Calypso, merci.
Et c'est très intéressant tout ce que tu as écrit.

J'avais déjà lu un article où on parlait de lui, mais je ne me rappelais pas de tout ça.
Quand tu as d'autres choses comme ça sous le coude, n'hésite pas.
Bananne, merci encore.
Quand on a commencé à compléter avec du LA, suite à mon "séjour" aux urgences, je le mettais systématiquement au sein d'abord. Mais la situation s'est malheureusement rapidement dégradée. Il prenait de moins en moins souvent, de moins en moins bien, de moins en moins longtemps. Les tétées étaient déjà difficiles avant, alors avec tout ça, ça a vite empiré. Il n'a fallu que quelques jours pour qu'il rechigne clairement au sein, jusqu'à hurler à la simple présentation. Avec ma conseillère, on a travaillé là-dessus aussi; elle m'a reboostée en me disant que ce n'était pas totalement perdu, qu'il était possible qu'il y revienne encore et en m'expliquant comment maximiser les chances, tout en me confiant quand même que ça n'allait pas être simple et que la réussite était loin d'être garantie.
Quand tu parles des réflexions de ta BM, ça me fait penser à... ma mère! Il ne me semble pas qu'elle était comme ça pour ma 1ère. Je pense qu'elle prenait pas mal sur elle. Mais depuis la naissance de Romain, son attitude m'exaspère.
Un jour, je ne sais plus ce que je dis (mais ça devait être lié à ma façon de fonctionner avec le petit), et elle me répond (à moitié en blaguant, mais bon...): "si c'est comme l'allaitement à la demande, on n'est pas sorti de l'auberge" (elle n'a pas allaité). Je l'ai envoyée paître.
Puis une journée où Romain n'était pas bien et pleurait, il est vrai, énormément, elle me dit qu'il a faim. Je ne suis pas convaincue, mais je cède et je fais un biberon... qu'il refuse en bloc. Le soir-même, rebelote: elle me jure qu'il est affamé. C'est vrai qu'on a parfois des doutes sur ses pleurs, mais je lui dis que pour moi il est fatigué, qu'il cherche le sommeil, et qu'en le baladant un peu, il va s'endormir. Elle ne daigne pas le faire (je ne pouvais pas, suite à mon opération).
Elle s'adresse alors à Romain: "ouiiii, je sais, je sais... Mais ta maman ne veut pas".
Euh, c'est une blague!?
Là, je me fâche: "Tu sais quoi? Et sa mère ne veut pas quoi? Tu sais qu'il a faim et sa mauvaise mère ne veut pas le nourrir, c'est ça? Je vais faire un biberon, mais t'as intérêt à ce qu'il le boive jusqu'à la dernière goutte!"
Elle baisse les yeux et à demi-voix: "non, non, ça va"
Moi, furax: "oh que si!"
Je m'en vais dans la cuisine, et le temps que je fasse chauffer l'eau, elle demandait à mon père de me dire de ne pas le faire car Romain s'était endormi.
Je lui aurais arraché les cheveux! Grrrr...
J'ai aussi dû la recadrer quelques fois par rapport à Marion. Je ne sais pas ce qu'elle a en ce moment, mais ce genre de réflexions me sort par les trous de nez! C'est peut-être parce qu'elle est ma mère qu'elle se permet de faire des réflexions "de front" comme ça. Mais ça ne passe pas. Et comme justement c'est ma mère, je n'hésite pas à lui rentrer dedans ou à l'envoyer sur les roses.
Le coup du 1er bain de Lisa avec ta BM qui tient la chandelle, je n'aurais pas aimé non plus. Grrr...

C'est clair que c'est un truc qu'on a particulièrement envie de vivre en cocon.
Je me souviens d'ailleurs que pour ma fille, j'ai mis longtemps (mais très longtemps... je ne me souviens plus, mais elle avait certainement plus d'un an) avant de la laisser entrer dans la SDB pendant le bain (et je ne parle pas encore de donner le bain là). J'ai mis du temps à donner du mou là-dessus. C'était peut-être une façon de garder des "sphères de retranchement" rien qu'à nous. Le bain, c'était chasse gardée.
Ma mère avait donné le bain un peu plus rapidement, mais Marion avait quand même déjà plusieurs mois aussi lorsque je lui ai laissé la place.
