Monter avec ou sans muserolle

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Diearb

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Monter avec ou sans muserolle
Posté le 02/08/2014 à 18h59

Bonjour CA,
J'aurai aimé avoir votre avis sur la question :
Quels sont les bienfaits de monter sans muserolle (ou pas) ?
Est-il conseillé en balade d'avoir une muserolle ou non?
Merci pour vos futures réponses

Diearb

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Posté le 03/08/2014 à 22h50

Superbe les photos

Mundial

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Posté le 04/08/2014 à 12h58

Merci pour vos compliments car, en effet, les photos sont celles du cheval que je travaille pour sa cavalière qui n'est autre que ma maman.

Pour répondre à la question relative à la bride, je dois commencer par une remarque concernant ce selle-français en particulier. Son dressage a été mené entièrement en filet Baucher (la photo du piaffer!) car sa conformation de bouche fait qu'il est mal à l'aise avec un filet normal et un mors de bride. En amazone, je monte sur le seul mors de bride et le filet posé en quelque sorte en décoration (il peut servir très ponctuellement pour lui expliquer une demande d'incurvartion coté hors jambe!) est un filet ancien d'une minceur extrême, ce qui permet à ce cheval de loger les deux mors dans sa bouche sans inconfort. J'ai expliqué plus haut les raisons pour lesquelles en amazone, j'utilise la tenue de rêne à une seule main et sur le seul mors de bride.

Je dois aller déjeuner et je vous explique après ce que je pense de l'usage de la bride dans le dressage normal d'un cheval!

Mundial

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Posté le 04/08/2014 à 14h45

Je continue. J'avoue m'être souvent posée la question de savoir si le fait de mettre deux mors dans leur bouche ne créait pas un inconfort pour les chevaux. Je pense qu'ils sont plus à l'aise avec un mors, ou même sans!

Toutefois, ce point de vue ne doit pas, me semble-t-il, faire oublier que l'emploi de ces deux embouchures, aux finalités différentes, constitue une aide précieuse dans le dressage des chevaux, à la condition que la main qui les utilise, le fasse dans un respect absolu de la bouche du cheval.

Le filet parce qu'il agit sur la commissure des lèvres est, en principe, moins puissant, donc potentiellement moins douloureux qui la bride qui agit sur les barres.

Toutefois, il ne faut pas négliger qu'un filet notamment avec une simple brisure, conjugué avec une muserolle un peu serrée, peut, lorsque le cavalier tire sur les rênes ou met trop de "contact", appuyer sur la voute du palais, ce qui est douloureux pour le cheval. Ceci, au passage, explique que certains cavaliers ne sachant pas utiliser correctement leur dos et leurs jambes ou n'ayant pas pris la peine de préparer leurs chevaux à se mettre en place par des exercices adaptés, soient tenus d'utiliser une muserolle pour avoir des chevaux en place.

Le mors de bride parce qu'il appuie sur une partie sensible de la machoire avec qui plus est un effet de levier grâce à la gourmette a un effet puissant de part la douleur qu'il peut entraîner lorsqu'il n'est pas utilisé par une main savante. Là encore, il faut éviter de jeter le bébé avec l'eau de bain car, bien utilisé, la bride est un fabuleux instrument de communication avec le cheval car elle apure les aides du rassembler. L'utilisation du double mors permet de disposer d'un subtil clavier de communication avec le cheval. Tout le monde connait ou devrait connaitre, au moins en théorie, l'effet releveur du filet et l'effet abaisseur de la bride. Le filet est aussi un meilleur outil d'incurvation. Se priver de toutes les subtilités du double mors serait dommage dans la perspective d'un dressage mené jusqu'à la haute école. Néanmoins, comme cela fut le cas avec le selle-français ci-dessus et un de ses cousins PS, j'ai choisi de le faire car ils étaient vraiment plus en l'aise en bridon simple. J'ai en revanche utilisé la bride pour franchir le dressaged 'autres chevaux et notamment mon anglo que j'ai remonté en filet à la fin de sa vie car, entre ses 20 et ses 25 ans, nous sommes restés sur ses acquis.

