Puisque le sujet Paul et Mick remonte…. J’en profite pour les saluer
Citation :
Nous aimons monter notre cheval, mais lui, est-ce qu'il aime ça ?
Bonne question…
ça dépend... mais ça dépasse
Citation :
Quel propriétaire respectueux de son cheval ne s'est-il pas déjà posé la question ?
Quel propriétaire respectueux de son cheval
ne s’est pas déjà posé la question ?
Citation :
Mettons-nous un moment à sa place et la réponse qui nous semble évidente serait "NON", pourquoi en serait-il autrement pour le cheval ?
Même si la réponse peut effectivement sembler évidente, il est toujours délicat de parler en son nom concernant des activités ou des situations apprises.
Citation :
Vous allez me dire, nous-même, nous travaillons pour pouvoir manger.
Non, je ne dirais pas cela.
Citation :
Oui, mais le cheval à l'état sauvage travaille déjà pour trouver sa nourriture, boire ou se reproduire, l'exploitons-nous alors comme un esclave ?
Le cheval ne travaille pas pour trouver sa nourriture, boire ou se reproduire. Il vit, c’est tout. Se nourrir est la seconde activité la plus chronophage dans sa vie après celle de… respirer ! Il n’y pense probablement que lorsqu’il est empêché de le faire. Ca ne lui demande aucun effort en soi de boire ou manger. Contrairement à un animal qui doit chasser pour se nourrir.
P
Citation :
ersonne n'aime rester enfermé dans un petit espace trop longtemps. Le cheval mérite-t-il de l'être toute une journée et ne sortir que pour travailler ?
Il existe aussi des chevaux qui vivent au pré, libre, avec d’autres chevaux... naaaaaaaan !
Siiiiiiiiiiiiiii
.
Des chevaux qui ont accès à un espace de liberté la moitié de la journée, avec ou sans copain. Même si cela reste encore insatisfaisant par rapport à une vie de liberté H24, c’est bien plus satisfaisant que le box H23 qui est intolérable et ne concerne pas tous les chevaux montés.
Citation :
Qu'à-t-il fait pour mériter cette vie ? Cela ne choque personne.
Si ça choque énormément de monde, il suffit de lire les forums, de parler avec les gens autour de soi, d'ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure au delà de seulement ce qui nous heurte.
Citation :
Ce n'est pas déjà assez de l'obliger à faire des choses qu'il ne veut pas faire ?
On peut aussi obtenir sa collaboration en lui proposant les choses non désagréables avec des contreparties agréables, en utilisant des méthodes d’apprentissage non coercitive. Cette collaboration opportuniste inter et intra-espèce est bien connue des scientifiques spécialistes de la question. Voir par exemple les travaux de Jean-Pierre DIGARD. La relation à l’animal n’est pas obligatoirement un esclavage si on accepte de l’écouter autant qu’on exige de lui qu’il nous écoute.
Citation :
Comment pourrait-il se rebeller avec un bout de ferraille dans la bouche ou un morceau de cuir sur le nez ? De toute façon, s'il a le malheur d'essayer, la prochaine fois, ce sera pire.
Il le peut. Mais ce n’est pas dans sa nature. Ils sont rares les chevaux qui pètent les plombs au point de s’attaquer frontalement à leur bourreau. Heureusement, il existe des gens qui ne sont pas dans la violence quant à s’adressent à leurs chevaux.
Citation :
Certains chevaux sont très appliqués dans leur travail, bien sûr, car s'il ne comprend pas ce qu'on essaie de lui demander, il aura droit au harnachement complet la fois d'après.
Non, ces chevaux-là sont soumis, contraints, leurs utilisateurs n’ont aucune pédagogie ni aucun respect du vivant. La relation n’est pas le cœur de leur activité avec le cheval. Tout le monde n’agit pas ainsi et réduire l’interaction homme/cheval dans le cadre de l’équitation à ce rapport barbare montre juste une grande méconnaissance de la chose ou de la malhonnêteté intellectuelle.
Citation :
"Il y a des chevaux qui finissent par aimer leur travail".
En effet, Ce n'est pas rare de voir un cheval continuer sa course quand son cavalier est tombé. Esprit de compétition ou conditionnement ?
