Ah bah oui, forcément

peut-être qu'il prendra un peu plus confiance dans la nuit, justement, en se sentant moins espionné, et vous retenterez demain vos tentatives
Eh bien, j'avais donc 3 chattes :
- Confettie, 18 ans, ancienne chatte "sauvage", née chez mes grands-parents.
- Lilou, 7 ans, mon petit amour, mon âme sœur féline. Elle était arrivée d'elle-même vers ses 1 an, maigre et sans abris, et s'est tapée l'incruste sans avoir peur de mon ancien matou (qui était pourtant exécrable à l'époque

).
- Kenya, donc, que j'ai récupérée depuis deux ans, elle doit en avoir à peine quatre, et était abandonnée.
Confettie est morte de vieillesse, nous sommes aller la faire piquer parce qu'elle avait du mal à se déplacer et ne se nourrissait plus franchement. C'était fin février, mais je me consolais en me disant qu'elle a eu une belle vie
Pour ce qui est de Lilou... La Miss était blanche, et s'est coltinée des tumeurs cutanées aux oreilles. On l'a opérée une première fois en octobre 2013, elle avait une tête de nounours après, adorable
Malheureusement, sitôt l'été passé et malgré les protections et la crème solaire, une de ses oreilles a refait des tumeurs cutanées. Novembre 2014, rebelote, ablation des oreilles. En espérant que ce soit la dernière, parce qu'il n'y a définitivement plus rien à couper... Eh bien ça marche, jusqu'à ce qu'on ne remarque une grosseur anormale sous l'oreille qui avait refait des tumeurs, c'était début février. Grosse angoisse, j'ai bien peur que les cellules pathogènes est infiltré l'intérieur de l'oreille... D'après le véto, il s'agit au final d'un abcès. Il le perce et nous dit que ça devrait être bon. Au bout d'une semaine, aucune amélioration ! On rappelle le véto, qui nous donne rdv, mais au final, ils ont une urgence et ne peuvent pas nous prendre. Sauf qu'on ne peut pas y retourner avant la semaine suivante, pour certaines raisons.
Finalement, on y retourne, toujours la grosseur. La véto décide de refaire percer l'abcès, qui s'est percé, et là, j'hallucine. Elle l'entaille avec un petit scalpel, à vif. Ma Lilou qui a toujours été un ange au véto tente de me sauter au cou, terrorisée. Choquée, j'ai vite interpellée la véto, qui m'a assurée que pour un abcès de cette taille, il faut entailler. Ensuite, elle appuie énormément pour faire sortir un maximum de pus. Autant dire que la miss n'a pas aimé, et moi non plus. Elle nous donne des antibiotiques, et on repart.
Deux jours plus tard, Lilou ne réapparaît pas. Pendant trois semaines, je la cherche partout. Je ne sais pas si elle s'est fait écrasée, ou si elle s'est tout bonnement enfuie après la frayeur qu'elle a eu. Et puis un soir, le 15 mars, il y a exactement deux mois, vers 23h, en plein rendez-vous galant, je reçois un appel de mon petit frère pour me dire que Lilou est revenu. Autant dire que je n'ai pas cherché à comprendre, j'ai planté le type-là et je suis rentrée chez moi !
Alors oui, Lilou était revenue, après trois semaines de disparition. Mais d'une maigreur ! Elle qui pesait déjà à peine 3kg500 n'en faisait plus que 2kg150 ! Et la face ensanglantée et pleine de pus, elle avait dû se gratter l'abcès à vif. Bref, le lendemain, direction véto, mais on en change. Et je suis agréablement satisfaite du professionnalisme de la nouvelle ! Vu son état, ils décident de la garder en clinique sous perfusion, pour la réhydrater et lui donner l'envie de manger. Trois jours plus tard, elle remange bien et a reprit un peu de poids. Ils ont bien surveillés son abcès, qui a bien désenflé. Ils nous expliquent qu'elle gardera sûrement une bosse, mais rien de grave, et nous donne les antibiotiques à donner.
Pendant une semaine, mon père me fait savoir que tout se passe bien (je suis en internat). Elle remange, a reprit du poids, cherche même à sortir... Le vendredi, il retourne au véto, elle fait 2kg950 ! Mais à partir de ce moment, ça dérape. Je rentre et la vois patraque, mais je mets ça sur sa faiblesse. Elle dort beaucoup, mais il fait très moche, alors elle ne va sûrement pas chercher à sortir !
Le dimanche, repas de famille. Pourtant, je remarque bien que lorsqu'on rentre tard le soir, elle n'a pas bougé de place. Et qu'elle ne me rejoint pas pour dormir cette nuit-là.
Autant vous dire que j'ai très mal dormit. J'ai mis mon réveil à trois heures du matin pour passer deux heures avec elle avant de prendre le train. Je la retrouve allongée dans la salle de bain, juste en face de ma chambre, enfouie dans mon peignoir. Je m'en veux de ne pas avoir laissé la porte ouverte pour qu'elle me rejoigne, comme elle a dû vouloir le faire. Nous sommes restées deux heures allongées à même le sol de la salle de bain, Lilou ans mes bras. Je savais que c'était la fin, mais je n'arrivai pas à m'y résoudre, et j'ai dû la quitter comme ça, enroulée dans mon peignoir.
Je crois que je n'ai pas décroché plus de cinq mots dans la journée. J'avais des examens pour mon bac ce jour-là, dans l'impossibilité de rester avec elle, et je m'en veux vraiment. Ma mère l'a emmené se faire piquer le lundi soir. Elle avait perdu autant de poids que ce qu'elle avait reprit. Le vétérinaire a dit qu'elle souffrait, que la tumeur avait dû reprendre sous l'abcès, et que ça avait abouti sur un cancer foudroyant.
Mes parents ont demandé à la garder en chambre froide jusqu'au samedi matin, afin que je puisse l'enterrer moi-même. Le vétérinaire était visiblement désolé, il pensait vraiment qu'elle s'en sortirait. Alors voilà, un mois et demi que mon petit cœur repose dans le jardin. Les fleurs blanches qu'on a planté ont déjà fleuries.
Voilà comment en l'espace d'un mois, je passe de trois félins à un seul... Quand je passe que deux mois plus tôt, pile poil, je retrouvais tout espoir parce que ma Lilou était revenu... J'en ai vu passer des chats, chez moi, et c'est toujours très dur lorsqu'ils me quittent, mais celle-ci... Celle-ci était tellement spéciale. C'était la mienne, celle qui me suivait partout comme un petit chien, la coqueluche de mes amis qui la surnommaient affectueusement "Le chat de Frankenstein"... Elle me manque horriblement...