L'usage de la bride soulève cependant une question: à partir de quand l'utiliser sans le faire au détriment du confort du cheval? Je répond seulement pour le cavalier car je suis déjà assez bavarde. Il me semble que son usage devrait être réservé aux cavaliers ayant un liant suffisant pour ne pas faire de faute de main en filet. En outre, quasi-immédiatement, le cavalier devra être en mesure, les yeux fermés, de deviner, en mouvement, si la rêne qu'il utilise est la rêne de bride ou celle de filet avec elles n'entraînent pas les mêmes sensations. Il faut aussi très vite s'efforcer d'avoir une dextérité suffisante pour pouvoir, sans retoucher à ses rênes, jouer sur le filet ou sur la bride. Cela se fait en fermant et en ouvrant les doigts, très rapidement et en essayant d'être subtil dans ses actions.

Je trouve que trop souvent les cavaliers ne sont pas à même d'utiliser toutes les nuances la bride et il est alors possible de se demander s'il ne serait pas mieux pour leurs chevaux qu'ils se limitent à l'usage du filet.

Ceci pose aussi la question du "sans mors" que je connais moins bien. Je crois comme beaucoup de cavaliers de ma génération qu'il est possible de poser d'excellents codes sans mors et je sais, pour l'avoir essayer, qu'un cheval correctement mis avec un mors, peut fait les mêmes mouvements sans mors. J'ai simplement un doute sur la possibilité de dresser jusqu'à la haute-école des chevaux un peu compliqués sans l'aide d'un mors.

Par ailleurs, j'avoue que je suis ravie de voir des débutants et de jeunes cavaliers monter sans mors, le temps d'acquérir de l'assiette et du liant. J'ai le sentiment, sous réserve et cela doit prendre du temps que la cavalerie de club soit bien préparée, que cela pourrait préserver la bouche des chevaux de club qui le méritent bien.

J'espère avoir répondu à la question posée.

Djebeldesierra

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Posté le 04/08/2014 à 16h43

Mundial j'adore TOUT ce que tu dis, on a vraiment la même vision de l'équitation

Bymathilde

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Posté le 04/08/2014 à 18h42


mundial a écrit le 04/08/2014 à 14h45:
Je continue. J'avoue m'être souvent posée la question de savoir si le fait de mettre deux mors dans leur bouche ne créait pas un inconfort pour les chevaux. Je pense qu'ils sont plus à l'aise avec un mors, ou même sans!

Toutefois, ce point de vue ne doit pas, me semble-t-il, faire oublier que l'emploi de ces deux embouchures, aux finalités différentes, constitue une aide précieuse dans le dressage des chevaux, à la condition que la main qui les utilise, le fasse dans un respect absolu de la bouche du cheval.

Le filet parce qu'il agit sur la commissure des lèvres est, en principe, moins puissant, donc potentiellement moins douloureux qui la bride qui agit sur les barres.

Toutefois, il ne faut pas négliger qu'un filet notamment avec une simple brisure, conjugué avec une muserolle un peu serrée, peut, lorsque le cavalier tire sur les rênes ou met trop de "contact", appuyer sur la voute du palais, ce qui est douloureux pour le cheval. Ceci, au passage, explique que certains cavaliers ne sachant pas utiliser correctement leur dos et leurs jambes ou n'ayant pas pris la peine de préparer leurs chevaux à se mettre en place par des exercices adaptés, soient tenus d'utiliser une muserolle pour avoir des chevaux en place.

Le mors de bride parce qu'il appuie sur une partie sensible de la machoire avec qui plus est un effet de levier grâce à la gourmette a un effet puissant de part la douleur qu'il peut entraîner lorsqu'il n'est pas utilisé par une main savante. Là encore, il faut éviter de jeter le bébé avec l'eau de bain car, bien utilisé, la bride est un fabuleux instrument de communication avec le cheval car elle apure les aides du rassembler. L'utilisation du double mors permet de disposer d'un subtil clavier de communication avec le cheval. Tout le monde connait ou devrait connaitre, au moins en théorie, l'effet releveur du filet et l'effet abaisseur de la bride. Le filet est aussi un meilleur outil d'incurvation. Se priver de toutes les subtilités du double mors serait dommage dans la perspective d'un dressage mené jusqu'à la haute école. Néanmoins, comme cela fut le cas avec le selle-français ci-dessus et un de ses cousins PS, j'ai choisi de le faire car ils étaient vraiment plus en l'aise en bridon simple. J'ai en revanche utilisé la bride pour franchir le dressaged 'autres chevaux et notamment mon anglo que j'ai remonté en filet à la fin de sa vie car, entre ses 20 et ses 25 ans, nous sommes restés sur ses acquis.

