Quand je dis dégradant c'est par rapport à leur rapport à leur
clientèle.
Vous allez quand même pas me dire que c'est une activité donnant-donnant où chacun est gagnant, non ?
Un métier est dégradant, pour moi, à partir du moment où il y a malaise, relations pas saines entre les collaborateurs, rapport autorité/soumission exacerbé et extrême, violence...
Désolée, elles y perdent plus qu'elles y gagnent, donc oui, c'est dégradant.
Rien à voir avec un pseudo débat vis à vis de la "société" (tout à fait hors sujet puisque la plupart du temps personne ne sait, pas même leur entourage, ce qu'elles font) ou vis à vis de ce qu'elles pensent de leur corps, je suis pas non plus dans leur tête, même si faut pas avoir fait l'ENA pour savoir, exactement comme ça a déjà été dit plus haut, que faire ce métier n'est pas un choix fait de gaité de coeur.
Quant au "dégradant pour moi", il me surprend tellement que je me demande comment je dois le comprendre ?

Je croise à peu près 5 prostituées à la journée quand je sors de chez moi. Boulangerie, bureau de tabac, et là tout de suite y'en a 6 sous mes fenêtres (je vis dans un quartier de Lyon riche et connu pour ses clubs un peu chauds, y'a 5 clubs 'hôtesses et champagne' rien que dans ma rue).
Je prétends pas du tout les connaître, loin de là, mais par contre j'émets aucun jugement envers leur activité, donc quand je dis 'dégradant' je parle pas vis-à-vis de ce je que pense. A les observer, les entendre quand j'ai les fenêtres ouvertes l'été, je ressens plutôt de la compassion, de la pitié. Car ce qu'on entend ici est très dur (elles fument dans les cours en bas des immeubles) je pense que tout le quartier peut en témoigner. Et encore, on ne fait qu'entendre.