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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 14/05/2023 à 22h20
elicendi
L'acquisition de la continence a été à la fois simple et compliquée chez nous. Simple parce que pour moi y a jamais eu d'enjeu, clairement c'est un sujet sur lequel je me mettais aucune pression (quand au sujet des repas je suis l'extrême inverse, c'est vraiment un truc que je contrôlais pas). L'idée que ma fille porte encore des couches à trois ans, n'aille jamais sur le pot, ça ne m'inquiétait pas sur le principe, et à vrai dire dans mon organisation quotidienne, l'idée de proposer/imposer le pot à longueur de temps, je ne pouvais pas l'envisager, et encore moins décider un beau matin qu'on enlevait les couches et qu'il y aurait certes des accidents mais qu'assez vite il n'y en aurait plus. Je préfère mille fois changer des couches qu'éponger de la pisse, de la même manière que je préfère l'utilisation des toilettes que du pot, quitte à ce que ça doive être plus tardif.
Alors certes on a beaucoup parlé de tout ça, expliqué, montré les objets-clés, sans forcer.
Au final tous ces beaux principes ont fini... aux toilettes, car elle nous a fait de la constipation psychologique bien ardue pour celles qui s'en souviendront, on en a passé des heures à chercher des solutions, on a tout essayé, vu une spécialiste, etc. Au final la solution c'était de comprendre qu'elle se fichait de nous (inconsciemment bien sûr) et n'avait aucun problème physique. De là, exit les soirées (et pas que les soirées d'ailleurs, ce genre de délires pouvait arriver n'importe quand, en plus de tous les soirs) de l'enfer à consoler/masser/accompagner/supplier/féliciter/s'inquiéter. On l'a pour ainsi dire laissée dans sa m*rde, à savoir qu'on lui a expliqué qu'elle n'avait pas de problème (on a accompagné ça d'un traitement Macrogol/parafine pour justement être absolument certains que rien ne bloquait, au contraire), et qu'elle seule pouvait faire en sorte d'aller mieux, qu'on ne pouvait pas faire caca à sa place, et que faire des câlins ne l'aiderait pas non plus. Donc on l'a laissée se débrouiller, d'abord en couche (genre on quittait la pièce en lui disant qu'on la laissait tranquille et que quand elle avait fini elle appelait : je vous passe les crises au départ, ça a été DUR. Mais ça a marché.), puis sur les toilettes assez vite. Donc en ce sens, on imposait les toilettes aux moments où on voyait que c'était vraiment ça le problème, qu'elle vrillait total car en fait elle avait juste hyper envie et se retenait. Les toilettes sont venues naturellement puisque contrairement, quitte à devoir imposer et être certains qu'il y aurait une selle, autant s'épargner un changement de couche hein... Donc elle a commencé par ne faire que les selles aux toilettes, et pour le reste on est restés sur notre crédo de départ : pas de pression, surtout pas d'enjeu, surtout ne pas montrer qu'on trouverait ça bien qu'elle arrête les couches, bref, tout faire pour qu'elle n'ait pas de prise inconsciente sur nous en mode "je sais comment inquiéter papa/maman ou leur faire plaisir". Tu as demandé les toilettes pour faire pipi ? OK c'est cool. T'as fait dans ta couche ? Allons la changer, pas de souci.
Vers deux ans et demi elle exprimait très clairement le fait qu'elle venait de faire pipi, puis qu'elle allait faire pipi, elle était en soit totalement continente, en revanche elle refusait qu'on arrête les couches. On a donc laissé faire plusieurs mois comme ça, en sachant parfaitement qu'elle était capable de virer les couches, pensant qu'elle finirait par se décider, quand même. Et puis aux vacances de Noël j'ai craqué et un matin je lui ai dit "ah mais non c'est fini les couches". Eh bien c'était fini les couches, fin de l'histoire ahah. Il y a eu un seul accident, qui n'en était même pas un : je l'ai vue faire, elle a juste voulu voir ce que ça faisait de faire pipi dans sa culotte. Bon, elle a vu, on n'a pas grondé, on a nettoyé et elle n'a jamais recommencé et vraiment, jamais eu le moindre incident depuis. Pour les siestes, c'est venu plus tard, après plusieurs semaines de siestes sans pipi on a viré la couche et voilà. Et pour la nuit, ça s'est terminé su le même mode qu'en journée : elle refusait d'arrêter d'en mettre alors que ça faisait des mois que je la savais capable de se retenir (le matin elle nous expliquait exactement à quel moment elle avait fait pipi dedans et qu'elle avait pas voulu nous appeler pour aller aux toilettes). Bon, ben vacances de Noël suivantes (on est patients quand même^^), un jour j'ai dit : plus de couches, et il n'y a plus eu de couches ni d'accident.