L'usage de la bride soulève cependant une question: à partir de quand l'utiliser sans le faire au détriment du confort du cheval? Je répond seulement pour le cavalier car je suis déjà assez bavarde. Il me semble que son usage devrait être réservé aux cavaliers ayant un liant suffisant pour ne pas faire de faute de main en filet. En outre, quasi-immédiatement, le cavalier devra être en mesure, les yeux fermés, de deviner, en mouvement, si la rêne qu'il utilise est la rêne de bride ou celle de filet avec elles n'entraînent pas les mêmes sensations. Il faut aussi très vite s'efforcer d'avoir une dextérité suffisante pour pouvoir, sans retoucher à ses rênes, jouer sur le filet ou sur la bride. Cela se fait en fermant et en ouvrant les doigts, très rapidement et en essayant d'être subtil dans ses actions.

Je trouve que trop souvent les cavaliers ne sont pas à même d'utiliser toutes les nuances la bride et il est alors possible de se demander s'il ne serait pas mieux pour leurs chevaux qu'ils se limitent à l'usage du filet.

Ceci pose aussi la question du "sans mors" que je connais moins bien. Je crois comme beaucoup de cavaliers de ma génération qu'il est possible de poser d'excellents codes sans mors et je sais, pour l'avoir essayer, qu'un cheval correctement mis avec un mors, peut fait les mêmes mouvements sans mors. J'ai simplement un doute sur la possibilité de dresser jusqu'à la haute-école des chevaux un peu compliqués sans l'aide d'un mors.

Par ailleurs, j'avoue que je suis ravie de voir des débutants et de jeunes cavaliers monter sans mors, le temps d'acquérir de l'assiette et du liant. J'ai le sentiment, sous réserve et cela doit prendre du temps que la cavalerie de club soit bien préparée, que cela pourrait préserver la bouche des chevaux de club qui le méritent bien.

J'espère avoir répondu à la question posée.



j'ai pleuré de rage à la première page vis à vis des interventions juste de certaines ..... (evidemment que votre cheval cède avec une muserolle ajustée voir serrée puisqu'il a MAL !!!)

et j'ai pleuré de bonheur suite à ton intervention

merci bien :) :)

bon moi je vais etre plus courte: je propose aux "septiques" d'aller lire PHILIPPE KARL

Jumper91

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Posté le 05/08/2014 à 11h03

Merci beaucoup Mundial pour ton explication

C'est vraiment interessant de connaitre ton point de vue et ton idee sur la question

Et te voir repondre sans aucune agressivité etc c'est top et c'est pas toujours le cas

J'aime quand le forum est comme ca , pouvoir discuter sans que ca parte en gueguerre

Encore merci :)

Frison78

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Posté le 05/08/2014 à 11h50


jumper91 a écrit le 03/08/2014 à 18h44:


tu n'as pas de muserolle mais si on suit ton raisonnement de monte en finesse (qui est très bien soit dit en passant, je ne critique pas cela) , ne devrait on pas te voir en mors simple sur les photos ?




la plupart des cavaliers qui prônent le sans muserolle ou sans noseband sont les 1ers à utiliser des mors particulièrement durs
c'est sûr qu'avec un oursin dans la bouche, le cheval bronche moins
surtout que le choix d'une embouchure et d'une muserolle se fait en fonction du niveau du cheval, du cavalier et donc du couple qu'ils forment.
Conseiller l'usage de tel ou tel matériel sans connaître l'équitation d'un cavalier et le niveau du couple c'est comme si un médecin faisait un diagnostique et conseillait un traitement médical par téléphone: du grand n'importe quoi.
si je peux me permettre de mettre le lien d'un article qui parle de ce "phénomène"...
http://idealequitation.over-blog.com/pages/la-muserolle-8952024.html

On voit aussi le sans cravache arriver....Bientôt il ne faudra plus mettre de sangle à sa selle ce sera qualifié comme de la torture.
Je crois surtout qu'il y a des dérives du mauvais usage de pas mal d'outils de fait de la baisse de niveau des cavaliers, de la baisse de niveau de l'enseignement de l'usage de ces outils.

