Elevage beni sakr

Tout le monde est gagnant, l'élevage est valorisé par le biais des chevaux, eux ne restent pas au fond d'un pré, car là on a Aftan, Ihsane, Talal à monter à la maison (et 4 autres chez mon beau-père), Redjem à retravailler (pas monté depuis 4 ans, n'accepte plus le mors, et refuse de rester seul), et 3 poulains de 18 mois à travailler tranquillement sur la durée, que ce soit en terme d'éducation, ou au pré-débourrage puisque je préfère aller lentement mais commencer tôt.


Bref ça fait du boulot tout ça!

Au départ Safira est partie en valorisation vente, sauf qu'elle fait son trou dans la maison qui l'a accueillie.

Et Talal on arrive pas à s'en séparer, donc autant qu'il fasse quelques chose durant sa carrière sportive avant de revenir à la maison.

On en confie peu, mais quand ce sont des maisons connues, pourquoi pas

Ah oui, sacré boulot!
Safira qui "fait son trou"! J'adore l'expression!
Puis pour Talal, ça lui fait voir de nouvelles choses, il sera encore mieux, et quand il vous rejoindra, vous aurez encore moins envie de le laisser partir.
Qu'est ce qui lui est arrivé à Redjem, pour qu'il n'ait plus rien fait pendant 4 ans?
C'est clair qu'en débourrage et éducation, plus on veut gagner du temps en allant vite, plus on en perd, et on entame le mental du cheval.

Rien en fait, il a 7 ans, a été acheté il en avait 2 et demie. Il est né chez le compagnon de maman qui débourre tôt mais très progressivement, et était au départ prévu pour être la relève de son père. Le compagnon de maman est parti en Syrie, a acheté un cheval, en a importé quelques autres, et a dû se résoudre à mettre en vente Redjem, qui a atterri chez maman.

Il est donc arrivé débourré, mais ayant toujours été monté sur de petites distances (5 minutes) et avec peu de temps de galop (300 m).

A cette époque, je vivais à Nancy, j'avais déjà Aftan et El Bahr à travailler chaque week-end, donc pas le temps de m'occuper de lui, ensuite y'a eu Ihsane, Talal, les soins d'Aftan, et mes peurs à moi après une commotion cérébrale sur une chute avec Safira.

Maman a pris quelques cours d'équitation en club près de chez elle, un peu à Nancy où j'ai appris à monter aussi, mais elle travaillait encore donc manquait de temps. Elle a voulu monter Redjem, l'a sellé et bridé, mais au moment de monter dessus, elle a glissé de l'autre côté, s'est fait une plaie au crâne, et a abandonné là ses idées de monter Redjem. C'était il y a 4 ans.

Je lui ai remis la selle quelques fois quand j'en avais l'occasion, il n'accepte plus le mors mais copain susucre va remédier à ça, le sac de patate est à peu près ok, mais le fait qu'il vive avec Aftan va faciliter sa remise en route puisqu'on pourra partir à 2 chevaux.

En attendant, vu que je ne peux pas sortir Aftan, je combats mes peurs de partir seule avec Ihsane et Talal.
Ihsane est égal à lui-même, le cheval de confiance idéal pour moi (et pour maman aussi) puisqu'elle se fait plaisir avec lui, et redécouvre le plaisir d'avoir un gros moteur sous le capot. Ihsane est clairement LE cheval idéal pour se remettre en confiance, et il est heureux, content de partir, l’œil vif, il fait plaisir à voir.
Talal est une excellente surprise pour un cheval débourré il y a 3 mois seulement, le pré-débourrage était de qualité, mais le tempérament du cheval est en avant, tout en étant posé, peu d'écarts, et pas là où je m'y attendais (pas d'écart avec un chien, 2 motos, 2 voitures, .... mais un beau sur une pancarte directionnelle en bois dans un chemin), et au croisement d'autres chevaux dans leur parc, il accélère et hennit mais passe.

Ils vont se faire plaisir, c'est un super cheval. La visite véto pour l'assurance est faite, départ pour le sud dans 3 semaines.

Ah oui d'accord. Dis donc, elle est énergique Safira!Ou c'est le niveau équestre de l'époque qui faisait défaut ?
En tout cas, c'est top de faire des PSAr moins nerveux et sur l'oeil que la majorité.

Ni l'un ni l'autre, on s'entend bien à pied mais pas sous la selle. Après je ne l'avais jamais travaillée avant de la monter, ceci explique peut-être cela, et de toutes façons je n'ai aucun souvenir de la chute et des secondes qui ont précédé, ni de l'heure qui a suivi d'ailleurs. J'ai fait des erreurs dans ma façon de l'entreprendre, j'ai reçu une leçon, et je sais très bien qu'elle n'avait aucune volonté de me faire du mal. Au final, elle m'a appris en me poussant à me remettre en question.

Ils n'ont pas moins de sang, mais on les éduque comme des chevaux de sport.
Du sang oui, mais dans le bon sens.