Fuite, imitation, conditionnement. En aucun cas ce genre de situation n’illustre l’intérêt du cheval pour ce qu’on lui demande.
Citation :
Il ne faut pas le prendre pour un demeuré, il sait faire la différence entre la course en balade avec les copains et la "course-travail", cavalier ou pas sur le dos, il s'est fait tellement taper sur les doigts pour gagner cette course, qu'il ne prendra jamais le risque de s'arrêter.
Ah donc, on parle du monde des chevaux de course qui ne s’illustre effectivement pas particulièrement par sa déontologie, tout comme celui des compétitions, du cirque et du spectacle pour ne citer que ceux là. Mais dès qu’il y a un enjeu économique, on sait que l’humain perd facilement les pédales, que ce soit sa propre espèce ou d’autres qui trinquent d’ailleurs.
Prendre les extrêmes pour porter une condamnation sur tous ne reflète pas une grande objectivité et décrédibilise le propos. Ce n’est pas ainsi qu’on fait avancer une cause.
Citation :
D'autres diront que l'humain doit agir comme le dominant, donc il acceptera tout de l'homme, par la force ou non.
Reprenons la définition du terme dominant en langage cheval :
Un dominant qu'est-ce que c'est ? Son rôle premier et le plus important de tous, c'est de PROTEGER son troupeau, le protéger de la faim, de la soif, de la peur, c'est celui que les autres respectent parce que loin de lui, ils sont vulnérables.
NON Absolument faux. Le dominant à un accès prioritaire sur les ressources qu’il convoite. Sa devise est « moi d’abord, pousse toi que je m’y mette ». Il serait utile d’étudier l’éthologie équine avant de venir donner des leçons de respect aux autres.
Citation :
MAIS, c'est aussi celui qui écoute : qui dit protéger de la faim, dit aussi ne pas être borné, un chef doit savoir écouter le besoin des autres, savoir délégué.
Dominant et chef sont 2 statuts bien distincts en éthologie. La notion de chef (qui donne des ordres aux autres pour leur faire exécuter des tâches, donc déléguer) n’existe pas dans chez les chevaux. Aucun cheval ne dira à un autre d’aller trouver un point d’eau pour le groupe. A part une marmotte avec un papier d'alu, éventuellement
Citation :
Ainsi, il n'est pas rare de voir un leader suivre un dominé parce que ce dominé a trouvé exactement la nourriture qu'il fallait pour le groupe.
Non, c’est l’inverse. Le leader a des initiatives, de bonnes intuitions. Le dominé non leader le guettera à cause de cela et le suivra pour récupérer le fruit de la quête du leader. Sauf si le leader est aussi le dominé du groupe. Alors il sera toujours le premier a trouver de bons plans et à se servir avant les autres.
Le collectif se complète mais en aucun cas un individu ne travaille consciemment pour le groupe. Il s’agit de collaboration opportunistes et intéressées, avec une équité de fait dans les plus-values. Chaque compétence de chaque individu profite aux autres indirectement, c’est ainsi qu’un groupe se forme avec ses dominés, ses dominants, ses leaders. Un équilibre.
Citation :
C'est comme pour nous les humains, si un chef de groupe n'écoute pas les besoins de chacun de ses membres, le groupe est voué à l'échec.
L’organisation hiérarchique humaine n’est pas comparable avec celle des chevaux. Parce que justement le statut de chef existe chez l’humain et pas chez le cheval. Parce que le cheval herbivore n’a absolument pas les mêmes enjeux de survie que l’humain. Et pour plein d’autres raisons qu’il serait trop long de lister…Il suffit d’étudier avec sérieux et objectivité l’éthologie humaine et l’éthologie équine pour se rendre à l’évidence.
Citation :
Qui d'autre que les membres peut effectivement savoir ce dont le groupe a besoin ? Chacun est indispensable au groupe par la contribution qu'il apporte.
Qui d’autre ? la nature. L’innée et l’acquis. Le besoin d’avoir une figure emblématique responsable de tout et de son contraire, un messie, un guide, …c’est hyper judéo-chrétien comme schéma de pensée. Anthropomorphique à mort.
Citation :
Certes, pour s'imposer en tant que leader, le cheval doit parfois utiliser la force.