Punctumproximum

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Posté le 05/08/2014 à 12h03


frison78 a écrit le 05/08/2014 à 11h50:



la plupart des cavaliers qui prônent le sans muserolle ou sans noseband sont les 1ers à utiliser des mors particulièrement durs
c'est sûr qu'avec un oursin dans la bouche, le cheval bronche moins
surtout que le choix d'une embouchure et d'une muserolle se fait en fonction du niveau du cheval, du cavalier et donc du couple qu'ils forment.
Conseiller l'usage de tel ou tel matériel sans connaître l'équitation d'un cavalier et le niveau du couple c'est comme si un médecin faisait un diagnostique et conseillait un traitement médical par téléphone: du grand n'importe quoi.
si je peux me permettre de mettre le lien d'un article qui parle de ce "phénomène"...
http://idealequitation.over-blog.com/pages/la-muserolle-8952024.html

On voit aussi le sans cravache arriver....Bientôt il ne faudra plus mettre de sangle à sa selle ce sera qualifié comme de la torture.
Je crois surtout qu'il y a des dérives du mauvais usage de pas mal d'outils de fait de la baisse de niveau des cavaliers, de la baisse de niveau de l'enseignement de l'usage de ces outils.


Euh oui mais c'est un chouilla des préjugés tout cela non ? Parce que vous qui mettent des muserolles, vos chevaux quand ils ne sont pas sages vous les foutez au barbecue le Dimanche soir ?

Parce ce que sans muserolle on utilise des mors plus durs ? Je ne vois pas réellement le lien entre les deux ... ?

Puis c'est une question d'adaptation, avec beaucoup de travail je pense qu'on peut passer n'importe quel cheval sur le dressage sans enrênement, sans muserolle avec un mors simple. Pareil pour la cravache on peut éduquer sans en avoir besoin.
D'ailleurs dernières nouvelles cela s'appelle des aides artificielles et on peut s'en passer.

Ce n'est pas qu'une question de "souffrance", mais une question de revenir au plus simple à l'essentiel avec une équitation plus épurée. C'est une philosophie. Même si tu la juge bisounours, l'équitation doit évoluer et s'émanciper de l'équitation traditionnelle !

Mundial

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Posté le 05/08/2014 à 17h10

Les grands maîtres de Xénophon à Nuno Oliveira, en passant par la Guérinière et Baucher, ont, tous, à la fin de leur vie équestre conseillé la douceur et la patience avec les chevaux. L'équitation de tradition, si l'on s'en tient, à la lecture des grands auteurs et notamment de leurs derniers écrits, est respectueuse des chevaux. Il est seulement regrettable que ceux qui prétendent la mettre en oeuvre n'en respectent pas toujours l'esprit.

Pour en revenir à la muserolle, j'ai lu avec attention la publication en lien. Il est exact que l'usage du bridon est récent et que son emploi a conduit à une utilisation accrue des muserolles. Cependant, un fait est passé sous silence, pourtant il est important. L'auteur oublie de dire ou n'a pas voulu dire que l'emploi d'une muserolle ajustée a pour effet de rendre le mors de filet à simple brisure aussi douloureux lors d'une action de main sans finesse qu'un mors droit. Certes, la douleur est différente car il n'agit pas sur les barres, mais sur la voute du palais, mais ni l'une, ni l'autre ne sont agréables pour le cheval.

Quant au raccourci qui consiste à dire que ceux qui, généralement par réaction aux abus trop fréquents de la muserolles, choisissent, comme moi de s'en passer ou d'avoir des muserolles purement décoratives, compensent par des mors durs, cela me fait vraiment sourire car, le selle-français que j'ai mis en photo a été dressé en mors de filet et je suis loin d'être la seule dans ce cas. Nous sommes beaucoup parmi les partisans de l'équitation de légèreté à faire ainsi.

