@ Tinangebleu
@ Kimm
Les lignées asil remontent par toutes les lignées du pedigree à ce qu'on appelle l'arabia deserta (en gros le berceau de race, cad la péninsule arabique). Ça correspond en gros à 2-3 % de l'effectif des chevaux arabes en Occident, et la majorité des chevaux asils sont des chevaux égyptiens, mais on trouve aussi d'autres lignées dont les Doyle, Davenport, Blue star aux USA par exemple. En France, on a une situation un peu particulière, puisque pendant 100 ans l'armée française a utilisé l'arabe à des fins militaires. J'ai retrouvé certains écrits datant du 19è siècle où le Directeur des Haras (sous tutelle du Ministère de la Guerre) parlait non seulement de l'importation des arabes asils en provenance du désert, mais aussi du maintien de ses qualités par la retrempe (apport de sang régulier via des chevaux nés et élevés au désert) et l'élevage dans des lieux adaptés au cheval arabe. C'est pour ça que l'armée française a créé les haras de Meknès (Maroc), de Sidi Tabet (Tunisie) et de Tiaret (Algérie) et a importé des étalons syriens jusqu'en 1948, et leurs descendants directs alimentaient ainsi les Haras de Pompadour (d'où était originaire la jumenterie dans un premier temps, après son importation initiale de Syrie), mais aussi d'autres stations, en métropole mais aussi dans les protectorats d'Afrique du Nord.
En France, après la 2è GM, Jean Deleau et Robert Mauvy sont les seuls à avoir produit quasi exclusivement asils, en utilisant comme base de l'élevage la jumenterie asil de l'armée française. Jean Deleau a fondé son élevage au Maroc, et a utilisé des étalons égyptiens pour maintenir sa lignée asil. Robert Mauvy a utilisé des étalons originaires de Tiaret ou Sidi Tabet pour maintenir la sienne.
Voilà pour l'histoire de l'élevage du cheval arabe
Après, en toute honnêteté je ne connais pas l'élevage Alifa Arabians, et s'ils élèvent en partie des chevaux asils (mais pas que) c'est plus dans une optique de show notamment via les lignées SE. Je suis plutôt d'accord avec leur philosophie d'élevage, même si je doute que nous alimentions les chevaux de la même façon, puisque certes nous leur donnons aussi une nourriture de qualité ... mais sous forme d'herbe et de foin, dans des pâtures de 2 à 14 hectares, non sur-pâturées, et des compléments en oligo-éléments adaptés à notre sol. J'avoue qu'à la maison, le type est une donnée tout à fait accessoire, puisqu'on se concentre sur des critères de morphologie, de qualité de tissus (sécheresse, densité), du Sang et du mental, avec bien sûr dans l'idée d'avoir des chevaux de qualité sous la selle. Pour ça que nous ne spécialisons pas nos lignées, ils peuvent tout aussi bien sortir sur 130 km en endurance (y compris sous la selle d'amateurs, sans un suivi et une préparation au mm), ou en Amateur CSO/CCE, y compris sous la selle d'adolescents, et ce même pour les entiers/étalons.
Une de nos juments, 16 ans
Un de nos étalons, 18 ans
Et un autre angle du 2 ans, qui babysitte les 2 poulains 2015, mais il n'a pas fini de changer (ils se finissent à 6-7 ans)
