neonetmath J'ai eu une première expérience de la maternité assez noire et catastrophique, une sacrée matrescence, une bonne dépression...
Probablement un regret maternel aussi dont je ne suis pas tout à fait sortie encore.
Et pourtant j'ai fini par vouloir un 2e enfant, même si objectivement je me disais et on me disait "si en avoir un c'est déjà si dur pour toi, pourquoi s'acharner avec un 2e ?!"
Je voulais absolument 3 ans d'écart parce que pour moi c'était l'âge idéal pour qu'ils jouent ensemble pendant toute leur enfance. Bon, on a galéré à avoir ce 2e enfant (je ne souhaite pas/plus rentrer dans les détails) et finalement ils ont 4 ans et 4 mois d'écart : c'est comme ça, on verra bien comment ils grandiront. Actuellement je trouve la différence d'âge top, car ma grande est plus mature et autonome, c'est probablement plus facile pour elle que quand elle avait 3 ans. Surtout qu'il faut aussi (je trouve) compter toute la grossesse où on est moins disponible, que ce soit physiquement ou mentalement - en tout cas moi j'ai parfois eu du mal à être patiente avec elle, et encore une fois, eureusement qu'elle avait 3 ans et pas 2 ans...
Avec le peu de recul que j'ai (mon 2e a 8 mois) je ne regrette pas du tout, j'ai pu revivre une grossesse et les premiers mois d'un nourrisson de manière plus posée et en en profitant vraiment, j'ai réparé quelque chose de mon histoire.
Le passage de 1 à 2 s'est fait plutôt naturellement. J'étais déjà devenue maman, mon statut n'a pas changé. Je trouve ça fatiguant, épuisant parfois, mais je ne suis plus jamais au bout de mes ressources alors que ça m'arrivait très très souvent au début de ma maternité. Je comprends enfin les conseils "aller souffler un coup 5min" quand on est dans le dur, ça me suffit enfin pour me requinquer suffisamment pour encaisser jusqu'au soir. Avant, le moindre évènement pouvait m'être insupportable, au sens non-supportable, j'avais l'impression de me détruire un peu plus chaque jour.
Les premiers mois j'ai été très focus sur le bébé et j'avais du mal à supporter la grande, et je culpabilisais beaucoup. Le papa a fait tampon et s'est plus investi auprès de l'aînée que du bébé. Maintenant qu'il grandit (et que je n'allaite plus) je retrouve un équilibre et du plaisir à m'occuper de l'un ou de l'autre. Évidemment je regrette de ne pas pouvoir donner autant au 2e que je n'ai donné à la 1ere au même âge : il n'est pas tout seul, la grande prend de la place, parle beaucoup, a ses activités extrascolaires... Mais il semble heureux d'avoir de l'animation permanente, et elle adore s'occuper de lui. Elle a très hâte de pouvoir vraiment jouer avec lui (pour l'instant il ne l'écoute pas du tout ahahah).
On s'arrête à deux, l'usine est fermée du côté de mon mari

mais voilà autant je peux encore regretter d'avoir décidé de devenir maman, autant je ne regrette pas du tout d'en avoir eu un deuxième. Et j'aime mes deux enfants autant l'un que l'autre, pas de la même façon, ils sont uniques et je les aime follement.