elfik a écrit le 13/07/2012 à 17h07: |
| | D'ailleurs Saber, quelles preuves tangibles as-tu qu'un cheval n'a pas conscience de l'absence? |
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Je n'irai jamais prétendre à des preuves "tangibles" ^^" et bien narcissique celui qui y prétendrait !
Cependant, je reste convaincue qu'un cheval a besoin d'une sollicitation pour se "souvenir" de son bipède.
Tu parles de la CI. La CI, par principe, c'est un dialogue qui s'instaure entre un animal et un bipède, et ensuite retranscrit par le bipède (déjà rien que ça, c'est très hasardeux, car comme le dit judicieusement Bernard Werber : « Entre
Ce que je pense,
Ce que je veux dire,
Ce que je crois dire,
Ce que je dis,
Ce que vous avez envie d'entendre,
Ce que vous croyez entendre,
Ce que vous entendez,
Ce que vous avez envie de comprendre,
Ce que vous croyez comprendre,
Ce que vous comprenez,
Il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même… »)
La CI instaure un dialogue où l'Homme va forcément faire référence au propriétaire du cheval. C'est une
sollicitation.
Je me base aussi sur un fait tout simple : un cheval de mon club a été battu à la chambrière, il en a aujourd'hui une peur panique très, très violente.
La chambrière, c'est quoi : un instrument.
Donc un objet non-vivant.
Donc un objet qui ne prend "action" qu'entre nos mains (ou entre les crocs de Médor qui kiffe jouer avec n'importe quoi dans l'écurie, mais passons). Donc c'est un objet qui fait peur quand il est dans la main de l'Homme.
Pourtant, ce cheval côtoie l'Homme tous les jours. Il pourrait faire l'association d'idée "homme = chambrière". Eh bien non, il ne la fait pas.
Il ne prend peur que si on tient une chambrière devant lui.
Alors qu'un chien battu, il aura pris conscience que c'est la main qui tape avec le bâton, et pas le bâton en lui-même. Car un chien battu n'accordera jamais plus sa totale confiance en la main.
À l'inverse de ce cheval que j'ai cité qui lui, reste un amour en main. On peut le caresser, il recherchera le contact.
Donc pour moi, la capacité de souvenir du cheval est sensorielle (vue de la cravache pour un cheval battu, odeur du feu s'il a réchappé à un incendie, bruit de moissonneuse s'il a déjà été effrayé par des gros engins à moteurs, etc...).
Mais s'il n'a pas cette sollicitation, il ne fait pas de "lien".
(Je répète, ce n'est que mon avis).
Enfin j'ai encore toute ma vie pour observer mes chevaux qui sauront bien évidemment faire sauter toutes les convictions que l'on saurait avoir sur eux ^^" donc nul doute que mon avis changera encore, même quand j'aurai 40 ans.