maclem a écrit le 15/07/2013 à 22h07: |
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Publie les s'il te plait !!! |
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J'en poste quelques un, j'en ai trop
"Jour après jour. Doute après doute.
Vous savez c'est comme quand on ouvre la main au ciel lorsque la neige s'obstine à tomber. Alors qu'on essaye en vain d'enterrer ses flacons, ils fondent illico dès qu'on leur accorde l'envie de s'attacher à eux. Ils paraissent jolis, mais ne sont que façades. Car lorsqu'ils vous appartiennent, ils disparaissent... J'ai l'impression de les perdre, une fois, deux fois, trois fois, jusqu'à ce qu'ils ne reviennent plus..."
"Un pas, deux pas, trois pas. J'essaye vainement de me défaire de cette utopie bancale sur laquelle je suis perchée. Des bulles d'oxygènes me sont montées à la tête, il ne me reste plus que cette poudre, la défonce de ta voix, l'ivresse dans tes yeux. Tes yeux d'un blanc vitreux, comme si tu ne m'avais jamais regardé, comme si j'avais rendu l'âme sur des lèvres inconnues. Et je continue à errer à tes côtés, des nuits sans sommeil cachées dans la poche de mon manteau. Comme une obsession qui ne me lâche pas, morte entre mes bras lors d'une étreinte plus forte qu'une bonne piqure.
Un pas, deux pas, trois pas. Je foule le trottoir en accélérant légèrement, mon rêve est à l'agonie. Il est tout ce que j'ai, tout ce qui me fait tenir, ma dose de larmes et mes sourires. Il pleut, et dieu qu'il fait froid. J'attends de pouvoir me pendre aux quelques étoiles restantes, m'envoyer au ciel pour un temps indéterminé. Il a réussi à bruler ce qui restait de mon âme sans faire pleurer le vent."
"Il y a des silences qui valent plus que tout. Ce silence, je l'avais punaisé à ton estomac. Et tu as tout recraché, comme si c'était sale. Il y avait toute ma poésie là-dedans, mes songes d'été et tous les mots que je ne sais pas dire tant ma gorge est sèche et ma cage thoracique, vide. Tu as jeté au vent la vérité, celle qui ne se dit pas. Le voilà envolé, mon torchon de pensées - celui que je t'avais remis en main propre, celui que je t'avais prêté - à toi plutôt qu'à un autre. Et tant pis si le monde devine que je suis folle, je lui prendrai la main pour une valse. Pour les amadouer, pour que tu ravales tes cris. De manière à ce que je me dérobe et viens avec moi. Un pas, deux pas, trois pas. Car parfois, les silences doivent être brisés puisque de toute façon, sans rien dire, ils disaient tout. Peut-être qu'on doit les dire, ces silences, pour aller mieux. Peut-être que tu n'as pas si mal fait. Alors rejoins-moi et cours. Cours Rue des cascades, car j'y serai, des nuages accrochés à mes paupières. Pour un nouveau silence. Pour un de ces silences qui résonnent, qui s'étalent le long de ma tempe et sous mes yeux. Pour un silence que j'écrirai dans le creux de ta main. Pour un silence à deux."
"« Tu aimes. Non ne souris pas comme si je t'apprenais quelque chose que tu ignores. L'amour t'obstrues la gorge, le cœur et l'âme. Tu aimes. Tu fais l'amour comme tu fais la guerre, avec passion, rage et aveuglement. Tout ce que tu ne saisis pas est beau. Tout ce qui t'effraie, te révulse t'attire irrémédiablement. Comme les putains sans culture et les aristocrates dévergondées. Tes sens vomissent l'un et s'affolent au contact de l'autre. Mais c'est le même sentiment qui t'anime, la même folie. Mais c'est que, mon ange, tu confonds haine et amour. Les deux t'égarent. Comme avant. Plus qu'avant. Mais toute compassion s'évapore quand il s'agit de tes semblables, tu ne comprendras jamais les traites, les nobles trop lâches pour assumer leurs natures. Ceux qui passent leurs vies entre œuvres caritatives et mission dans les pays du tiers mondes, comme si il voulait s'excuser de leur richesse. On est Pur, on ne feint pas d'être de la bourbe. Tu refuseras toujours de changer parce que ces gestes de prédateur sont les tiens, et que tu n'en veux pas d'autres. Une main de fer dans un gant de velours. Tu as toujours aimé le pouvoir, réminiscence de tes ancêtres, et noyer tes adversaires n'a jamais été un problème. J'entends encore tomber, les fous qui se sont mesurés à toi, dans des chocs funèbres. J'entends la haine, le frisson, l'horreur. J'entends ta voix glacée qui saigne. Mais surtout je vois. Je vois les mensonges, les trahisons qui se tissent, que tu tisses. Tu n'accepteras jamais que l'on bafoue, que l'on salisse la beauté du sang sans souillure. Et si pour cela tu devras teinter de rouge la terre, laisser les cadavres à la porte de ton jardin, condamner les gens que tu aimes ou que tu aurais pu aimer, tu le feras. Tu le feras sans regrets. Pas pour que la liberté triomphe, pas pour les autres, juste pour toi et ton désir égoïste d'appartenance. Et peut-être que tu réussiras, je l'espère pour toi autant que pour moi. J'ose croire qu'il ne verront pas ce que j'ai aperçu. Tes sourires traitres, ton regard irisé d'où s'échappe la colère, ton corps vibrant d'éternel amoureux. Oh oui je l'espère autant que je le crains. Parce que tu es un guerrier et tu chercheras toujours le combat, même si le conflit s'arrête. Tu es un sale gosse emprisonné dans le corps d'un prince. Mon prince, pour un moment, cette nuit, juste cette nuit, sois-celui que tu prétends être, ne brise pas les murailles de cristal, ne brise pas ma raison. »"