allison44, ah ben même pas spécialement plus du coup.

Elle ne réclame pas plus souvent que ça? C'est rare si petit qu'ils soient déjà "calés" ainsi.
Peut-être qu'elle arrive à suffisamment se rassasier à chaque tétée pour ne réclamer que plusieurs heures plus tard.
Je n'ai pas énormément à apporter concernant le tire-lait car j'ai très peu tiré en-dehors d'un contexte particulier, délicat, et difficile mentalement parlant. Donc peu d'expérience positive du tire-lait (ça fonctionnait bien lors de mon premier allaitement, mais ne l'ai fait que très occasionnellement).
Je trouve courageux d'envisager le tire-lait déjà maintenant parce que c'est rarement quelque chose qu'on adore. En plus de penser le faire en même temps que la tétée (ce qui en soi n'est pas une mauvaise idée), ça demande un peu de technique. Du coup, ça me laisse penser que tu es super confiante et à l'aise avec ton allaitement, et ça c'est drôlement cool.
Par contre, comme les autres, je pense que si tu veux maximiser les chances de préserver ton allaitement, qu'il se mette bien en place, il serait préférable de reporter le biberon à un peu plus tard. Il y en a qui le font, et pour qui ça se passe sans encombre, donc c'est une option possible. Mais disons qu'il vaut mieux être consciente que cela peut impacter ton allaitement (et évaluer du coup si tu es prête à prendre ce risque ou non) afin d'éviter d'être affectée si ça venait à générer des difficultés par la suite, voire à foirer.
Quelle importance a l'allaitement pour toi? Penses-tu que tu le vivrais mal de passer au biberon plus tôt que tu ne l'avais imaginé?
Et ton mari, apprécie-t-il que tu allaites? Ce biberon qu'il voudrait donner, il en fait une obsession, ou c'est un simple souhait sans plus d'importance que ça pour lui?
melann29, quand je te lis, ça me rappelle fortement l'allaitement de mon aînée, qui était branchée en quasi-permanence jour et nuit. Souvent, je ne savais même plus réellement distinguer les tétées alimentaires des tétées plaisirs tant une tétée était suivie d'une autre dans la foulée. La nuit, c'était pareil. Deux heures entre deux tétées? C'était Byzance! Et tout à fait anecdotique.
Et jusque 5 mois environ, elle ne prenait pas du tout la tétine non plus (juste le petit doigt à l'envers... top confort! :-p).
Les tétées ne sont espacées progressivement qu'après ses 6 mois (acceptation tétine pour le sommeil, puis introduction de la diversification, puis des biberons petit-à-petit (pour arrêter l'allaitement à 8 mois)). Bref, grosse tétouilleuse!
Malgré tout, j'ai adoré l'allaiter, c'était un allaitement plaisir car elle était vraiment paisible au sein (ce fut nettement plus compliqué avec le second, même avant que ça ne foire), mais clairement j'ai eu une "sale gueule" pendant des mois. J'étais épuisée, sur les rotules. Forcément, je ne dormais quasiment pas la nuit (en tout cas beaucoup trop peu, et toujours en fractionné), et pas du tout le jour... J'avais enclenché le mode zombie! Heureusement, je n'ai retravaillé qu'à ses 9 mois.
Bref, je te comprends pour l'avoir vécu. Mais moi je n'avais qu'elle à m'occuper à l'époque... Toi tu as aussi ton aîné...
C'est difficile parce que si tu n'as plus de plaisir à allaiter, ça devient une contrainte... Mais pour prendre la décision d'arrêter, il faut être sûre de ne pas avoir de regrets. Je suppose que tu en es là, si je comprends bien?
Des
marmo, tu dois le savoir puisque tu lis beaucoup ce post, j'ai un homme hyper impliqué avec ses gamins, et je suis la première à dire que je ne peux pas imaginer une seule seconde qu'il en soit autrement. Et je suis aussi la première à dire qu'un enfant se fait à deux et devrait s'assumer ensuite à deux également.
Mais pour autant, je rejoins assez le fait qu'il y a plein d'autres vecteurs pour un papa de créer du lien avec son enfant (et soulager la maman) sans risquer de mettre en péril un allaitement tout juste naissant (il faut dire que mon mari était très heureux que j'allaite, donc je n'ai pas eu à aborder ce genre de "conflits d'intérêt"... pour lui, le bonheur de vois ses enfants au sein remplaçait certainement tous les biberons du monde).
Ceci dit, si le risque est connu et évalué avant la prise de décision, alors pourquoi pas. On ne tient pas toutes à l'allaitement de la même façon. Donc pour celle qui aime allaiter mais n'en fait pas son cheval de bataille, et qui est prête à se dire qu'un biberon pourrait le gâcher mais qu'elle veut bien faire ce pari (que ce soit pour faire plaisir à son mari ou toute autre raison)... Alors dans ce cas, c'est mesuré et assumé. Donc c'est un choix qui est propre et doit être respecté.
Mais je peux étayer ce à quoi faisait référence
manana à propos des conséquences psychologiques d'un allaitement qui foire. Pour connaître la galère d'un allaitement qui plante (conséquence d'un souci de santé, pas d'un choix de biberon volontaire) et qu'on essaie de sauver avec obstination, acharnement et obsession de résultat, puis les dégâts psychologiques qui s'ensuivent quand on y tient vraiment et qu'on doit faire constat d'échec (et j'imagine aisément que ça peut impacter bébé aussi dans pareil cas), je ne le souhaite à personne.
Cette blessure-là, elle, est encore bien vive. Et je ne suis pas convaincue d'en cicatriser un jour (quand je vois mon état hier en lisant Manana évoquer l'effet dévastateur possible et me remémorer tout ça... puis maintenant encore en écrivant...).
Après, je ne dis pas que toutes les femmes le vivent si mal (en cas d'échec, ce qui n'est pas non plus une certitude, mais une conséquence possible, nous sommes bien d'accord) car on n'a pas toutes le même attachement à l'allaitement. Mais il n'est pas mauvais de l'évoquer pour savoir que cela existe.
Bon, je file... Je repasse plus tard pour lire la suite... Vous avez beaucoup papoté hier...