Pour Romain, c'est différent, parce qu'avec mon opération, les circonstances ont fait que je lui ai accordé ce moment assez tôt (2 mois et demi). Autrement, je pense que j'aurais eu du mal à lâcher aussi. Par contre, c'était la période où les bains étaient très compliqués, et ma BM, toute fière, a essayé de me faire croire qu'avec elle, ça s'était passé à merveille; en grattant un peu, elle m'a avoué qu'il n'avait quand même pas été super tranquille et serein.
En parlant de ça, ça va mieux!

On voulait lui donner un bain hier, j'ai eu envie de retenter de le prendre avec lui, et ça s'est bien passé. Je l'ai calé assis entre mes jambes, et j'ai fait des petits mouvements de "roulis". Il avait l'air plutôt zen. Par contre, quand je l'inclinais, il n'était pas totalement serein. Mais bon, y'a du mieux! Petit à petit...
Lincruste, merci pour ton soutien aussi.
Super les nouvelles concernant Félicia!

Ma fille fait le même genre de réflexions, c'est super chou. J'adore leur répondant.
J'aurais bien quelques anecdotes, mais faut que je trouve du temps. Je voudrais aussi te MP depuis un moment, et je me le suis encore rappelé hier soir, mais ça file trop vite. Je fais ça très prochainement...
Hawkgirl, je te gardais pour la fin.
Merci pour ton intervention.
Tiens, pour info, j'ai acheté des amandes. On va voir. Sait-on jamais...
Alors non, je ne connaissais pas le DLA. Mais si j'avais su comment ça allait tourner avec le tire-lait + biberons, et que j'avais eu connaissance de ce système, j'aurais opté pour ça. Effectivement, je pense que mes seins ne réagissent pas aussi bien au tire-lait et que si bébé avait continué à téter (et bien que ça ait toujours été compliqué), je n'aurais pas eu ce problème.
Allez, je vous raconte un peu toute l'histoire...
Là, comme l'a dit Hérisson, bébé ne tète plus au sein. En fait, il a eu son premier biberon lors de ma 1ère admission aux urgences, le mardi. Et le vendredi, quand je suis allée en consultation, il ne prenait déjà presque plus le sein (parfois la nuit, il tétait encore un peu, mais très peu). Donc je n'avais pas d'autre choix que le tire-lait. C'est allé très vite. Il n'a pas fallu longtemps pour que le biberon l'éloigne du sein. Il a encore pris le sein une fois en tétant assez bien après l'ablation de la vésicule la semaine suivante (enfin, quand je dis assez bien, c'est plusieurs minutes, suffisamment pour avoir du lait... et le régurgiter). Puis après, il a tétouillé quelques fois, la nuit, mais rien de très efficace. En journée, c'était peine perdue!
Lors de la 1ère consultation, elle m'a expliqué qu'il pouvait encore revenir au sein, mais que pour maximiser les chances que ça se fasse, le plus important était qu'il ne perde pas le contact. Mais il ne fallait jamais forcer pour qu'il y (re)trouve du plaisir. Il avait à ce moment-là encore des réflexes de recherche du sein (fouille, léchouilles, etc.) mais il ne restait jamais calme, finissait rapidement par hurler, même au simple fait de le descendre gentiment à hauteur des seins. Beaucoup, beaucoup de patience pour qu'il y reste calme juste quelques secondes à proximité. Donc ce n'était pas gagné.
L'idée, c'était que je tire plus (6 à 8 fois par jour) que ce que je faisais (4 à 5 fois) pour rebooster mécaniquement pour qu'il y ait plus de lait, et maximiser les chances qu'il revienne au sein (c'est un bébé qui ne tétait que pour s'alimenter, et au départ j'avais beaucoup de lait, dpnc peu d'efforts à faire). Parce que sans lait, il ne tète pas, et s'il ne tète pas, ça ne fait que diminuer. C'est le serpent qui se mord la queue.
Les tétées avaient toujours été compliquées, et visiblement, le biberon l'a détourné du sein. Alors pour qu'il retrouve de l'intérêt au sein, c'est compliqué. Même avec du lait, ça n'était pas garanti. Mais alors sans...