Quant aux réflexions sur le monde des bisounours, je plaide coupable, je me bats pour que mon écurie soit pour les chevaux un monde de bisounours. La cravache ne doit pas être utilisée comme moyen de correction, sauf cas très très exceptionnel, comme une morsure ou un cheval qui en botte un autre. Même dans ce cas, cela doit être fait avec retenue et modération. Une amie de passage à Montpellier me rappelait encore tout à l'heure que lorsqu'il y a quelques années, elle a mis son cheval en pension chez nous, elle avait très vite compris qu'il y avait un interdit : mettre deux coups de cravache d'énervement à son cheval! Pour autant, je ne préconise pas l'abandon systèmatique de la cravache. Elle est une aide précieuse pour renforcer gentiment l'action d'une jambe isolée, pour rappeler au cheval que l'on rentre dans le rassembler ou pour déclencher une jambette, mais elle ne doit pas faire mal. Son rôle est, à mes yeux, indicatif.

Quant à la sangle, là-encore, j'avoue sangler de moins en moins lorsque je travaille en carrière des chevaux mis car, je crois que le cheval comme le cavalier doit pouvoir respirer confortablement pour travailler dans la relaxation. Tout est une question de degré. Si je dois partir en extérieur, je resangle généralement d'un trou et avec les jeunes chevaux, je suis contraite d'opter pour un sanglage classique car entre deux mots, il faut choisir le moindre. Il me semble aussi que le jeune cheval n'a pas besoin d'autant de confort dans ses côtes qu'un cheval auquel est demandé des mouvements compliqués. Parallèlement, je fais très attention à l'adéquation des selles à la morphologie du cheval.

Je pense très sincèrement qu'il est essentiel que chaque cheval ait confiance dans son cavalier. Le cheval doit prendre un certain plaisir à travailler et pour cela, il doit pouvoir exécuter les exercices dans un sentiment de confort physique et psychique. Bref, je n'en ai pas honte, je souhaite des chevaux heureux et je m'emploi à ce que mes chevaux le soient dans la mesure du confort matériel que je peux leur procurer.

Frison78

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Posté le 05/08/2014 à 18h10

C'est aussi un raccourci de dire que ceux qui utilisent des muserolles ne se soucient pas du confort du cheval, et n'ont pas une équitation légère et respectueuse.

Il y a un tas de cavaliers qui utilisent que des mors doux du débourrage jusqu'au dressage de haute école y compris avec muserolle tout en étant soucieux de la santé morale et physique du cheval, heureusement.





Djebeldesierra

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Posté le 05/08/2014 à 19h38


frison78 a écrit le 05/08/2014 à 18h10:
C'est aussi un raccourci de dire que ceux qui utilisent des muserolles ne se soucient pas du confort du cheval, et n'ont pas une équitation légère et respectueuse.

Il y a un tas de cavaliers qui utilisent que des mors doux du débourrage jusqu'au dressage de haute école y compris avec muserolle tout en étant soucieux de la santé morale et physique du cheval, heureusement.



Ça n'est pas forcément un raccourci mais plutôt un calcul :

muserolle = bouche fermée sur le mors
action de main = pression sur la bouche du cheval à travers le mors
action de main + muserolle = pression sur bouche fermée et donc sur le palais = douleur !

Frison78

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Posté le 05/08/2014 à 21h02


djebeldesierra a écrit le 05/08/2014 à 19h38:


Ça n'est pas forcément un raccourci mais plutôt un calcul :

muserolle = bouche fermée sur le mors pas forcément
action de main = pression sur la bouche du cheval à travers le mors pas obligatoirement
action de main + muserolle = pression sur bouche fermée et donc sur le palais = douleur !pas du tout


l'équitation n'est pas une science exacte comme les mathématiques,
sans que ce soit le flou artistique non plus, il y a des logiques fonctionnelles bien sûr, mais les aspects morphologique et toutes les nuances possibles de l'effet des aides en font toute la complexité et rendent la finesse possible heureusement.

pour le coup, vous tentez de démontrer que l'équitation est figée et sans nuances.

au même titre qu'un traitement médical n'aura pas le même effet, les mêmes conséquences, les mêmes éventuels effets secondaire, la même efficacité chez tous les êtres vivants
du fait d'être pratiquée avec des êtres vivants (humains et chevaux) il y a en équitation, une adaptation aux aides et au matériel à la fois du côté du cheval et à la fois du côté du cavaliers, c'est au cavalier d'être assez compétent pour justement savoir si les adaptations sont néfastes ou non pour le cheval.
je dis bien néfaste ou non, et pas néfastes ou bénéfiques parce qu'aucun travail auprès de l'homme n'est bénéfique au cheval.
le cheval n'étant fait que pour brouter en aucun cas pour être monté, pour travailler, ou pour pratiquer un sport.
tout comme l'être humain n'est pas fait pour monter à cheval.

