L'électricité est la forme la plus aboutie de l'énergie, puisqu'on peut lui faire produire n'importe quoi (de la chaleur, du mouvement, de la lumière, du calcul …). Elle peut être d'origine renouvelable (via des artifices techniques qui ne le sont pas, à la différence d'un gymnote) mais pose le problème de son stockage. S'agissant du solaire domestique, une des pistes consiste à consommer majoritairement cette énergie lorsqu'elle est produite, c'est à dire dans la journée (l'exact contraire des "heures de nuit") et a minima la nuit. A l'image du cycle nycthéméral qui régit notre organisme depuis des millénaires …
Intéressante réflexion. Nous partons d'ici un mois vivre en camping-car , pour une durée indéterminée, avec mon homme et nous sommes en pleine réflexion sur notre installation électrique. Nous allons poser des panneaux solaires pour essayer - autant que faire se peut - d'être autonomes en électricité toute l'année.
Mais effectivement le solaire, c'est compliqué à gérer dans le sens où finalement (dans notre cas en tout cas) où nos besoins importants se trouvent être dans les moments où la production via panneaux est très faible voir nulle : la nuit et l'hiver !
(La nuit : éclairage etc et l'hiver : plus de temps passé à l'intérieur donc utilisation plus intensive de nos objets électroniques : ordinateur par exemple (bah oui on passe plus de temps sur un PC les jours où il pleut non stop toute la journée que les journées de printemps ou été où on passe aisément toute la journée dehors).
Ce post (celui du forum adulte également) est vraiment inspirant, je manque de temps (mince alors ! J'aimerai réussir à me passer de regarder l'heure à longueur de journée...) pour y participer autant que je l'aimerais mais j'aime beaucoup lire les interventions de chacun.
Je me questionne, m'interroge (l'impact des petits gestes au quotidien ?).
Ma cousine, avec qui je m'entend très bien et que j'adore, a une vie sociale très très bien remplie. Plein d'ami(e)s, des soirées régulièrement etc. Moi beaucoup moins (pas forcément par choix d'ailleurs
)
Elle m'expliquait que le confinement (elle vit seule) avait eu des effets imprévisibles sur elle. Qu'elle a appris à s'occuper seule, à apprécier d'être seule, que son envie de "sortir" se trouvait finalement grandement diminué à la sortie du confinement (pas par peur du virus).
Nous en sommes venues à ces réflexions :
[i] J’ai aimé notre conversation de ce soir. Tes questionnements, ton évolution, ces effets (multiples finalement !) du confinement, sur toi, sur nous, sur le reste du monde. C’est bougrement intéressant. Il n’est pas nécessaire de courir après l’approbation d’autrui en lui montrant que notre vie sociale est bien remplie. Je n’ai rien contre les conventions sociales, elles existent, nous forment, nous façonnent et nous aident même parfois.
Mais, force est d’avouer qu’elles sont multiples et leurs injonctions peuvent être difficiles à supporter. Libre à nous d’essayer de nous en détacher, petit à petit, en s’écoutant chaque jour un peu plus. En essayant de déterminer le pourquoi de nos gestes. Existent-ils car nous le voulons ? Existent-ils car les autres le veulent ? Sous-entendu, évidemment, existent-ils car les multiples injonctions sociales nous les imposent, nous les suggèrent ?
Elles sont parfois perfides, parfois difficilement détectables, parfois tellement ancrées en nous qu’il devient difficile de distinguer l’injonction délétère de nos souhaits intimes les plus sincères. Vaste sujet de société.
Le minimalisme s’incruste dans notre vie sociale. Minimalisme, concept bobo écolo à la mode ? Fustigeant en 1er lieu l’accumulation d’objets, il infiltre maintenant nos réseaux sociaux. Combien de relations amicales entretiens-tu ? Te sont-elles toutes nécessaires ? Es-tu, en réciproque, nécessaire à chaque personne te faisant face ?
