Est-il manipulateur?
Posté le 09/11/2015 à 15h03
Bonjour tout le monde,
Je vais sûrement écrire un pavé et je m'en excuse, seulement je pense que des détails sont nécessaires pour comprendre toute l'histoire.
Mon père a toujours eu un meilleur ami, qu'on va appelé D. Il a eu deux enfants, une fille J. de mon âge, et un fils C. qui a deux ans de plus que moi.
Depuis le lycée, C & moi on se tourne autour. On se met ensemble en octobre 2013. On file le parfait amour, on se voit chez ses parents ou chez les miens, tout se passe très bien. Du côté de sa soeur J, on a toujours été très proches, mais comme je passais de + en + de temps avec son frère, on s'est un peu éloignée.
En janvier 2015, C. me quitte. S'ensuit une longue période de dépression, j'ai voulu me suicider en mars. Sa soeur et d'autres amis m'aident à remonter la pente, je commence à profiter de la vie, être heureuse sans lui. On n'a plus de contact à partir de mai, et ça me convient.
Début juillet, je vais à l'expo Harry Potter à Paris avec J, je conduis & je ne me sens pas de reprendre la route après avoir ramené J. chez elle, donc ses parents me proposent de rester dormir. Au début, aucune ambiguité avec C, je suis contente de le retrouver et de rigoler avec lui. Dans la soirée, il me dit qu'il m'aime, qu'il regrette, qu'il veut me retrouver.
Deux jours plus tard, toute sa famille vient manger chez moi avec mes soeurs etc, puis ils partent en vacances.
A son retour de vacances, il devait venir dans mon logement étudiant avec moi pour qu'on profite d'être un peu tous les deux. Il n'a pas voulu, il ne savait pas quoi dire à ses parents pour justifier son absence pendant 3 jours. Le jeudi 23 juillet, on passe quand même l'après-midi au téléphone, on se retrouve, on est heureux. Il était prévu que mes parents me déposent chez lui le samedi pour que j'y reste quelques jours et que j'y fête mon anniversaire.
Ce même jeudi, il m'appelle 30min après avoir raccroché. Son père est mort, il a fait un malaise au travail.
J'appelle aussitôt mes parents et je suis chez lui le lendemain. Je passe presque tout le mois d'aout chez lui, j'aide sa famille à faire les papiers.
Le 16 septembre, je pars pour mon année Erasmus en Angleterre. On décide de rester ensemble, parce qu'on s'aime - même si je doute un peu de mes sentiments, il m'interdit de partir. Selon lui, ça voudrait dire que j'ai profité de lui pendant l'été, que je ne suis revenue que pour le s**e (alors que c'est lui qui me forçait presque la main).
Depuis, c'est la dégringolade. On se dispute toutes les semaines. Il me reproche des tas de choses. Je fais tout de travers. Sa soeur en a marre de moi (d'après ses mots à lui). Je ne sors pas beaucoup (parce que je suis pas une grosse fêtarde, j'ai peur du jugement des autres, etc), et selon lui, ça nuit à notre couple.
Il ne supporte pas que je me consacre à mes études, parce que j'estime que j'aurais toute ma vie pour faire la fête et m'amuser, alors que si je rate mes études ça sera dur de m'y remettre. Je suis un peu extrême, mais c'est pour vous expliquer la différence de point de vue.
Il me dit que sa soeur n'est pas mon amie, que si on se sépare elle ne sera plus là pour moi. Alors qu'elle a été plus que présente quand il m'a quittée.
Il pense que si je "continue comme ça", je vais me retrouver "comme une conne avec un diplôme mais pas d'amis" (ce sont ses mots).
Je culpabilise parfois de dépenser inutilement l'argent de mes parents qui financent mon Erasmus, et il me le reproche. J'ai pas le droit de me sentir coupable parce que pour lui les fins de mois sont difficiles, et que si mes parents travaillent c'est pour me payer ce dont j'ai envie (pour moi, ils travaillent pour eux, pour faire des travaux dans la maison, changer de voiture quand ils en ont envie, etc)
Il dit que je le pousse à bout, qu'il est sur les nerfs, mais que la mort de son père n'y est pour rien et ne joue pas du tout sur son moral. Que j'ai eu tort de vouloir le pousser à en parler cet été, et qu'à cause de ça il ne veut plus être démonstratif. "Tout me passe au dessus, le positif comme le négatif".
Pour lui c'est une corvée de répondre aux SMS, je le prive de sa liberté. Il veut "retrouver sa vie de célibataire", mais il n'a pas pour autant dit qu'il voulait me quitter.
Il passe son temps à m'enfoncer sous le principe qu'il est franc & honnête.
J'oublie surement des choses, mais voilà ce qui s'est passé ces derniers jours. J'en ai parlé autour de moi, on me dit que je dois partir au plus vite, qu'il est nocif, qu'il me manipule.
Je pense qu'il a de l'emprise sur moi, il le sait & il en joue (peut-être inconsciemment).
Je culpabilise pour tout ce que je fais & dis. Il m'a mis dans la tête que je suis à l'origine de tout ces problèmes, que si je ne change pas je vais me retrouver seule. Tout ce que je fais est mal, ou du moins pas assez bien. Il ne parle jamais de ce qui est positif dans mon comportement.
J'ai presque rien mangé du weekend parce qu'on a commencé à s'engueuler vendredi soir. Il le sait et ça ne lui a rien fait. Il m'a vu pleurer sur Skype, ça lui est égal.
Il ne redescend en pression que quand j'accepte de le chauffer et de faire des "trucs" à la cam. Je suis toujours consentante, il n'y a pas de problème là-dessus, si ce n'est que pour ça, il est suffisamment amoureux. Dès que ces moments sont finis, il recommence à s'acharner.
Aujourd'hui j'ai décidé de couper les ponts. Je vais essayer de clarifier la situation avec sa soeur, parce qu'il m'a mis en tête qu'elle n'était pas une vraie amie.
J'espère réussir à me tenir à ça. Ma soeur est très présente malgré la distance, je sais que je peux compter sur elle.
Je regrette qu'on en soit arriver là lui & moi. Ca peut paraitre extreme, mais j'ai l'impression qu'il en va de ma survie si on se quitte ou non, ça n'est plus une simple question de sentiments.
Je ne sais pas ce que j'attends comme type de réponse ; poser des mots sur tout ça m'a fait beaucoup de bien.
J'ai hésité à poster dans la partie adulte, si c'est jugé plus approprié je ne vois pas d'inconvénients à déplacer le sujet.