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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 20/04/2015 à 12h09
Mesnil je comprends que ce soit dur pour l'allaitement mais tu as fait au mieux et pour ton homme ils sont trop différents de nous et beaucoup plus terre à terre pour comprendre les enjeux de tout ça.
Manana mets ta belle mère de coté, dis toi que de toute façon en cette période même si tu t'entendais bien avec, les hormones, ton nouveau rôle, la nouvelle répartition de la famille, tout ça font qu'elle t'énerverait quand même.
Durant les 3 premiers mois de l'enfant, on est dans une sorte d'état second et de fusion avec son bébé qui nous coupe du reste du monde, Winnicott l'a très bien résumé, ce sont les 100 jours de folie amoureuse.
Cette période de fusion, cette lune de miel amoureuse entre la mère et son bébé, Winicott fut l’un des premier à la décrire, sous le terme de « préoccupation maternelle primaire ». Ou plus joliment, de « 100 jours de folie amoureuse ». Une phase durant laquelle la maman est dans un état psychique particulier, de repli et de fugue vis-à-vis de la réalité. Un comportement qui peut paraître, aux yeux de l’entourage, et notamment du père, à la limite du pathologique, mais qui offre à l’enfant une indispensable continuité d’avec la vie in utero, et les conditions nécessaires à son développement.
Le message est donc clair : il faut respecter cette période, indispensable au bien-être de la maman et son bébé.
Winnicott attribue une grande importance à la mère et sa fonction maternante. Il explique les processus qui interviennent au début de la vie du nourrisson et souligne l’unité qui lie le bébé à sa mère dans les premiers mois de sa vie. Le bébé a le sentiment de ne faire qu’un avec sa mère.
La mère a des compétences innées et développe une intuition concernant les besoins et les désirs de son enfant. L’essentiel des pensées maternelles va au confort du nouveau-né. C’est ce que l’auteur appelle « la préoccupation maternelle primaire ». Il s’agit pour la maman de s’adapter à la vie avec un enfant et d’adapter celui-ci au monde nouveau qu’il découvre à travers elle.
Dans leur relation duelle, un processus se met en place : la mère s’identifie à son enfant (en restant adulte) et le bébé s’identifie à sa mère. C’est ce que l’auteur nomme : l’identification primaire. Pour l’auteur, c’est lors de ce moment que tout commence, et que le mot être (ou exister) prend sens.
La mère a également un rôle fondamental concernant l’existence psychosomatique de son bébé. En effet, il ne peut se développer correctement sans la présence d’un être humain qui participe au Holding et au Handling :
– le Holding ; qui est l’art de porter physiquement et psychiquement le bébé.
– le Handling ; qui est la manière d’être concrètement en contact avec le bébé, dans les soins très fin du maternage.
– l’Object Présenting ; renvoi à la manière dont la mère propose le monde à l’enfant. C’est la capacité de la mère à mettre à disposition de l’enfant l’objet, pour lui permettre d’avoir l’impression de l’avoir crée.
D. Winnicott ajoute « si on part du principe que la mère est en bonne santé psychique (et que tout se passe bien) elle établit aussi les bases de la force de caractère et de la richesse de la personnalité [2] »
Par la suite, l’enfant pourra progressivement ressentir et affirmer son autonomie, grâce aux processus de maturation dont il a hérité.
La relation privilégiée que le bébé a avec sa mère est donc fondamentale pour son bon développement et processus de maturation.
L’auteur précise que, même s’il concentre essentiellement son discours sur les bébés et la manière dont les mères s’en occupent, cela n’exclue pas les enfants un peu plus âgés. Ils n’auront pas besoin des soins d’un nouveau-né mais parfois, l’enfant plus grand, redevient bébé pendant quelques minutes ou quelques heures. Par exemple, un enfant tombe, sous le choc il se met à pleurer et se dirige vers sa mère. Celle-ci le prend instinctivement dans ses bras, de façon calme et vivante à la fois, pour le consoler. Puis, une fois les larmes séchées, l’enfant découvre sa mère, qui par la suite le pose à terre tout naturellement.
Cet exemple illustre le fait que l’enfant, même plus âgé, aura toujours besoin de soins et d’attention que l’on retrouve dans la relation primaire, pour qu’il puisse se sentir en sécurité et continuer à avancer.