totox Non mais en fait le nom qui est donné à la révolution éducative qu'on connait n'a que peu d'importance. C'est le contenu qui importe. Et dans les faits, c'est bien une révolution. On a totalement réinventé les modes éducatifs au cours des 10 dernières années.
Si je reprends ce que tu as pu indiquer dans ton premier message:
Citation :
En fait on a la (mauvaise) manie actuellement de mettre des mot sur des choses que l'on fait naturellement depuis toujours. L'éducation " bienveillante " en fait partie en fait.
L'objectif de tout parent c'est quoi? Élever son enfant dans le respect pour en faire un adulte sain et épanoui non?
Globalement on dirait quand même que la graaaaande majorité de nos prédécesseurs ont réussi. Ils n'ont pas mis de mot et n'ont pas théorisé leurs méthodes mais ils ont réussi.
Je t'indiquais qu'au contraire, on éduque sans violence que depuis quelques années. Naturellement et depuis des centaines d'années, l'éducation des enfants se fait dans la violence. Les châtiments corporels étaient légion, même à ma génération. Le droit de correction qui est très récent en est la démonstration.
La révolution qu'on connaît actuellement, qu'elle s'appelle éducation positive bienveillante ou autre, est le produit de découvertes scientifiques.
Par exemple, quand un enfant sourit quand tu l'engueules, ça n'est pas de la provocation mais simplement sa tentative de désamorcer la situation qui génère du stress pour lui, il s'inquiète et se rassure en souriant. Autre exemple, quand tu interdis un geste, cash derrière il refait le geste, ça n'est tjs pas de la provocation mais sa volonté de valider avec toi le geste qu'il n'a pas le droit de faire car un enfant apprend avant tout avec son corps.
Se dire que l'enfant ne cherche pas à nous provoquer parce qu'il n'en a pas les capacités intellectuelles, se dire qu'il ne cherche pas à nous emmerder à tout prix, ne pas vivre l'éducation comme une guerre qu'on mène contre son enfant (le concept de "céder", se dire "il a gagné"... etc), tout ça c'est hyper novateur. Et nos parents, grands parents, ne savaient pas ça et n'agissaient pas en conséquence.
Ca va bien au delà de la prohibition de la violence physique dans l'éducation. C'est pour cela que théoriser permet de comprendre. Et ensuite de trouver des astuces pour gérer le quotidien sur la base de cette théorie.
Et non, les générations précédentes n'ont pas réussi. D'abord parce qu'il n'y a pas de concept de réussite, et ensuite parce que la violence dans la société est telle qu'à un moment donné il est utile de s'interroger sur ce qui fait de nous des être aussi violents. Je ne considère pas mon éducation comme une réussite quand je vois comment je suis, ultra insécurisée, blindée d'angoisses et de doute, persuadé d'être en permanence en échec... etc. Après je n'en veux pas à mes parents, ils ont fait comme ils pensaient devoir faire, avec beaucoup d'amour. Mais j'ai des souvenirs très précis de violences physiques, plus encore de violences morales, de situations humiliantes qui sont le fruit des modèles éducatifs d'autrefois que je rejette pour ma part.
L'idée n'est pas de se flageller quand à un moment donné on est dépassé et qu'on ne respecte pas l'idéal qu'on s'est mis.
J'ai crié comme un goret sur ma fille il n'y a pas très longtemps parce que les couchés étaient infernaux et que je n'en pouvais plus. Je me suis pas flagellée en marchant sur des braises sur 100mètre hein. Mais je considère que j'ai échoué à ce moment là et j'ai cherché les raisons de cet échec avec le soutien d'amie, pourquoi ça m'avait rendu aussi ouf, et j'ai cherché les solutions adéquates pour que mes besoins et ceux de Jeanne soient respectés. Trouver un compromis.
Après si le mot bienveillant ne te convient pas, soit. J'avoue que le nom je le trouve pas gégé non plus. Mais il y a un nouveau modèle éducatif qui est né aux antipodes de celui qui existait avant.