| klavel a écrit le 09/01/2015 à 20h34: |
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Oui, j'ai même passé 3 ans de lycée dans ces quartiers glauques, ai eu des copains dans ces quartiers...
Ces quartiers construit par et pour, dans les années 60, une main d'oeuvre à bas prix...
Et ces quartiers, je m'y sens bien humainement. Les gens y sont gentils: ça fait défaut à notre société.
Mais ce sont trop souvent des quartiers mis à l'écart des villes. |
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Ah non non non, je te demande si tu y as VÉCU.
Côtoyer ce n'est rien, tout le monde côtoie tout le monde aujourd'hui dans notre vie quotidienne.
Tu t'y sens bien humainement ? Mais tu ne supporterais pas d'y vivre constamment.
Je peux t'assurer, que vivre avec des gens, qui n'ont AUCUN respect des autres, qui estiment avoir TOUS les droits, qui ne travaillent pas et qui emmerdent profondement ceux qui travaillent en faisant du bordel TOUTES les nuits, qui font encore + de bordel quand les policiers arrivent, et les flics qui repartent sans rien faire car "
y a plus important que du tapage nocturne, c'est comme ça dans toute la ZUP madame", des gens qui te disent droit dans les yeux "
moi je vous baise votre race les français" quand tu demandes à tes voisins de baisser leur musique car tu aimerais dormir ou "
toi quand t'es devant moi tu baisses les yeux désormais" parce que je suis un jour sortie à mon palier en peignoir, les crachats, la puisse que la femme de ménage s’efforce de nettoyer tous les jours dans les couloirs de LEUR immeuble, là où leur famille et eux même vivent, c'est dégueulasse.
Les voitures brulées, fracassées GRATUITEMENT.
Bref, j'en ai tellement, et moi j'ai fuis tout ça, et ma maman a fuit cela aussi.
Pour ma maman travaillait, mais seule, avec un crédit sur le dos, ça a été très difficile de partir.
Pourtant, tout est fait pour aider les jeunes, les gens, des assistantes sociales, des missions locales, des transports en communs au coeur de la ZUP. A Rennes les bus et les métro passent DANS la ZUP, où est l'éloignement de la ville ?
Pas de travail ? Mais encore faut il savoir le garder ce boulot, quand on a pas envie de se lever le matin et qu'au final au préfère se contenter d'une petite vie de misère en touchant le RSA et aides complémentaires, c'est sur qu'on ne se sortira JAMAIS de ces "quartiers glauques".
Faut arrêter, en France personne n'est mis dans des ghettos sans possibilité de s'en sortir, TOUT LE MONDE peut s'en sortir.
Avec ma mère on a été résignée, on s'est demandé pourquoi. Pourquoi ça se passait comme ça.
Pourquoi nous, qui avons toujours respecter tout le monde, sans jugement, jamais, que ce soit sur la couleur de peau, les vêtements, les religions, pourquoi on s'est fait pourrir la vie par des gens qui n'ont aucune reconnaissance de la France, LEUR pays, NOTRE pays.
Moi je suis juste répugnée, et oui j'ai pas honte de dire que j'ai vraiment de la rancune envers tout ça.
Plus jamais je ne retournerais dans ces quartiers, et quand je passe à Montpellier, je regarde ces tours et je me dis que bordel, je suis bien contente de m'être sortie de tout ça (je n'ai pas grandi ni vécu à Montpellier).
Parce que vivre tous ensemble, avec nos différences, c'est tout bonnement impossible, j'y ai cru, et je me suis trompée... Car justement, ces quartiers glauques devraient nous permettre de tisser des liens forts, de créer de l’entraide, mais pour ma part ça a été tout le contraire... Je me souviens encore de l'une de mes voisines, une petite mamie, qui pleurait quand elle a appris que ma maman quittait enfin le quartier, car elle allait se trouver seule pour faire face à toutes ces incivilités, ma maman (et moi même quand je vivais encore chez elle) s'est épuisée a tenter de dialoguer, a demander le calme, le respect, en vain.