Sincèrement, connaissant ma fille je pense qu'elle porterait peut-être encore des couches si on n'avait pas mis le holà. Après, est-ce que ce serait grave... Étant en lavables, c'était relou pour la routine de lavage de n'avoir que très peu de couches à laver, il fallait stocker trop longtemps etc., ça a influé sur notre décision que ça s'arrête, au bout d'un moment...
Pour le prochain j'espère qu'on n'aura pas à vivre le même souci pour la constipation, mais bon on part avec une bonne expérience du truc (ça a duré deux ans, quand même, avec des hauts et des bas), pour le reste je suis toujours d'avis de laisser faire et prendre le temps. Mais si il a le même caractère que sa sœur on finira peut-être par mettre un stop^^.
Au final Clémentine n'utilise jamais le pot, on ne l'a jamais laissé à dispo, sauf quand elle a commencé à s'amuser à nous appeler trois fois par sieste/nuit pour faire trois gouttes. Là, j'ai mis pot, lingettes et veilleuse dans sa chambre et je lui ai dit qu'elle pouvait faire pipi dix fois si elle voulait, mais seule. Curieusement, ça lui a vite passé ahah.
Concernant ta mère, je retrouve un peu la mienne pour le côté ado qui semble tester les limites. Je trouve ça totalement insupportable de se retrouver dans cette position avec sa propre mère, j'ai zéro patience avec la mienne mais en même temps j'ose pas gueuler/la mettre face à sa propre connerie. Mais dans le genre, elle m'a fait deux fois le coup de la panne d'essence "allô, j'étais sur la réserve depuis un moment mais bon je me suis dit que ça tiendrait, je suis en panne d'essence à 15 km de chez toi, tu peux venir ?". la première fois j'étais trop abasourdie pour réagir, mais bordel réussir à me faire ça une deuxième fois, faut le faire exprès non ? Clairement je pense qu'elle voulait voir si j'allais oser lui répondre "OK, appelle une dépanneuse, à plus tard", ce que je n'ai pas fait... Et des plans de ce genre elle en invente à chaque fois, toujours des trucs où elle sait qu'elle me fait chier et où je pense que ça l'amuse de me voir ronger mon frein et me plier à ses aberrations. A savoir aussi que ma mère est la spécialiste pour bouder et mettre une ambiance d'enfer, donc j'ai tendance à la manier avec précaution, juste pour éviter d'avoir une emmerdeuse sous mon toit pendant deux jours, qui, si elle voit que je la laisse bouder voire que je fais moi aussi la gueule, va rapidement se mettre à pleurer, faire la Caliméro, voire du chantage au suicide (vécu x fois), enfin ça part loin quoi. Elle veut avoir le dernier mot et que ça aille dans son sens. Une vraie gamine, et j'avoue que depuis que je suis moi-même maman, ça passe mais alors plus du tout, et je crois qu'elle commence à intégrer. Elle va pas changer, j'ai aucun espoir là-dessus, mais moi je laisse plus passer et je me fiche des conséquences. Elle pourrait me faire la gueule pendant six mois, ça me dérange pas du tout, et je pense qu'elle l'a compris donc quand je gueule, elle la ramène plus trop derrière car c'est elle qui a beaucoup à perdre, pas moi.
edit : hum, désolée pour le pavé, je suis bavarde ce soir...