Loin de moi l’idée de ne voir l’amitié que sous une couche d’utilité ! Mais la question mérite d’être posée. Entretenir des liens d’amitié nécessite un certain talent, surtout pour la maintenir dans le temps. La réelle amitié, d’après un original qui a fait de youtube son journal, se traduits via des faits. Peux-tu considérer comme ami celui que tu ne veux qu’à travers ce qu’il veut bien te montrer de sa vie ?
Considérer comme amitié, celui que tu ne retrouveras que dans un café, pour échanger des banalités, vous raconter vos vies et ses avancées, les comparer puis les juger. Tu en ferais tout autant avec une conseillère d’orientation. Nuls doutes pourtant que tu fuirais si ton ami se présentait sous un tel nom. Te sens-tu plus heureuse après ces retrouvailles ambitieuses ? L’amitié se nourrit de projets communs. Marche, innove, travaille, façonne avec l’autre. Nourris-t’en. Et donnes lui en tout autant. [/i]
D'autres éléments me questionnent (la vie en camping car va me faire un bien fou je pense sur ma prise de conscience sur mon addiction à certaines choses mais également sur ma production de déchets / consommation d'énergie (électricité, eau etc) :
- L'autonomie alimentaire
C'est quelque chose qui me parle, qui m'attire. Faire mon petit potager etc (Note : Ce n'est pas le cas actuellement, je n'ai pas le moindre bout de potager, juste quelques arbres fruitiers, pas de mon fait, qui me donnent plaisir quand vient le moment d'en manger les fruits)
Et en même temps, je me dis :
- Les personnes sensibilisées à l'autonomie alimentaire le sont généralement à la production locale, de saison, circuits courts, bio etc.
Si toutes ces personnes, sensibilisées à l'écologie, finissent par tendre vers l'autonomie alimentaire. Ne resterait-il pas que des personnes complètement imperméables à ces questionnements ? Qui achèteraient donc uniquement en hypermarché, bas prix, délocalisés, production intensive, etc ?
Et donc tendre vers la mort finalement de tous les maraîchers locaux qui font bien leur boulot ? Puisque les gens sensibilisés produiront eux-même sur leur bout de terrain et que les autres achèteront à bas prix des productions arrosées de pesticides venant de l'autre bout de la France ?
Est ce que je serais plus en phase avec mes convictions en produisant au maximum moi-même ? Ou serais-je plus durable en achetant mes pommes de terre et mes salades chez le maraîcher bio qui produit à 10 km de chez moi ?
Je n'ai pas de réponses, c'est vraiment uniquement des réflexions, interrogations.
Je grossis et j'exagère évidemment le trait, je sais bien qu'on est loin d'en être rendu là.
- Faire des enfants ?
C'est un peu comme le questionnement sur le fait de faire ou non des enfants.
J'ai 30 ans, je n'ai pas d'enfants, je n'en veux pas (je ne dis pas jamais, mais je pense sincèrement ne jamais en avoir). Alors, je n'en veux pas tout simplement car je n'en ai pas envie, je n'en ressens pas le besoin, l'envie, j'ai l'impression que c'est trop de contraintes etc.
ET en plus, le bonus (car c'est clairement juste le bonus, ce n'est pas le fondement de ma non-envie) je me dis qu'effectivement, c'est écolo de ne pas avoir de gosses (et est-ce que je veux mettre au monde des enfants dans ce monde au futur pas forcément glorieux ?) - ce n'est pas très écolo d'avoir des gosses.
Et en même temps, même réflexion qu'au dessus, dans mes ami-e-s, ceux qui ne veulent pas d'enfants car : pas écolo - peur du futur etc - beh merde, c'est des gens que j'estime être géniaux, qui se posent des questions, qui veulent changer-évoluer-être une moindre charge pour la terre etc. Donc bordel, qui de mieux placer qu'eux pour faire des enfants finalement ? Et mince, c'est finalement ceux là, qui n'en veulent pas des enfants.
L'avenir de l'humanité, je l'imagine - dans mes rêves - peuplée de leurs enfants plutôt que peuplée uniquement d'enfants de personne ne se posant pas la moindre question (par manque de volonté, ou par manque d'accès, par manque de connaissances etc)
Voilà, le confinement/covid 19 me fait cogiter