A la seconde consultation, rebelote. Très compliqué, mais il a fini par saisir le mamelon et téter quelques secondes (genre, 3 succions) avant de s'énerver aussitôt. Enfin, j'étais contente et positive. C'était une petite victoire car ça faisait très longtemps que ça n'était pas arrivé ! Elle m'a conseillé de laisser tomber pour le moment les présentations avant les tétées quand il a faim (c'était la cata!), mais de me concentrer sur le peau-à-peau en période d'éveil calme pour qu'il aille vers le sein par plaisir. Outre le fait de le faire couchés sur un lit par ex., elle m'a suggéré de le faire dans l'écharpe en étant donc nue en-dessous (avec l'idée qu'il pourrait y revenir d'instinct). J'essaie d'appliquer, mais je n'en ai pas autant la possibilité que j'aimerais.
Plus globalement, elle trouve que c'est un bébé nerveux, très agité, qui semble vraiment stressé. Mais elle me trouve une patience d'ange. Alors elle m'a demandé si mon mari était quelqu'un de nerveux (pas franchement, même si stressé intérieurement), et on a ensuite abordé le vécu pendant la grossesse, la naissance par césarienne, les premiers jours de vie, etc. En fait, un peu tout son « parcours ». Elle trouve, comme tout le monde, qu'il a des réactions impressionnantes. Elle m'a dit : « pour moi, qui ne suis pas sa mère, qui ai du recul, et qui vois des bébés à longueur de temps, c'est impressionnant. Alors pour la maman, qui a un lien particulier, ça peut être très déstabilisant. Mais vous avez l'air d'être une maman très aimante et particulièrement patiente. Une chance pour lui. » Ca m'a fait du bien de l'entendre dire ça.
Elle m'avait laissé entendre qu'elle n'est pas favorable aux traitements contre le RGO, mais elle m'a finalement dit qu'elle comprenait que dans un cas comme ça, on mette sous oméprazole parce qu'il a l'air vraiment mal. Elle pense que Romain a un traumatisme qui a impacté son rapport à « l'oralité ». Traumatisme qui peut être lié à un RGO (douleurs = craintes), et/ou aussi, vu son parcours, à des difficultés pour lui lors de la naissance, des premiers moments, voire in utero.
A la maternité, il hurlait tellement... J'avais aussi abordé un peu tout ça avec une SF, pour voir ce qui avait pu créer cette angoisse chez lui. Une des pistes envisagées pour l'apaiser était un « bain thérapeutique » qui consiste à recréer les conditions d'une naissance douce et par voie basse et de simuler ça. Il y a tout un contexte autour. C'est tant pour le bébé que pour panser les plaies de la maman. Le problème, c'est qu'il n'y avait que deux SF qui le faisaient, et qu'il fallait trouver un créneau où elles étaient là, où il n'y avait pas trop d'accouchements, et où la baignoire en salle d'acc' était disponible. On a dû parler de ça à J+2 et je suis sortie à J+4. On n'a pas pu trouver de créneau. Je pense que ça nous aurait fait du bien à tous les deux...
Bref, je m'égare un peu. Pour ma lactation, elle m'a suggéré de tirer pendant 3 jours beaucoup plus (mon fameux weekend no life), l'idée étant de vider plus souvent les alvéoles puisque plus elles se vident, plus cela génère de la production en théorie. Je devais tirer aussi souvent que possible, au minimum 12 à 14 fois par jour. Je ne sais pas si vous imaginez ce que ça représente, mais c'est juste énorme. Déjà 7 fois, on a l'impression de ne faire que ça. Alors le double... Elle m'a dit que je devrais voir une différence très significative en 3 jours. Or... Ce n'est pas le cas. En plus, je pensais que j'en étais à 200 ml environ / jour, or je n'y étais même plus (je ne comptais pas exactement ce que je tirais). Là, j'ai du coup dû noter les prises et j'ai fait 135 ml le jour 1, puis 195 ml le jour 2, et 170 ml le jour 3. Elle a essayé de m'appeler aujourd'hui pour débriefer, mais j'ai loupé les appels...
Faudrait aussi que je vous explique quand j'aurai du temps ce qu'elle m'a expliqué par rapport aux anesthésies quand on allaite, et par rapport à l'alimentation notamment... Pfiou, j'aurais dû faire ça au fur et à mesure...