il n'y a pas 2 cavaliers qui ont la même sensibilité et le même rapport aux aides et au matériel, et il n'y a pas 2 chevaux faits exactement pareil,

donc non, en équitation 1 + 1 ne font pas forcément 2, c'est bien plus complexe que ça
c'est pour ça que ne jurer que par une méthode ou par l'usage d'un seul type de matériel ou d'absence de matériel sans la moindre faculté d'adaptation au cheval, est à mon sens tout le contraire du respect du cheval dans l'activité qu'on lui inflige tout du moins.

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Posté le 05/08/2014 à 21h21

Alors je n'ai pas lu tous les commentaires.

J'ai récupéré mon vieux d'un club, à la première visite du dentiste le verdict est tombé : bouche en état moyen avec de nombreuses cicatrices dues aux muserolles trop serrées. J'ai donc décidé de ne pas monter avec, même si je sais la régler. Et pour ce que nous faisons (c'est à dire pas grand chose ) ça nous conviens très bien. Faut dire aussi que ce n'est pas un grand agité du bocal non plus


(Mundial ... tes photos font juste ... réver !)

Mundial

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Posté le 06/08/2014 à 14h08


frison78 a écrit le 05/08/2014 à 18h10:
C'est aussi un raccourci de dire que ceux qui utilisent des muserolles ne se soucient pas du confort du cheval, et n'ont pas une équitation légère et respectueuse.

Il y a un tas de cavaliers qui utilisent que des mors doux du débourrage jusqu'au dressage de haute école y compris avec muserolle tout en étant soucieux de la santé morale et physique du cheval, heureusement.






Attention, je n'ai jamais dit cela, je me suis simplement insurgée contre 1°) Les cavaliers qui affirment qu'il est impossible de dresser à un bon niveau sans muserolle, 2°) le lien qui affirme que ceux qui dressent sans muserolle compensent par l'utilisation de mors dur.

Fort heureusement, il existe des cavaliers qui, pour aller vite ou parce qu'ils n'ont pas une assiette d'écuyer, utilisent raisonnablement, c'est dire sans trop la serrer, une muserolle pour mettre leurs chevaux en place. Ces cavaliers ne martyrisent pas leurs chevaux, loin de là, ils vont alors faire attention à trouver un mors et une muserolle adaptés à leurs attentes. Je connais des tas de cavaliers dans ce cas, leurs chevaux vont bien et peuvent bien vieillir car ils auront appris à utiliser prudemment cet outil. Cela ne me dérange pas; ce qui m'ulcère, en revanche, est de lire que la muserolle n'est pas source d'inconfort. Elle l'est, dès lors qu'elle n'est pas purement décorative, mais l'inconfort peut être léger et l'avantage pour le cavalier qui ne peut pas ou ne veut pas s'en passer, faute de temps ou de dos qui fonctionne, supérieur à l'inconfort généré (peu de cavaliers peuvent placer un cheval principalement par leur dos et leurs jambes, ce qui permet d'avoir une main très légère).

Bref, même si, par réaction aux muserolles trop serrées, j'ai choisi d'enlever les miennes, je ne dis pas que tous les cavaliers qui montent avec une muserolle sont des brutes, je souligne simplement qu'il s'agit d'un outil dont l'abus est douloureux pour le cheval et dont il est possible de se passer totalement lorsqu'on privilégie le dressage dans la légéreté.

Il existe aussi une voie médiane, celle d'une usage modéré, mais elle ne doit pas faire perdre de vue le fonctionnement de cet outil.

Opiummarie

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Posté le 06/08/2014 à 16h25

Moi je mets toujours une muserolle. Elle est ajustée correctement, ni trop serrée, ni trop lâche. Mon cheval sait toujours ouvrir la bouche s'il le veut mais pas comme un dinguo. Tout ça parce que je trouve ca moche sans muserolle et j'assume Et puis je ne vois pas en quoi une muserolle bien mise et ajustée est dérangeante, on peut dire pareil pour n'importe quel matos.
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