0 j'aime
Des textes que vous avez fait pour vos chevaux
Posté le 05/12/2013 à 18h21
Je me réveille en sursaut. Quelque chose est différent, comme une électricité qui rôde...Je me lève et ouvre mes volets.Tout est blanc !Je regarde mon portable : 8h07.Impossible de retourner me coucher !Je m'habille, me prépare un chocolat chaud dans un thermos, prend 2-3 gâteaux à grignoter en route.
8h46, j'arrive au club.Les chevaux au box sont sur-excités ! Ils remuent dans tous les sens, attendant d'être lâchés dans cette poudre blanche.
Je me dirige vers ton pré, tu as du me sentir arriver car au moment où je m'approche de la barrière, tu marches vers moi.Je te passe le licol et t'emmène à l'attache.Une fois là bas, tu me regardes avec tes grands yeux marrons, les oreilles pointées vers l'extérieur, écoutant le calme de cette matinée hivernale et enneigée.Tu ne connais pas cette chose blanche qui te collent aux pattes, ça t'intrigue.
Je te caresse sur tout le corps, en commençant par ta jolie tête, jouant avec tes lèvres que tu claques sur mes doigts.Je passe ensuite à ton encolure musclée, elle est tellement plus belle maintenant ! Je sens ta chaleur, elle me réchauffe les mains.Vient le tour de ton épaule, je descend le long de celle ci jusqu'à ton sabot, voir si tout vas bien.Je passe à ton dos, avec cette colonne qui ressort et qui te rend si inconfortable à cru.Le ventre, où je sens chacune de tes veines. Puis la croupe, musclée elle aussi, un vrai moteur 150 chevaux !Les postérieurs, et pareil de l'autre côté.Je commence le pansage, m'attardant sur tes membres, afin d'enlever la neige et la boue accumulées.
Je vais pour te mettre le filet et m'arrête : ce sera licol :)
Je pose ton tapis rouge (ça va flashé ^^) et ta selle.Tu sens ce qui se prépare !
En selle !
On part, tu avances d'un pas if, tapant tes sabots les uns après les autres dans cette poudreuse, tu baisse la tête, la relève, la secoue... Tu es joyeux, j'en ris aux larmes.
Les grands espaces s'ouvrent devant nous, tu n'attends qu'une chose et je crois que moi aussi ^^
Je sers à peine les jambes qui tu bondis en avant, m'entraînant dans un galop effréné.Les cheveux dans le vent, l'air glacial qui me vivifie le visage.Je vis un pur moment avec toi.
Je me redresse et tu repasses au trot, tu souffles fort.Je vois la fumée que tu dégage de tes naseaux, tu as les oreilles pointées en avant, ne demandant qu'une chose, y retourner.
On marche sous le soleil. Il nous réchauffe un peu, ça fait du bien.
Chemin du retour, tu ne tiens plus en place.Tu piétine, piaffe, fouaille de la queue, secoue la tête.Tes oreilles font des allers retours entre moi et l'espace que tu as devant toi.
Je te laisse prendre les commandes et tu m'emmène dans un galop soutenu, frappant la neige, bondissant...
Nous voilà rentrés.
Je te donne un mash chaud, tu adore ça.Tu te mets à taper du pied quand tu vois que j'y rajoute des pommes, des carottes et des nectarines. Tu ne tiens plus en place ^^
Je pose le seau à tes pieds, tu me regarde, me demandant si tu peux commencer à te gaver.Je souris et tu te jette sur ton seau.
J'aime te voir ainsi, débordant d'énergie, prenant du plaisir.
Puis vint le moment où je te ramène au pré, auprès de tes copains, de ton super pote Toptop.
Je te fais rentrer, te câline, tu colles ta tête contre ma poitrine, soufflant fort.Je t'enlève ton licol, tu pars retrouver ton copain, te retournant de temps à autre.
Tu disparais petit à petit dans la brume qui commence à apparaitre.
Je souris, mais en même temps je pleure...
Je pleure car je viens de me réveiller et je sais que jamais ceci n'arrivera jamais.Tu n'es plus là.Cela va bientôt faire 3 mois, mais je n'y arrive pas.Pas un jour ne passe sans que je pense à toi et que les larmes me montent aux yeux.Pas un jour ne passe sans que je te pleure.Matin, midi, soir, tu hantes mes pensées continuellement.
Je ne sais pas quand je vais arriver à tourner la page.Je souffre, tout les jours...Au travail, à table, dans mon lit, devant un film, tu es là, dans ma tête.Je revois ta bouille de fripouille, ta liste unique, tes balzanes qui ne vont qu'à toi...
Tu me manques, sans toi, je n'y arrive pas ...
(écrit en Février 2012)