Ce n'est pas le fait de travailler un cheval tôt qui l'abîme, mais la charge de travail qu'on lui fait supporter à un âge précoce qui a cet effet.
Pour exemple, et même si je ne l'applique pas à la maison.
Un ami fait promener ses poulains aux fesses de la jument dés 1 semaine de vie, au rythme du poulain, de ses siestes, et des retours au milkbar de maman. A 18 mois le poulain a la selle, est bridé, et a le cavalier sur le dos quelques secondes. A 2 ans, le poulain part en balade en main, le cavalier monte dessus et au pas 2-3 minutes, on redescend, on remarche en main, on remonte et pas 2-3 minutes, on redescend et retour à la maison, le tout en 30-40 minutes. A 3 ans le cheval a déjà trotté et galopé avec un cavalier, mais n'a jamais été monté plus de quelques minutes.
A 4 ans, il précise le dressage, et commence à travailler réellement à 5 ans.
Un étalon né chez lui et arrivé à la maison à 2 ans et demie, il en a 6 maintenant
Et voilà un étalon arabe de 18 ans (père du précédent), qu'il a acheté au sevrage, avec lequel il chasse et patrouille (ONC).

Le cheval est tout sauf usé, il se déplace sans la moindre gêne, et a encore l’œil alerte.
Pour moi ce n'est pas foncièrement le fait de débourrer un cheval tôt qui présente un risque, c'est le fait d'oublier son âge et de demander trop, trop vite (ou mal), sans adéquation avec le développement physique et mental du poulain.