Si je prends une analogie, ces chevaux-là, ce sont des flammes.
Si on les brusque, on se brûle.
Si on les apprivoise, ils nous éclaireront.
Si on ne leur laisse pas la possibilité de brûler, la flamme s'éteint.

Ce sont des chevaux qui donneront le meilleur (y compris le pardon) à LEUR cavalier, mais ce sont des chevaux qui demandent à être respectés, et à ce que leur personnalité le soit aussi, donc on essaie de ne jamais entreprendre un cheval comme le précédent.

Dans le cas contraire, soit ils explosent, soit et c'est le cas le plus fréquent, ils s'éteignent.

Oh oui, je comprend. Des chevaux intelligents, sensibles. Avec ce que tu dis, je pense que mon premier PSAr viendra de chez toi. Je sais, je me répète, mais pour moi, le respect et la considération de l'animal, c'est la base, et l'élevage Beni Sakr semble avoir la même consideration, qui plus est logique.

Talal a rejoint ce week-end sa nouvelle maison en PACA. Il a découvert au passage les protections de transport, avec au passage une bonne tranche de rigolade à la vue de ses premiers pas, le tout avec sa bonne volonté habituelle.

Embarqué en moins de 30 secondes et sans aucune hésitation, le voyage s'est bien passé.

Sa transformation en cheval de sport a commencé par un passage chez le coiffeur, et la découverte de la couverture, histoire de rester propre, il aime un peu trop se déguiser en sanglier


Au programme remise au boulot, il prendra la route des chemins de concours en CSO club dans un premier temps, sa cavalière étant majeure, et dans un 2ème temps au printemps, il aura quelques libertés avec de jolies juments.

Je vous mets quelques mots de la cavalière pro chez qui il est
"Je suis ultra contente et je suis fascinée par son caractère et par son envie d'apprendre"
"Encore bravo pour votre poulain il est génial si vous en avez d'autres comme lui je prends "

Ça c'est du compliment!
Il devait marcher bizarrement avec les protecs, pour que ça soit si drôle!

Il a fait des étirements

La cavalière pro chez qui il est a eu quelques minutes pour faire un rapide tour de l'élevage. Elle a voulu embarquer Sihame au passage, bah oui il restait une place dans le van, dommage de repartir avec un seul cheval
Mais maman veille au grain, Sihame n'est pas à vendre. On commence à avoir pas mal de "menaces" de "vol" de nos pouliches par nos ami(e)s, donc maman devrait lâcher du lest sur les naissances 2016 et proposer le produit de certaines de nos juments en réservation in utéro, et donc certaines pouliches à la vente.
Il était temps, certain(e)s font le pied de grue depuis plus de 5 ans.

C'est qu'ils sont précieux!
5 ans de pied de grue, punaise...

Bah euh ... en 20 ans d'élevage, maman a mis en vente 3 pouliches dont 2 non asils (Ghaydah et Sethi beni Sakr, nées en 1999) qui ne cadraient donc pas avec son programme d'élevage.

La seule asil qu'elle ait lâchée est Safira (née en 2008), après la naissance de ses 2 demi-sœurs Tadjoura et Rima. Safira est partie au débourrage préalable à sa vente quand maman a eu la certitude d'avoir la relève de Riyadh pour son élevage, en sachant que nous ne mettons pas en vente nos poulinières, même lorsque nous en avons la relève.

Nous avons maintenant la relève sur la lignée femelle de Riyadh et d'Akhesa, en partie pour Rayda (Nouriya) et Filali (Sihame), et rien pour Safiyah (2 mâles), Talawat, et Nouriya (1 mâle Najmi).
Et bien sûr nos pouliches Rima, Sihame, Nadra, Fedaia, Tadjoura et Abiba attendent leur tour.

La prochaine fournée de pouliches à la vente est prévue pour 2016, mais certains devront attendre car les pouliches seront trop consanguines avec leurs étalons nés chez nous.

Nos juments ont une fâcheuse tendance à produire des mâles quand on espère des femelles, et avec la chance qu'on a, produirons des femelles quand on voudra préparer la relève de nos étalons ...
Heureusement qu'on a des couillus sympas puisque malgré le départ de Talal (qui sera approuvé et saillira entre Toulon et Marseille), on tourne actuellement à 3 étalons, 3 mâles de 18 mois (dont un ne nous appartient pas) et un minipouce de 7 mois. Les 3 jeunes mâles sont tous à la vente, et pour corser la chose, ils sont tous gris

En attendant on essaime nos poulains comme étalons un peu partout

Tcheu c'est casse-tete l'élevage de chevaux Asils! La consanguinité, trouver les étalons assez éloignés génétiquement mais asils, produire la relève...
Sinon, la "fournée de pouliches" devrait être pas mal du tout!
C'est quoi le problème des poulains gris?

Pour nous aucun, mais il ne faut pas se leurrer, c'est moins "vendeur" ...

Parce que c'est la mode des chevaux de couleur.
Puis ça attire moins l'oeil je suppose.

Perso je préfère le gris !