Pareil, la situation ne me laisserait absolument pas indifférente mais j'aurais trop "peur" en investiguant plus qu'on m'explique que c'est OK qu'il pleure, qu'on s'en fout et/ou qu'on me remette vertement à ma place si je proposais de m'en occuper). J'imagine que je tenterais une vague approche pour cerner la maman et voir si elle semble attristée par la situation ou non, mais si je sentais qu'on n'est pas sur la même longueur d'ondes, j'irais pas plus loin. C'est un peu comme avec les animaux, si je vois un poney seul dans un pré avec les sabots un peu longs et que je croise le proprio, si il engage la conversation je vais éventuellement innocemment demander si il peine à entretenir les pieds pour X raison, et voir ce qui en ressort ("entretenir les pieds, comment ça ?", '"oui, on l'a eu sauvage donc c'est encore compliqué de prendre les pieds", ou encore "non mais il travaille pas, il a pas besoin de maréchal" ou j'en passe). Clairement, sauf maltraitance ++ où là j'irai taper plus haut si besoin, je ne jouerai pas les donneuses de leçon, et si je sens que le proprio est sur la défensive et en a rien à foutre de son animal je vais pas insister en proposant mon aide pour venir parer moi-même l'animal ou en lui rappelant que ce sont des animaux grégaires. J'ai vraiment pas cette capacité-là...
Je vois bien avec mon voisin (que j'apprécie) qui a eu un bouc seul à l'attache pendant des années, quand les miens vivaient en liberté en troupeau juste de l'autre côté de la clôture. Ben on discutait, j'essayais de tâter le terrain, de lui faire comprendre que si il castrait son animal ça me dérangeait pas de le prendre chez moi avec les miens etc., mais ça a pris des années ! Même pas par volonté de mal faire, mais flemme et méconnaissance je pense. Il a fallu qu'une de mes chèvres finisse pendue dans un grillage en tentant d'aller rejoindre le bouc pendant ses chaleurs pour qu'il réagisse et le fasse enfin castrer. Ensuite un de mes boucs a sauté la clôture pour lui montrer par où passer et venir chez nous (véridique). Au bout d'une semaine, le bouc était toujours là, de plus en plus à l'aise, et pas de news de son proprio, il a fini par venir nous dire qu'il réussissait pas à le récupérer, qu'il restait coller à ses nouveaux copains, ben écoute, on a ouvert la clôture entre nos prés, comme ça j'ai gagné un bout de terrain, il voit des animaux chez lui quand il y vont, et le reste du temps il est tranquille car le bouc est chez moi H24. Je suis contente pour lui, il vit sa meilleure vie, mais il a fallu être très patient. Jamais j'aurais forcé les choses au risque de me brouiller avec mon voisin. Bref, je m'égare
