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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 02/08/2019 à 11h44
Super chouette marche hier soir en famille. Il faisait super doux, les enfants ont bien marché, le circuit était très agréable, on a vu de très jolis coins. C'était 5 km. Ils en redemandaient après!
lanamour je vais aller dans le sens de ce qui t'a déjà été dit. Je comprends que cela t'inquiète / te pose question (et les petites réflexions / comparaisons de ta sœur n'aident pas), mais je pense effectivement, comme Mimosin, qu'il ne faut pas interpréter ça comme le signe de difficultés futures. Il s'agit d'une étape normale du développement.
Je vais te parler de mon cas car j'ai été concernée par des difficultés similaires. Aller dormir chez des copines, même si j'en avais parfois envie, était source de stress au point que mes parents ont dû venir me chercher à passé minuit à 25 km de chez eux, par ex. Le problème pour moi? Ca provoquait des crises d'acétone (nausées = impossible de dormir).
Les voyages scolaires? Pire que tout! C'était l'enfer sur terre! A la distance s'ajoutait la vie en communauté (ô bonheur!). Je détestais. Ca m'angoissait d'avance, je ne voulais pas y aller car je savais que ça allait être problématique, surtout la nuit. Et sur place, je passais les nuits à faire des allers-retours aux toilettes (toujours les crises d'acétone qui provoquaient des nausées… je ne vomissais pas mais je suspecte ces épisodes d'avoir généré, au moins en partie, ma phobie de vomir qui handicape toujours mon quotidien actuel).
On partait en vacances avec mes grands-parents (entre mes 7 et mes 12 ans je dirais). Lors des appels téléphoniques (dans une cabine avec une carte, à l'époque :-p), j'avais quand même la gorge serrée et je m'efforçais de retenir mes larmes. Et à l'arrivée de la nuit, toujours pareil: c'était difficile. Mais j'étais suffisamment en confiance avec eux pour qu'ils parviennent à me rassurer et éviter que ça ne tourne mal et à ce que j'apprécie ces moments de vacances avec eux malgré tout.
Concernant le baby-sitting à domicile, je ne peux pas te dire; ils ne nous faisaient pas garder. J'ai tendance à penser que, contrairement à ta nièce, ça n'aurait pas été un souci si j'avais été gardée chez moi avec retour des parents dans la foulée. Enfin, je dis ça mais quand j'étais petite et que mon papa rentrait tard, je l'attendais assise au-dessus des escaliers (ça a commencé dès petite quand j'ai eu mon grand lit) et je retournais me coucher quand j'entendais la porte du garage s'ouvrir, synonyme de son retour.
Je t'avoue que je ne sais pas comment mes parents l'ont vécu mais je ne pense pas qu'ils aient été marqués plus que ça. Ils n'en parlent jamais quand on évoque des souvenirs. Ils ne m'ont jamais reproché de ne pas parvenir à aller dormir ailleurs. Ca n'était un problème que pour moi. Et encore, s'il n'y avait pas eu l'obligation des voyages scolaires, je n'aurais pas vécu ça comme quelque chose de problématique en fait. Je ne serais juste pas allée dormir chez des copines. Est-ce vraiment un souci dans le fond? Je pense que c'est un souci si les parents le voient comme un problème. Ca n'empêche pas d'avoir plein de potes et de vivre une vie heureuse.
En approchant de l'âge adulte, ça s'est estompé (j'ai eu de bonnes expériences de nuits chez un copain dont j'étais très proche à partir du milieu de l'adolescence, même si je ne courais toujours pas après les dodos chez les copines à tout va). Je te rassure: je ne fais plus de crises d'acétone le soir à cause de l'éloignement avec mes parents. Je ne vis plus avec eux, je vis même assez loin d'eux. Je les vois assez régulièrement quand même mais je reste parfois des semaines sans avoir de contact (même téléphonique ou par message) et je dirais c'est plus souvent ma mère qui vient aux nouvelles que le contraire. Bref, tout ça pour dire que je n'en ai pas développé une pathologie m'empêchant de vivre une vie adulte et autonome normale.
Je ne sais pas ce qui a provoqué cela mais je ne pense pas qu'il s'agisse particulièrement d'une continuité de l'angoisse de séparation. Je demanderai à ma maman à l'occasion par curiosité mais, comme l'a dit Justsmad, il ne faut pas oublier que chaque enfant a une personnalité à part entière, une sensibilité propre.
Tu n'auras jamais le contrôle sur tous les aspects et tu ne seras pas seule responsable de tous les traits de personnalité de Jeanne.
Je ne qualifierais pas du tout ma mère de mère louve et pourtant…
Et mon petit frère (3 ans plus jeune) n'a jamais connu le même phénomène. Il découchait sans souci, n'avait aucun stress lors des vacances sans les parents, les voyages scolaires ne lui posaient pas de problème, etc. Pourtant, avec ses deux méningites lorsqu'il était petit, je pense que mes parents ont eu plus de stress pour lui que pour moi.
En conclusion, tu NE risques PAS de trop couver Jeanne en accompagnant cette période d'angoisse de séparation qui est 100% normale à son âge, au contraire! Ensuite, même si les séparations étaient difficiles plus tard dans l'enfance, ça ne voudrait pas dire que cela vient de là et ça ne signifierait pas qu'elle n'est pas heureuse; ça ne serait un problème pour elle que si ça l'était pour toi. Et surtout, ne pense pas que tu seras seule en cause dans le développement de ses traits de caractère.
Vous rentrez demain des vacances avec ta sœur?
EDIT: NE... PAS… Je voulais évidemment dire "tu ne risques pas de…"