Non. Revoir la définition de leader. De plus l’organisation du groupe ne se fonde pas sur la force mais sur la démonstration de son assurance personnelle. C’est tout dans le bluff. Tant qu’un cheval donne le change il sera dominant. Un shetland peut mener un trait breton à la baguette sans problème. Il ne manquerait plus que le coup de la « vieille jument chef du groupe » et le tableau des clichés de cet article serait remplit !
Citation :
Monté, le cheval est "dominé" par la force et les artifices que nous employons, mais ensuite, peut-il s'exprimer comme membre à part entière d'un groupe ? Qu'apporte-t-il dans le groupe qu'il forme avec l'homme ? Se sent-il plutôt membre ou esclave ? Considère-t-il son cavalier comme leader dans SA définition du terme ?
Vu tout ce qui précède, les définitions de dominé et leader n’étant pas maitrisées, l’opportunisme collaboratif nié, les capacités cognitives du cheval même pas abordées, l’équitation réduite à une séance de rodéo barbare… Que dire….
Citation :
Des questions que nous devons nous poser quand nous sommes sur son dos.
Non, avant de préférence….
Citation :
Le cheval n'est finalement pas si différent de nous, on parle de jambes et non de pattes, de bouche et non de gueule, il pense, il communique, il réfléchit, le cheval est bien un être vivant !
Je confirme : c'est un être vivant mais : il est différent. Fondamentalement. Les appellations de jambes, bouche, nez, etc… ont été attribués il y a des siècles pour lui rendre hommage et le distinguer des autres animaux domestiques aux yeux des humains qui estimaient ainsi l’honorer…. Comme si le « comparer » à l’humain était un compliment… C’est discutable.
Oui, il est sensible, intelligent, il a ses propres raisonnements, ses propres aspirations, un cerveau quoi !
Citation :
Alors lâchons-lui la bride un peu, laissons-le parfois décider du chemin, apprenons à l'écouter, laissons-le avoir peur puis le rassurer comme le ferait son leader.
Revoilà le « leader » imaginaire qui autorise ou non…
L’équitation respectueuse, la pédagogie par la collaboration laisse le cheval s’exprimer et l’y encourage.
Citation :
Il accepte tellement de nous mais nous, nous le connaissons si peu au final.
C’est surtout l’auteur de cet article que le connait mal. Article puéril à mon goût, à côté de la cible.
Citation :
Apprenons à mieux l'écouter, la confiance mutuelle se gagne, elle ne se prend pas.
Ah ben au moins on finit sur un truc juste. Il était temps.
En conclusion :
L’attaque frontale, la condamnation aveugle, la caricature, la culpabilisation, sans arguments crédibles ou vérifiés, sans pédagogie ni recherche de dialogue, va à l’encontre des causes que l’on pense défendre.
Cela fait rire les réfractaires, heurte ceux qui ont déjà pris conscience des choses et ont de bonnes pratiques, et n’instruit pas les ignorants.
Pour d'autres :
Quand à croire que sans équitation, le cheval n’existerait plus, c’est juste prétentieux. Des chevaux se débrouillant sans les hommes, on en trouve sur les 5 continents, qu’ils soient sauvages ou marrons.
Des grands herbivores sauvages, il y en a aussi sur les 5 continents. J’en croise toutes les semaines sur la route en rentrant chez moi. Si l’humain arrête de leur plomber les fesses pour se distraire ou récupérer des territoires pour l’agriculture ou la construction lorsque les populations diminuent dangereusement ( ce qui n’est pas le cas pour ceux qui me saluent le long de la route !) il n’y aucune raison pour que le cheval soit condamné plus qu’un bouquetin, un chevreuil ou un sanglier (qui n’est pas un herbivore mais tout le monde le sait
, mais comme il est gros et sauvage et vit très bien sans nous, ça m’allait bien comme exemple !).
Et les vrais amoureux des chevaux continueraient à en avoir pour le plaisir des yeux et de leur bonne compagnie. Comme les chiens et les chats qui ne servent plus à grand-chose d’autres …
Mais faut-il vraiment servir à quelque chose pour être aimer et respecter ?
Ce sera la question suivante, je ramasse les copies dans 2 heures