flagrance
non, je ne suis pas partie sur une généralité.
Si tu es plus à l'aise avec le visuel, c'est un aspect personnel de ta communication avec les chevaux mais ça ne reflète pas forcément l'étendue des possibles. Sachant que le visuel n'est pas le sens privilégié des chevaux pour communiquer lorsqu'ils sont émetteurs.
L'attitude et la gestuelle en émetteur, la vue en récepteur. On est d'accord.
En selle, on développe une communication bien plus fine et surtout réciproque lorsqu'on se concentre sur une relation kinesthésique. C'est à cet instant qu'on touche le rêve du centaure, où on a le sentiment de n'avoir qu'à songer à une chose pour que le cheval l'exécute. ceci n'est pas une théorie, je pense que nombre de cavaliers ont parfois expérimenté cela, même si ce fut furtif. J'en suis.
L'image mentale influence notre corps et le cheval le ressent. Comme il est particulièrement réceptif a ce type d'information, il donne une réponse en conséquence.
Les expressions du faciès sont peu développées chez le cheval, en comparaison aux nôtres.
Hans observait plus que les visages mais effectivement, tu as raison, il avait appris à détecter par l'observation d'infimes modifications posturales ET aussi dans le timbre de la voix, donc grâce à son ouïe, le moment où l'humain qui égrainait les chiffres émettait le bon.
A cheval, pour peu que l'on soit extrêmement à l'écoute de ses sensations et que l'on se soit attaché à entrainer cela, on ressent la moindre crispation, modification d'équilibre, contraction musculaire, tension, relâchement... Tout. Ce qui permet d'anticiper la disponibilité mentale du cheval au même titre que sa disponibilité physique.
Fermer les yeux à cheval pour se concentrer sur son ressenti est une excellente école pour comprendre la locomotion de son cheval, en capter les particularités et donc l'influence de son mental sur son physique. A faire en carrière fermée ou en manège, lorsqu'on est seul, évidemment
Donc je ne partage pas ton avis, de part ma propre expérience : pour moi, on ressent bien plus de choses à cheval qu'à pied. Mais je ne nie aucunement qu'une observation minutieuse et une bonne connaissance des chevaux, et encore plus de son propre cheval, permet aussi de lire en lui comme dans un livre