domecq et le fils de Joao Moura, je l'avais trouvé prometteur.
Ce que j'aime moins maintenant chez lui, tout comme chez Andy Cartagena parfois, c'est tout ce qu'il fait (très) loin des cornes du taureau (levades, révérences ou mises à genou du cheval en faisant mine de citer le taureau) et surtout le fait qu'il soit encore assez éloigné d'une équitation de légèreté. C'est le moins qu'on puisse dire.