Eh bien si, que ça te déplaise ou non, un cheval qui prend 20 ans a un squelette de 20 ans, et même s'il n'a pas été beaucoup bossé, il reste dans la phase décroissante de sa calcification osseuse. Il est bien plus préposé que les chevaux de 12 ans à des soucis de santé.
Truc tout bête, ma ponette de coeur a fait du club de 8 à 18 ans. Pendant toute cette période, alors qu'elle ne faisait pas "grand chose" avant, si ce n'est jouir de sa vie de cheval de proprio et faire quelques vagues concours par-ci par-là, elle a été surexploitée par le club et a enchaîné les cours, les concours, les passages de galop 1 à 5, les balades sportives et trottings, le cross... sans répit.
Parce qu'elle était "vive" et qu'elle n'avait "rien foutu avant".
Il s'en est résulté quoi ?
Un coup de sang l'année dernière, la pauvre aurait pu y passer à cause d'une connasse de monitrice incapable.
Résultat, elle est en retraite forcée... parce que "cassée". Mais si elle n'avait pas eu ce souci, elle serait encore sur le carré de sable à s'en prendre plein la gueule "parce qu'elle est vive".
Mais tous ces gens qui disent "il aime sauter", "il est vif", "il a bon coeur", oublient trop facilement qu'un cheval qui se précipite au travail est un cheval qui a hâte d'en finir et qu'on lui fiche la paix. Sans parler de l'endoctrinement.
Pour le reste, je suis d'accord avec Venice (que je vais demander en mariage bientôt), un cheval qui part à la retraite à le droit de jouir d'une retraite "vivante". Ce n'est pas parce que la Droite nous a gavé le crâne de "partez à la retraite à 72 ans quand vous serez bien claqués et que vous ne pourrez plus que rester assis sur votre fauteuil" qu'on se doit d'adhérer à cette idée révoltante.
N'importe quelle espèce qui est amenée à "travailler" a le droit d'avoir une retraite à un moment de sa vie où il est encore apte à en PROFITER (et non pas rester stagner comme un grabataire).