Je passe donc chaque soir (comme d'habitude) voir V. et je scrute son état général. Elle se porte comme un charme, dévore son foin et garde l'oeil vif. Ca me semble juste impossible qu'elle soit malade. Mais je ne me réjouis pas, avec mon expérience professionnelle je sais très bien que les apparences sont parfois trompeuses.
Vendredi, samedi, dimanche, lundi, mardi.... toujours pas de résultat d'analyse !! Mais qu'est ce qu'ils foutent au labo bordel ?! En fait le véto m'explique que plus on tarde à trouver quelque chose, plus on a de chance de ne rien trouver.
Et d'ailleurs, ils ne trouveront rien.
Je peux vous dire que depuis cet évènement V. a eu son rappel de vaccin rhino et que je ne compte pas louper les prochains. Cette maladie de plus en plus répandue me fait peur, puisqu'il existe un vaccin efficace pourquoi en priver ma jument ? Avant j'aurais répondu « pour des raisons financières », aujourd'hui au point où j'en suis un vaccin de plus ou de moins...
Ca fait deux semaines que V. est revenue de la clinique. Le vétérinaire a enlevé son pansement il y a quelques jours, la plaie est belle. Sa jambe est très engorgée mais c'est plutôt logique après être restée plus d'un mois au box.
Il est temps que ma jument attaque sa rééducation. Au programme, 4 semaines de marche au pas quotidienne. On commencera par des sessions de 5 minutes et on augmentera progressivement jusqu'à 30 minutes.
Je me réjouis d'offrir une sortie à V. car j'ai enfin l'impression de faire quelque chose avec elle. Pour le moment nos contacts se résument à un pansage quotidien et un lot de soins sur son postérieur. En même temps j'appréhende cette première sortie, je crains que V. pète un plomb tout simplement. Je n'ai qu'un champ pour la faire marcher, si je l'échappe c'est la cata. Encore une fois je lui fais prendre des calmants pour avoir un coup de pouce. Je décide aussi de la sortir avec un filet, la longe passée dans le mors. C'est très dur comme système, je déteste, mais tanpis je préfère assurer le coup. V. n'a pas encore appris à céder à la pression, la sortir en licol serait une aberration.
En fin de compte la « promenade » se déroule au mieux. A peine un écart, elle est shootée et semble plutôt indifférente à ce qui l'entoure. Les 5 minutes passent vite, je la remets au box. Les deux semaines suivantes je vais enchaîner exactement de la même façon. Bien sûr, je continue en parallèle l'application de produits divers localement et la pose de bandes de repos. Je rentre tard chez moi les jours où je travaille. Mais ça en vaut la peine, j'escompte qu'elle récupère bien vite après cette période contraignante.
A suivre, nous sommes le 9 juillet