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Tolstoi, merci pour ta réponse assez complète.
Mais je reste méfiante par rapport au fait de rebrousser chemin quand elle se tend. Ne va t'elle pas encore plus assimiler le fait qu'elle peut faire demi tour quand ça lui chante? (je vois peut etre le mal partout)
De plus elle ne me le fait pas dès la sortie du pré mais parfois beaucoup plus loin alors nous mettrons pas mal de temps à revenir au pré, donc va t'elle vraiment assimiler le retour avec le fait de retrouver ses copains?
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En fait, les chevaux ont une forme d'intelligence différente de la nôtre, ils ne sont pas capables de calcul, ne disposent pas de l'empathie - capacité à se mettre à la place des autres, mais fondent leurs décisions sur leurs émotions.
A chaque fois qu'il associent un apprentissage avec une émotion positive, ils voudront le répéter par la suite. Et inversement, quand ils associent un apprentissage avec une émotion négative, ils chercheront à l'éviter. (source : Marthe Kiley-Worthington, Equine Education)
Donc, respecter sa limite d'éloignement ne risque pas de l'entraîner à calculer : si je hennis, je peux rentrer. Au contraire, cela l'encourage à partir, la balade aura été positive et elle voudra la répéter.
Pour la proxémie (respecter ta bulle), ce n'est pas forcément négatif. Les chevaux amis (on dit "d'affinité" en recherche éthologique) sont proches les uns des autres, en respectant quand même leurs limites mutuelles.
Tu peux donc établir tes limites : tu ne me bouscules pas, tu ne me rentres pas dedans, mais tu n'es pas obligée de la chasser de toi.
Quand je balade ma Luna en main, c'est vrai que je lui laisse pas mal d'autonomie, donc je prends la longue longe, de 7m, et la laisse marcher loin ou près de moi, suivant ce qu'elle préfère, aussi à côté d'ailleurs, car cela ressemble plus à la position que j'ai montée.
Dans les passages étroits, je passe toujours devant. Et je m'arrête souvent pour des pauses broutages, qui contribuent au plaisir de la sortie.